Dans le même sens, l’Allemand Bertolt Brecht, dans son livre ‘Galiléo Galilé’, a affirmé que Galilée aime le bon vin et les idées neuves aussi bien que les oies rôties. Aussi, il a déclaré crûment son point de vue en écrivant que « le savoir peut devenir une passion, la recherche une source de plaisir ». De même, Flaubert, dans ‘Bouvard et Pécuchet’, a associé la libido sciendi à la libido sentiendi : c’est autour d’une table que Bouvard et Pécuchet menaient plusieurs débats avec les habitants de chevignolles.
Toutefois, la passion n’est pas le seul moyen permettant la possession du savoir, la persévérance peut en être un. Ainsi, Ménon considéré bête à la première partie de ‘Ménon’ de Platon, se révèle plus attentif et plus subtil dans la deuxième partie (après avoir été engourdi par Socrates).
De plus je devise que la passion envers le savoir, bien que recommandée, n’est aucunement suffisante : Jean Jacques Rousseau a montré dans ‘l’Emile’ que livresque n’est nul suffisant.
Ceci dit, la passion envers le savoir n’occulte pas l’importance de la confrontation sociale.
Conclusion : l’acquisition du savoir n’est pas conditionnée par sa considération comme passion ; mais l’association de ces deux notions à l’expérience sociale excite le coté créatif et pousse l’imagination vers des horizons sublimes sans rompre avec l’efficacité qu’exige la réalité.
Enfin, une question se pose : la passion envers le savoir n’est-elle pas en partie une valorisation de l’ego ?