Menacé d'une rupture de financement en raison des taux d'intérêt prohibitifs exigés par les marchés, inquiets pour la solvabilité du pays, le Portugal, qui doit rembourser 5 milliards d'euros de dette à la mi-juin, avait sollicité une aide de l'UE et du FMI le 7 avril dernier, après la Grèce et l'Irlande l'an dernier.
Dans une déclaration diffusée par la télévision, le premier ministre démissionnaire Jose Socrates a annoncé que le Portugal avait conclu un «bon accord» avec l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) sur un programme de renflouement de trois ans. D'après le cabinet du premier ministre , le montant de l'aide financière extérieure devrait s'élever à 78 milliards d'euros.
Jose Socrates précise que les modalités de l'accord, «qui défend le Portugal», donneront au Portugal plus de temps que ne l'avait promis le gouvernement pour remplir ses objectifs de déficit budgétaire. «C'est un programme sur trois ans, qui définit les objectifs d'une réduction plus graduelle du déficit: 5,9% du PIB cette année, 4,5% en 2012 et 3% en 2013», a-t-il précisé. Le Portugal s'était jusqu'ici engagé à réduire son déficit à 4,6% cette année, à 3% en 2012 puis à 2% en 2013. Le déséquilibre des comptes publics portugais s'est élevé en 2010 à 9,1% du PIB, bien au-delà de l'objectif de 7,3% du gouvernement.
En échange de cette aide, l'UE et le FMI exigent un «programme d'ajustement» comprenant des mesures d'austérité «ambitieuses» et des réformes structurelles engageant les principaux partis au-delà des prochaines élections législatives anticipées du 5 juin.
Jose Socrates précise que les modalités de l'accord, «qui défend le Portugal», donneront au Portugal plus de temps que ne l'avait promis le gouvernement pour remplir ses objectifs de déficit budgétaire. «C'est un programme sur trois ans, qui définit les objectifs d'une réduction plus graduelle du déficit: 5,9% du PIB cette année, 4,5% en 2012 et 3% en 2013», a-t-il précisé. Le Portugal s'était jusqu'ici engagé à réduire son déficit à 4,6% cette année, à 3% en 2012 puis à 2% en 2013. Le déséquilibre des comptes publics portugais s'est élevé en 2010 à 9,1% du PIB, bien au-delà de l'objectif de 7,3% du gouvernement.
En échange de cette aide, l'UE et le FMI exigent un «programme d'ajustement» comprenant des mesures d'austérité «ambitieuses» et des réformes structurelles engageant les principaux partis au-delà des prochaines élections législatives anticipées du 5 juin.
Les banques privées apporteront leur contribution sur une base volontaire au second plan de sauvetage évalué entre 60 et 65 milliards d'euros. La part de la zone euro sera de 20 milliards, celle du FMI de 10 milliards.
ReplyDeleteL'horizon financier de la Grèce s'éclaircit, avec la finalisation d'un nouveau plan de sauvetage, évalué entre 60 et 65 milliards d'euros d'ici à 2014, mettant à contribution la zone euro, le FMI, la Grèce et les banques. À l'issue d'une rencontre avec le premier ministre grec, à Luxembourg, le patron de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a annoncé, vendredi, «un financement supplémentaire de la Grèce, en échange de conditions strictes».
De leur côté, les émissaires de la «troïka» (UE, FMI et BCE) ont donné leur feu vert, vendredi, au versement «vraisemblablement début juillet» de la cinquième tranche du prêt de 110 milliards d'euros consenti l'an dernier, soit 12 milliards d'euros. La troïka exige en contrepartie une «accélération des réformes budgétaires et structurelles».
Les détails du nouveau plan de soutien à la Grèce n'ont pas été dévoilés, mais les grandes lignes en sont connues. La moitié de l'enveloppe proviendra de nouveaux prêts de la zone euro (20 milliards) et du FMI (10 milliards). Un quart de l'effort incombera à la Grèce. Le reste sera à la charge du secteur privé, «sur une base volontaire», a précisé vendredi Jean-Claude Juncker.
En clair, les banques devront, comme le demandait l'Allemagne, s'engager à maintenir leur exposition à la dette du pays, vraisemblablement en rachetant des titres à la maturité de leurs prêts. L'effort financier demandé au secteur privé ne sera pas mineur. Il devrait être de l'ordre de 15 à 20 milliards d'euros, d'après des sources européennes.
De nouveaux sacrifices attendus en Grèce
«Sur cette base, il est évident qu'il n'y aura pas de sortie de la Grèce de la zone euro, qu'il n'y aura pas de défaut», a assuré le patron de l'Eurogroupe. Vendredi, les marchés ont salué la nouvelle : les rendements des obligations grecques étaient en net recul, la Bourse d'Athènes a battu des records, à plus de 4,42 %, dans l'après-midi, alors que l'euro grimpait à 1,46 dollar, au plus haut depuis le début de l'année.
Les financiers, pourtant, restent prudents, notamment sur l'implication à marche forcée des banques. «On voit mal quel genre d'incitation pourrait persuader les investisseurs d'acheter de la dette grecque à long terme à un taux d'intérêt proche de ce que la Grèce elle-même n'accepte pas», soulignent les analystes de Capital Economics. Vendredi, Jean-Claude Juncker a assuré que la Grèce était prête à créer un fonds de privatisation, ce qui devrait donner aux prêteurs des assurances sur les collatéraux.
Côté grec, la contrepartie au nouveau plan de sauvetage est loin d'être indolore. L'État s'est engagé à économiser 6,4 milliards d'euros en plus d'ici à fin 2011. Ces nouveaux sacrifices prévoient, entre autres, une plus grande réduction des effectifs dans la fonction publique, des coupes sur les salaires, le durcissement de la lutte contre la fraude fiscale, l'augmentation de la TVA de 13 à 23 %.
Si le gouvernement respire, l'opinion publique, elle, continue de crier son désespoir. «Un nouveau prêt signifie plus de rigueur» reprend Yannis Panagopoulos, le président du syndicat du privé (GSEE ). «On vend le patrimoine du pays et on saigne le peuple, c'est un crime. Et ceci n'est que le début. Les conséquences seront terribles » s'emporte-t-il. Plusieurs milliers de personnes sont attendues dans les rues d'Athènes samedi.