2011-09-11

Cet été, on a l'impression d'avoir subi un 11 Septembre financier

Les journées noires se suivent et se répètent sur les bourses internationales.
Particulièrement, le secteur bancaire mitraillé sur les places internationales.

Plusieurs banques ont une capitalisation qui ne vaut même pas la valeur de leurs actifs mobiliers. (la SG fait -10,58 % aujourd'hui. Elle est à plus de -56 % par rapport au début d'année et à plus de -65 % par rapport à son plus haut annuel. Elle est à moins de 0,15 euro de son plus bas historique (plancher de 17,28 euros).
Les politiciens doivent dire la vérité. Il n'y a pas d'espoir de rebond à court terme.


- La Grèce : le pays n'arrive pas à honorer ses engagements. Sous manque de transparence (notamment quant aux volume exacte des dépenses publiques), le FMI pour l'instant claque la porte. Et on parle de plus en plus de possibilité de mise sous tutelle de la Grèce. Une sortie du pays de la zone Euro n'a pas été exclus; mais ça risque de couter plus chère que la poursuite de soutien : la dépréciation de la dette déjà engagé (au passage à la monnaie locale) et le déclenchement très probable d'autre sortie par effet de boule de neige.

- Crise des dettes et emploi, UE : les marges de manœuvre financiers sont presque épuisées. D'où, on parle de solutions structurelles telles que des mesures fédérales. Mais, ces mesures arrivent trop tard et il faut absolument un temps important pour que ça donne un effet réel (l'arrêt de la vente à découvert en est un exemple).

- Crise des dettes et emploi, USA : le plan choc d'Obama de 447 Milliards de Dollars ne convainc pas les investisseurs. Il est vu comme une annonce purement politique qui n'a aucune chance de passer au congres. Les républicains ne cèderont pas (c'est une façon de les mettre droit au mûr et de pousser les européens vers l'action).

- Banque UE : outre le besoin en re-capitalisation, évoquée par Christine Lagarde, (option difficile; du fait que les dernières OPA sont assez récentes pour plusieurs banques) il pourrait avoir une véritable crise de liquidité. De plus, la basse capitalisation pourrait à terme engendrer un durcissement de l'octroi des crédits par les banques.

- Le président Français, la chancelière allemande et le président américain sont devant des échéances électorales proches. Et donc toute mesure faite dans la douleur est incontestablement très impopulaire.
- La date du 20 Septembre (Fed et G20) pourrait être d'une importance cruciale

Sur les marchés, les spéculateurs désertent de plus en plus le marché des actions (notamment les bancaires) en faveurs des fonds des pays émergents (Inde et Chine en tête) et l'or (marché des matières première). Une façon pour limiter la casse.


D'autres part, les états unis ont jusqu'à nouvel ordre perdu leurs statut de moteur de l'économie internationale. Aussi, il faut rappeler que l'étape que nous vivons est, certes, celle de la fin de la mondialisation (en tant que doctrine économique; sans qu'il y aurait dans l'immédiat une nouvelle doctrine alternative). Le résultat c'est qu'il y a eu des pays qui se sont échappés de la mondialisation, des pays qui ont en profité pleinement et d'autre qu'ils ont subi. Le cas de l'Irlande, du Portugal, de la Tunisie et de l'Égypte sont, à mon sens, des cas limitrophes.
A l'approche des évènements du 11 Septembre, on l'impression d'avoir subi un 11 Septembre financier cet été.