2011-11-24

L'Allemagne peine à lever des fonds ! Est il le signal de Trop ?

L'éclatement de l'Euro n'est plus un tabou 
 
L'Allemagne a été à son tour victime mercredi de la crise de la dette, signe d'une aggravation de la défiance à l'égard de la zone euro, en dépit des efforts de Bruxelles pour relancer le débat sur les euro-obligations ou la gouvernance économique en Europe.
Première puissance économique européenne, principal bailleur de fonds pour les pays en crise de la zone euro, la locomotive allemande de l'Europe peine elle aussi à convaincre les investisseurs.
La dernière émission de l'année de l'emprunt de l'Etat allemand, le "Bund", un titre qui fait référence pour tout le marché européen, n'a pas trouvé complètement preneur. Berlin n'a réussi à placer que 3,6 milliards d'euros contre une offre de départ de 6 milliards d'euros, soit 60% seulement du montant qu'elle espérait.
L'annonce de ce piètre résultat a immédiatement porté un coup dur à l'euro, contribuant à le faire tomber sous les 1,34 dollar en fin de matinéedu Mercredi 23/11.
L'éclatement de la zone Eiro n'est desormais plus un tabou ! "Sans une gouvernance économique renforcée, il sera difficile sinon impossible de maintenir une monnaie commune", a dit José Manuel Barroso. Mais, quant est il de la souvereniete des etats membres ?
 En France, sur le plan économique, selon le cabinet de recherche Markit, l’activité des entreprises du secteur privé français a diminué pour le deuxième mois consécutif en novembre. Le taux de contraction fléchit cependant par rapport au niveau élevé enregistré en octobre et affiche un niveau modéré. A 48.7, l’Indice Flash Composite Markit de l’Activité Globale en France se maintient sous la barre du 50 du sans changement, mais se redresse toutefois par rapport au plus bas de deux ans et demi (45.6) observé le mois dernier. Cette amélioration de l’indice titre résulte d’un ralentissement de la contraction de l’activité dans le secteur des services en novembre.  
Par ailleurs, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, a perdu deux points entre octobre et novembre. Il a baissé de 16 points depuis juillet et se situe désormais à 93 points, significativement en dessous de sa moyenne de longue période (100). Le climat conjoncturel se détériore dans tous les secteurs : les indicateurs synthétiques du climat des affaires baissent de deux points en un mois dans l’industrie, dans le commerce de détail et dans les services, de un point en un mois dans le bâtiment et de quatre points en deux mois dans le commerce de gros. Parallèlement, l’indicateur de retournement reste dans la zone défavorable dans laquelle il avait basculé en septembre. Les indicateurs de retournement sectoriels restent tous dans une zone défavorable. 

2011-11-01

La crise des dettes de la zone Euro est loin d'être résolue : le PM Greque décide un référendum

Les inquiétudes sur l'avenir de la zone euro, et plus particulièrement sur la dette italienne, semblent ressurgir ce lundi, malgré les décisions prises à Bruxelles, jeudi dernier tôt dans la matinée. Paris a terminé à -3,16%, Francfort à -3,23%, Madrid  à - 2,92% et Milan a clôturé à -3,82%. La morosité a gagné Wall Street : le Dow Jones a cédé 2,26% et le Nasdaq 1,93%. Première ce lundi : l'un des plus grands noms du courtage aux Etats-Unis, victime de la crise de la dette européenne, sur laquelle il avait massivement parié. Alors que le président chinois Hu Jintao, s'est déclaré «convaincu», son homologue américain Barack Obama a annoncé qu'il verrait Sarkozy et Merkel en tête-à-tête en marge du G20, jeudi.
A la surprise générale, le premier ministre grec George Papandréou annonce un référendum sur le plan Européen d'aide à la Grèce. Nicolas Sarkozy est consterné cette annonce. Le président français croyait avoir réglé le cas de la faillite de la Grèce et de la recapitalisation des banques lors du conseil européen de mercredi, tout en sachant qu’il fallait renforcer le fonds européen de stabilité financière et s’assurer que l’Italie n’allait pas être gagnée par la contagion de la crise. Soudain, tout est à recommencer. « Le geste des Grecs est irrationnel et de leur point de vue dangereux », estime un proche du président. M. Papandréou semble avoir été victime d’une rébellion au sein du Pasok, le parti socialiste au pouvoir grec. Le référendum grec, qui reviendrait à approuver le plan de sauvetage européen, n’aurait lieu que cet hiver, sans doute en février. D’ici là, c’est tout le plan décidé à Bruxelles qui s’effondre : comment imaginer que les banques internationales vont accepter d’effacer 50% de leurs créances si les Grecs, par référendum, décident de faire défaut ? Comment imaginer que le Bundestag allemand va voter l’octroi d’aide supplémentaire à ce pays ? Jusqu’à président, Berlin n’a fait valider que le projet de FESF. Côté français, on ne voit donc pas comment la Grèce va pouvoir vivre d’ici à ce référendum, s'il a lieu. Un rejet par la population grecque du plan de sauvetage de Bruxelles signifierait qu’il faut aller plus loin dans l’effacement de la dette d'Athènes et donc prononcer un défaut de ce pays, catastrophique pour toute la zone euro.  De source française, on indique que les Allemands sont stupéfaits et que le FMI découvre lui-aussi ce projet de référendum. Le NON au referendum est synonyme d'un défaut de la Grèce et donc une sortie systématique du pays de la zone Euro et désormais une probable chute de l'euro (autrement dit le scénario catastrophe tant redouté par les pays de la zone Euro; aucun ne pourrait à priori empêcher un effet domino).
L'annonce du premier ministre grecque pourrait avoir un effet de bombe sur les marchés des actions européens : la deuxième moitié de la dette grecque n'est plus garantie et la montée des cours remarquée à la fin de la semaine dernière pourrait très rapidement être absorbée.