2011-11-23

L'Allemagne peine à lever des fonds ! Est il le signal de Trop ?

L'éclatement de l'Euro n'est plus un tabou 
 
L'Allemagne a été à son tour victime mercredi de la crise de la dette, signe d'une aggravation de la défiance à l'égard de la zone euro, en dépit des efforts de Bruxelles pour relancer le débat sur les euro-obligations ou la gouvernance économique en Europe.
Première puissance économique européenne, principal bailleur de fonds pour les pays en crise de la zone euro, la locomotive allemande de l'Europe peine elle aussi à convaincre les investisseurs.
La dernière émission de l'année de l'emprunt de l'Etat allemand, le "Bund", un titre qui fait référence pour tout le marché européen, n'a pas trouvé complètement preneur. Berlin n'a réussi à placer que 3,6 milliards d'euros contre une offre de départ de 6 milliards d'euros, soit 60% seulement du montant qu'elle espérait.
L'annonce de ce piètre résultat a immédiatement porté un coup dur à l'euro, contribuant à le faire tomber sous les 1,34 dollar en fin de matinéedu Mercredi 23/11.
L'éclatement de la zone Eiro n'est desormais plus un tabou ! "Sans une gouvernance économique renforcée, il sera difficile sinon impossible de maintenir une monnaie commune", a dit José Manuel Barroso. Mais, quant est il de la souvereniete des etats membres ?
 En France, sur le plan économique, selon le cabinet de recherche Markit, l’activité des entreprises du secteur privé français a diminué pour le deuxième mois consécutif en novembre. Le taux de contraction fléchit cependant par rapport au niveau élevé enregistré en octobre et affiche un niveau modéré. A 48.7, l’Indice Flash Composite Markit de l’Activité Globale en France se maintient sous la barre du 50 du sans changement, mais se redresse toutefois par rapport au plus bas de deux ans et demi (45.6) observé le mois dernier. Cette amélioration de l’indice titre résulte d’un ralentissement de la contraction de l’activité dans le secteur des services en novembre.  
Par ailleurs, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, a perdu deux points entre octobre et novembre. Il a baissé de 16 points depuis juillet et se situe désormais à 93 points, significativement en dessous de sa moyenne de longue période (100). Le climat conjoncturel se détériore dans tous les secteurs : les indicateurs synthétiques du climat des affaires baissent de deux points en un mois dans l’industrie, dans le commerce de détail et dans les services, de un point en un mois dans le bâtiment et de quatre points en deux mois dans le commerce de gros. Parallèlement, l’indicateur de retournement reste dans la zone défavorable dans laquelle il avait basculé en septembre. Les indicateurs de retournement sectoriels restent tous dans une zone défavorable. 

2011-10-31

La crise des dettes de la zone Euro est loin d'être résolue : le PM Greque décide un référendum

Les inquiétudes sur l'avenir de la zone euro, et plus particulièrement sur la dette italienne, semblent ressurgir ce lundi, malgré les décisions prises à Bruxelles, jeudi dernier tôt dans la matinée. Paris a terminé à -3,16%, Francfort à -3,23%, Madrid  à - 2,92% et Milan a clôturé à -3,82%. La morosité a gagné Wall Street : le Dow Jones a cédé 2,26% et le Nasdaq 1,93%. Première ce lundi : l'un des plus grands noms du courtage aux Etats-Unis, victime de la crise de la dette européenne, sur laquelle il avait massivement parié. Alors que le président chinois Hu Jintao, s'est déclaré «convaincu», son homologue américain Barack Obama a annoncé qu'il verrait Sarkozy et Merkel en tête-à-tête en marge du G20, jeudi.
A la surprise générale, le premier ministre grec George Papandréou annonce un référendum sur le plan Européen d'aide à la Grèce. Nicolas Sarkozy est consterné cette annonce. Le président français croyait avoir réglé le cas de la faillite de la Grèce et de la recapitalisation des banques lors du conseil européen de mercredi, tout en sachant qu’il fallait renforcer le fonds européen de stabilité financière et s’assurer que l’Italie n’allait pas être gagnée par la contagion de la crise. Soudain, tout est à recommencer. « Le geste des Grecs est irrationnel et de leur point de vue dangereux », estime un proche du président. M. Papandréou semble avoir été victime d’une rébellion au sein du Pasok, le parti socialiste au pouvoir grec. Le référendum grec, qui reviendrait à approuver le plan de sauvetage européen, n’aurait lieu que cet hiver, sans doute en février. D’ici là, c’est tout le plan décidé à Bruxelles qui s’effondre : comment imaginer que les banques internationales vont accepter d’effacer 50% de leurs créances si les Grecs, par référendum, décident de faire défaut ? Comment imaginer que le Bundestag allemand va voter l’octroi d’aide supplémentaire à ce pays ? Jusqu’à président, Berlin n’a fait valider que le projet de FESF. Côté français, on ne voit donc pas comment la Grèce va pouvoir vivre d’ici à ce référendum, s'il a lieu. Un rejet par la population grecque du plan de sauvetage de Bruxelles signifierait qu’il faut aller plus loin dans l’effacement de la dette d'Athènes et donc prononcer un défaut de ce pays, catastrophique pour toute la zone euro.  De source française, on indique que les Allemands sont stupéfaits et que le FMI découvre lui-aussi ce projet de référendum. Le NON au referendum est synonyme d'un défaut de la Grèce et donc une sortie systématique du pays de la zone Euro et désormais une probable chute de l'euro (autrement dit le scénario catastrophe tant redouté par les pays de la zone Euro; aucun ne pourrait à priori empêcher un effet domino).
L'annonce du premier ministre grecque pourrait avoir un effet de bombe sur les marchés des actions européens : la deuxième moitié de la dette grecque n'est plus garantie et la montée des cours remarquée à la fin de la semaine dernière pourrait très rapidement être absorbée.

2011-10-07

Obama hails Tunisia as "inspiration" of Arab Spring / Obama confirme que la Tunisie a inspiré le printemps arabe




"The United States has enormous stake in seeing success in Tunisia and the creation of greater opportunity and more business investment in Tunisia," Obama said after an Oval Office meeting the Tunisian Prime Minister Beji Caid Essebsi.
"Tunisia has been an inspiration to all of us who believe that each individual, man and woman, has certain inalienable rights," Obama said. "We are deeply encouraged by the progress that has already been made in this short period of time."
"There is a sense in the administration that the United States has a larger stake in Tunisia being a success in the model it could set for other countries," said Jon Alterman, a senior fellow at the Center for Strategic and International Studies in Washington.

2011-10-02

La révolution arabe frappe WallStreet... Des manifestants arrêtés.

Quelque 700 personnes ont été arrêtées hier à New York parce qu'elles bloquaient la circulation sur le pont de Brooklyn, provoquant sa fermeture, pour protester contre le système financier. En dépit du caractère pacifique de la manifestation, "plus de 700 personnes ont été arrêtées. La plupart pour atteinte à l'ordre public", a précisé un porte-parole de la police. Certains des manifestants ont été relâchés après quelques heures tandis que d'autres devaient être détenus 24 heures ou faire l'objet de poursuites.
La manifestation avait débuté dans l'après-midi à Liberty Plaza, dans le quartier de la finance, où campent depuis deux semaines des militants dumouvement "Occupons Wall Street". Des centaines de personnes se sont ensuite dirigées vers le pont de Brooklyn, selon la police qui a précisé que la majorité des manifestants étaient restés sur le trottoir, sans incident.
Des militants d'"Occupons Wall Street", qui s'inspire des mouvements pro-démocratiques du printemps arabe, ont indiqué camper dans un parc du sud de Manhattan pour traduire leur "mécontentement provoqué par l'actuel climat politique et économique". "Nous sommes de toutes les races, tous les sexes, toutes les croyances. Nous sommes la majorité. Nous sommes les 99%. Et, nous ne voulons plus être silencieux", ont-ils expliqué sur leur site internet. Il s'agit du parc Zucotti (occupé depuis le 17 septembre) et ils s'attendent à être rejoint par davantage de participants au cours des mois à venir. Une manifestation dans le même esprit a également eu lieu à Boston, aux abords des bureaux de la Bank of America. Vingt-quatre personnes ont été arrêtées. Selon les organisateurs, 3000 personnes y ont participé.

La veille une vidéo du groupe Anonymous circulait déjà sur la toile. Il s'agit du même groupe de cyber -hackers qui a supporté les révolutionnaire en Tunisie où la première révolution arabe fut lancée.

 

Le groupe a publié le message suivant : AS you may or may not know, many of us are trying to fight corruption by protesting on Wall St. WE are tired of the corrupt bankers destroying the world with their unjust policies, we are tired of the Federal Reserves unconstitutional ways, and we are tired of remaining silent.WE are all fighting for different reasons, but we are all fighting as one. We all thank you for your continuing support, and we ask those who can not make it down to Wall A YouTube video suggests the hacker group Anonymous will join the rally. The strategy behind the protest is to "use the revolutionary Arab Spring tactic of mass occupation to restore democracy in America," Occupy Wall Street explains. The Occupy Wall Street movement will demand an end to "the influence money has over our representatives in Washington." The organizers state:"The time has come to deploy this emerging stratagem against the greatest corrupter of our democracy: Wall Street, the financial Gomorrah of America". By attempting this occupation, the organizers hope to strengthen and amplify their message to D.C. that politicians must begin addressing the problem of special interests' influence on government.

2011-09-11

Cet été, on a l'impression d'avoir subi un 11 Septembre financier

Les journées noires se suivent et se répètent sur les bourses internationales.
Particulièrement, le secteur bancaire mitraillé sur les places internationales.

Plusieurs banques ont une capitalisation qui ne vaut même pas la valeur de leurs actifs mobiliers. (la SG fait -10,58 % aujourd'hui. Elle est à plus de -56 % par rapport au début d'année et à plus de -65 % par rapport à son plus haut annuel. Elle est à moins de 0,15 euro de son plus bas historique (plancher de 17,28 euros).
Les politiciens doivent dire la vérité. Il n'y a pas d'espoir de rebond à court terme.


- La Grèce : le pays n'arrive pas à honorer ses engagements. Sous manque de transparence (notamment quant aux volume exacte des dépenses publiques), le FMI pour l'instant claque la porte. Et on parle de plus en plus de possibilité de mise sous tutelle de la Grèce. Une sortie du pays de la zone Euro n'a pas été exclus; mais ça risque de couter plus chère que la poursuite de soutien : la dépréciation de la dette déjà engagé (au passage à la monnaie locale) et le déclenchement très probable d'autre sortie par effet de boule de neige.

- Crise des dettes et emploi, UE : les marges de manœuvre financiers sont presque épuisées. D'où, on parle de solutions structurelles telles que des mesures fédérales. Mais, ces mesures arrivent trop tard et il faut absolument un temps important pour que ça donne un effet réel (l'arrêt de la vente à découvert en est un exemple).

- Crise des dettes et emploi, USA : le plan choc d'Obama de 447 Milliards de Dollars ne convainc pas les investisseurs. Il est vu comme une annonce purement politique qui n'a aucune chance de passer au congres. Les républicains ne cèderont pas (c'est une façon de les mettre droit au mûr et de pousser les européens vers l'action).

- Banque UE : outre le besoin en re-capitalisation, évoquée par Christine Lagarde, (option difficile; du fait que les dernières OPA sont assez récentes pour plusieurs banques) il pourrait avoir une véritable crise de liquidité. De plus, la basse capitalisation pourrait à terme engendrer un durcissement de l'octroi des crédits par les banques.

- Le président Français, la chancelière allemande et le président américain sont devant des échéances électorales proches. Et donc toute mesure faite dans la douleur est incontestablement très impopulaire.
- La date du 20 Septembre (Fed et G20) pourrait être d'une importance cruciale

Sur les marchés, les spéculateurs désertent de plus en plus le marché des actions (notamment les bancaires) en faveurs des fonds des pays émergents (Inde et Chine en tête) et l'or (marché des matières première). Une façon pour limiter la casse.


D'autres part, les états unis ont jusqu'à nouvel ordre perdu leurs statut de moteur de l'économie internationale. Aussi, il faut rappeler que l'étape que nous vivons est, certes, celle de la fin de la mondialisation (en tant que doctrine économique; sans qu'il y aurait dans l'immédiat une nouvelle doctrine alternative). Le résultat c'est qu'il y a eu des pays qui se sont échappés de la mondialisation, des pays qui ont en profité pleinement et d'autre qu'ils ont subi. Le cas de l'Irlande, du Portugal, de la Tunisie et de l'Égypte sont, à mon sens, des cas limitrophes.
A l'approche des évènements du 11 Septembre, on l'impression d'avoir subi un 11 Septembre financier cet été.

2011-08-18

Les bourses de la planète dévissent sur fond de crainte sur la croissance dans le monde

La journée était cauchemardesque sur les Bourses mondiales. La tempête qui affecte les places financières depuis environ un mois a redoublé d'ampleur : l'indice large paneuropéen, le Stoxx 600, a chuté de 4,77 %, son plus fort recul depuis mars 2009. Depuis le début du mois, il a perdu presque 15 %. Le CAC 40 a dégringolé de 5,48 %, effaçant la quasi-totalité de son rebond du debut d ela semaine. Francfort a plongé de 5,82 %, du jamais-vu depuis 2008. Stockholm a même fondu de 6,73 %. L'ouverture dans le rouge de Wall Street a porté le coup de grâce ; le S&P 500 a terminé sur une baisse de 4,46 %, le Dow Jones a perdu 3,68 %. Le VIX, l'indice de volatilité, a brutalement remonté : il s'établissait à 43,41 % à la clôture.
Le marché s'inquiète de plus en plus de voir la croissance mondiale chanceler, après tout une série d'indicateurs négatifs, ces dernières semaines -tel le PIB en zone euro, mardi. Jeudi, les doutes sur la conjoncture ont été exacerbés par des indicateurs américains. Les marchés, d'ores et déjà en mode panique, sont très sensibles aux données macroéconomiques (surtout celles venant des USA).
L'activité manufacturière de la région de Philadelphie s'est effondrée en août, atteignant son plus bas depuis mars 2009. L'indice de la Fed de Philadelphie est ressorti à - 30,7, alors que les économistes pariaient sur une légère hausse. C'est une grosse surprise. Les investisseurs sont d'autant plus sensibles à cette statistique qu'elle est l'une des premières pour le mois d'août.
Les autres indicateurs publiés ont également pour la plupart déçu. Sur le marché du travail et l'mmobilier, deux faiblesses de pays de l'Oncle Sam, les demandes d'allocation chômage ont augmenté plus que prévu et les reventes de logements ont rechuté le mois dernier.
Les grands brokers ont abaissé tour à tour leurs anticipations sur l'économie et les marchés. Morgan Stanley a revu à la baisse sa prévision de croissance mondiale à 3,9 % cette année (contre 4,2 % initialement prévu) et à 3,8 % en 2012 (contre 4,5 %). Les Etats-Unis et la zone euro flirtent dangereusement avec la récession (définie comme deux contractions trimestrielles consécutives du PIB), selon les économistes de la banque, même s'ils écartent ce scénario noir. Morgan Stanley évoque même une baisse du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE), l'an prochain. Deutsche Bank, de son côté, a revu sa prévision sur le PIB chinois. La veille, UBS avait modifié ses projections sur les marchés pour la fin d'année, tablant sur un Stoxx 600 à 280 points (contre 310 précédemment), et n'exclut pas un recul si le ralentissement se transformait en récession modérée, voire marquée. Goldman Sachs avait aussi révisé sa projection sur les marchés début août. Les valeurs cycliques et financières ont encore été en première ligne. L'indice bancaire en Europe a lâché 6,74 %. Barclays a chuté de 11,5 %, Commerzbank de 10,4 %. A Paris, Société Générale a dégringolé de 12,3 % (après le record avoisinant les 20 % de la semaine dernière), malgré les restrictions sur les ventes à découvert imposées la semaine dernière dans plusieurs pays, dont la France. 
Les bourses asiatiques, ainsi que le pétrole, n'ont pas fait mieux, ce matin.  A Tokyo, l'indice Nikkei 225 cédait 2,15 % à la mi-séance et Séoul plongeait de 4,49 %. Dans la matinée, Hongkong lâchait 2,48 % et Shanghaï, 1,34 %. Sydney perdait 2,83 % à la mi-journée. Le pétrole évoluait, lui aussi, en nette baisse, déprimé par la mollesse de l'économie des Etats-Unis, premier consommateur mondial. Dans les échanges matinaux en Asie, le baril de light sweet crude perdait 1,69 dollar, à 80,69 dollars, tandis que celui du brent de la mer du Nord cédait 68 cents, à 106,31 dollars.
Un article publié au « Wall Street Journal » évoquant les inquiétudes de la Réserve fédérale américaine sur la capacité des filiales aux Etats-Unis de banques européennes à maintenir un niveau adéquat de liquidité, au cas où leurs maisons mères seraient contraintes à rapatrier brutalement des capitaux, a accéléré la baisse. L'axe Franco-allemand échoue jusqu'à présent au là où Barack Obama a échoué. Les principaux dirigeants des grandes économies du monde sont en vacances ou viennent tout juste de reprendre leurs activités. D'autre part, nous inquiétons quant au rôle de la nouvelle présidente du FMI qui a gardé le silence (ou presque) notamment comparée à son prédécesseur. Parallèlement, le sommet franco-allemand de mardi n'a pas réussi à apaiser les craintes des investisseurs. Le projet de taxation financière, aux contours flous, a contribué à peser sur le secteur financier, de l'avis de spécialistes. Les observateurs attendaient beaucoup plus; notamment une augmentation des impôts sur les grandes fortune

2011-08-10

L'impacte de la crise en Lybie sur l'économie tunisienne selon la BAD

2011 sera une année difficile pour l'économie tunisienne qui subit la crise libyenne de plein fouet. Selon un rapport de la BAD (Banque Africaine de Développement) le conflit en Libye a un impact considérable sur la reprise économique tunisienne, déjà entravée par des tensions politiques et sociales internes.
Selon la BAD, la croissance du PIB tunisien, de 3,7% en 2010, risque de tomber à 1,1% en 2011. Si on y ajoute l'impact de la crise en Libye, bien que difficile à mesurer, la croissance de la Tunisie pourrait même tomber à seulement 0,7% cette année, sleon l'organisation africaine.
A l'heure où la Tunisie est en pleine phase de transition, la crise en Libye est venue se greffer aux nombreux défis de la reconstruction. Les combats entre insurgés et forces loyales au Colonel Kadhafi divisent toujours le pays qui a vu son activité économique chuter. Et si la crise en Libye affecte terriblement le voisin tunisien, c'est que les deux pays ont misé sur des relations commerciales bilatérales étroites.
"La Libye est un partenaire commercial privilégié de la Tunisie", rappelle la BAD. Les échanges commerciaux ont atteint des records entre 2000 et 2010 avec un taux de croissance annuel moyen de 9%, pour une moyenne mondiale de 6%.

En termes de facilitation des échanges, la Tunisie et la Libye ont mis en place un guichet unique commun au poste frontalier de Ras Jedir. Ils ont également adopté un même système douanier
« Assycuda» et appliqué les mêmes procédures de dématérialisation du commerce extérieur. Les organismes d'accréditation des normes ont également été reconnus par les deux pays.
Deuxième partenaire économique de la Tunisie après l'Union européenne, Tripoli achetait 6,9% des exportations tunisiennes, principalement des produits agro-alimentaires, des matériaux de construction, du fer et de l'acier. Les importations en provenance de Libye étaient elles très largement constituées de pétrole et permettaient de satisfaire un quart des besoins tunisiens.
La Libye était aussi le quatrième investisseur arabe en Tunisie. Au cours des dernières années, les investissements libyens étaient montés en flèche. Plus d'une trentaine d'entreprises libyennes ont investi en Tunisie dans les secteurs de l'industrie et des services, créant plus de 3.000 emplois.
La Tunisie et la Libye ont donc amorcé au fil du temps une intégration progressive de leurs économies. Cette interdépendance est d'autant plus difficile à gérer aujourd'hui que la Libye impose à la Tunisie le lourd tribut de son conflit civil.
La paralysie presque totale des échanges commerciaux, le déclin des flux d'investissements, l'arrêt de la fourniture de pétrole par Tripoli entre autres ont "conduit à un ralentissement sans précédent de l'activité économique" tunisienne, selon la BAD.
Le gouvernement pourrait également jouer un rôle en assistant les entreprises les plus affectées à trouver rapidement d’autres marchés pour leurs produits, à travers un meilleur appui à la politique de diversification des destinations des exportations.
Grands consommateurs de services en Tunisie, les touristes libyens étaient en moyenne 1,5 million à y séjourner chaque année. Mais, au cours du premier semestre de 2011, sur 260.000 libyens entrés en Tunisie, 65.000 ont choisi de s'y réfugier... Un manque à gagner certain pour le tourisme, mais un petit espoir pour accroître la demande. En effet, la plupart des libyens sont des réfugiés aux ressources financières conséquentes qui consomment et investissent dans l'immobilier tunisien.
 La note n’émet aucune hypothèse sur la baisse des importations Tunisiennes en provenance de Libye car le pétrole Libyen peut être substitué par le pétrole Algérien. En effet la Tunisie bénéficiera des mêmes conditions préférentielles avec son autre voisin.

2011-08-08

Les bourses de la planète en forte baisse

La Bourse de Paris, qui avait débuté la séance en hausse de plus de 2%, termine dans le rouge : elle perd 4,68% à 3.125,19 points. Les cycliques ont été particulièrement affectées par les craintes de récession. La dégradation par S&P de la note des Etats-Unis a eu raison des marchés américains, et dans leur sillage, les bourses européennes ont fortement reculé. Les bancaires subissent de nouveaux dégagements, malgré la décision de la BCE d’acheter de la dette italienne et espagnole. C’est la onzième séance de baisse d’affilée pour le Cac 40, qui a perdu 18,7% depuis le 22 juillet.
Le CAC 40 a débuté la matinée en hausse de plus de 2%, soutenu par la décision de la Banque centrale européenne d’acheter des obligations italiennes et espagnoles sur le marché secondaire. Mais la Bourse de Paris a vu ses gains s’effriter progressivement au cours de la journée, pour terminer franchement dans le rouge, emportée par la baisse des marchés américains. Ces derniers ont été déprimés par la dégradation d’un cran de la note des Etats-Unis par Standard & Poor’s, annoncée ce week-end. L'agence de notation a également déclassé aujourd’hui deux leaders du refinancement hypothécaire, Fannie Mae et Freddie Mac.
S&P justifie la dégradation de la première économie mondiale par le niveau de la dette publique (proche de 100% du PIB), du déficit budgétaire (9% du PIB) mais aussi par des éléments politiques, à savoir les difficultés de la Maison Blanche et du Congrès à s’entendre sur une politique budgétaire viable. Les USA quittent pour la première fois le groupe des pays les mieux notés par S&P : celui-ci regroupe Singapour, le Canada, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Autriche, les Pays-Bas, la Finlande, la Norvège, le Danemark, la Suisse, la Suède, la Nouvelle-Zélande, le Luxembourg et l’Australie. Toutefois, certains analystes doutent que le Royaume-Uni et la France parviennent à conserver leur AAA. L'Hexagone a affiché un déficit budgétaire de 7,1% en 2010.
C’est la onzième séance consécutive de baisse de l’indice parisien, du jamais vu. Depuis le 22 juillet, où il a terminé à 3.842,70 points, le Cac a perdu 18,7%. Il est en baisse de 4,68% sur cette seule séance, à 3.125,19 points, dans des volumes une nouvelle fois très élevés (6,35 milliards d’euros). Il atteint son plus bas depuis le 15 juillet 2009, il y a plus de deux ans.
Plus de 200 points ont séparé le point haut de la séance du point bas. La même volatilité s’observe sur les autres places mondiales. A New York, le Vix, également appelé indice de la peur, a franchi brièvement, en fin d’après-midi, le seuil des 40%, pour la première fois depuis mai 2010. D’après les analystes, un tel niveau signale une entrée en crise. Lors de la dernière débâcle financière, au printemps de l'année dernière, l’Eurostoxx avait touché un point bas le 25 mai, quelques jours après que le Vix eût atteint un pic à 48,20%.
A Londres, le FTSE plie de 3,39% tandis qu’à Francfort le DAX s’effondre de 5,02%. A New York, le DOWJONES recule de 5,55 %, le NASDAQ de 6,90% et le S&P de 6,66%. Les valeurs bancaire en chute spectaculaire : Bank of America - 20,32 %, la Citi - 16,42 %, JPMorgan - 9,41 % et Goldman Sachs - 6,01 %.
L’euro cède du terrain face au dollar et s’échange à 1,4241. L’once d’or et le franc suisse ont atteint de nouveaux records. Sur le marché des matières premières, les cours du baril de qualité WTI perdent encore 3,46 dollars à 83,42. Les valeurs pétrolières et parapétrolières sont logiquement affectées : Vallourec s’effondre de 9,46% à 57,93 euros, Technip chute de 9,06% à 56,78 euros, tandis que Total céde 2,74% à 33,29 euros.
Les valeurs cycliques, et notamment automobiles, souffrent des craintes de récession, alors que les prévisions de croissance dans les pays occidentaux sont revues à la baisse. PSA, dont la recommandation a été dégradée à « sous-pondérer » par Morgan Stanley, chute de 9,10% à 20,37 euros. Pris dans son sillage, Renault fait même pire et dégringole de 9,26% à 28,40 euros. Michellin en pâtit et perd 8,18% à 46,94 euros.
Les valeurs financières sont toujours emportées par le courant vendeur. BNPP, qui s'est adjugé jusqu’à 7% en début de journée, glisse finalement de 3,21% à 39,31 euros. SG abandonne pas moins de 8,42% à 25,12 euros, Natixis 5,73% à 2,89 euros et CA 5,64% à 6,75 euros.
Les technologiques sont également dans la tourmente. Sale journée pour ALCATEL, qui dégringole de 9,71% à 2,22 euros et signe la pire performance du CAC. 
GDF Suez fait mieux que l’indice mais cède tout de même 2,89% à 19,82 euros. Le groupe gazier s’apprête à céder 30% de son pôle d’exploration-production au fonds souverain chinois China Investment Corporation (CIC) pour deux à trois milliards d’euros dans le cadre d’un partenariat stratégique, selon le quotidien Les Echos. Le groupe devrait officialiser cet accord lors de la publication des résultats semestriels, mercredi. A noter par ailleurs que HSBC a relevé son opinion à surpondérer sur GDF Suezcontre sous-pondérer auparavant, pour viser 24 euros.
A noter que demain soir (20h15), la conférence de presse de Ben Bernanke, qui n'était pas prévue initialement, sera suivie avec attention. En particulier, les investisseurs se demandent quels mots le président de la FED emploiera au sujet de la croissance américaine, et si un nouveau plan massif d’injection de liquidités, un « quantitative easing 3 » (QE 3), sera évoqué. De nombreux économistes ont toutefois mis en doute l’efficacité des plans précédents, les QE 1 et QE 2. De plus, cela pourrait créer des tensions diplomatiques avec la Chine, qui reprocherait aux USA de vouloir à nouveau déprécier le dollar pour améliorer sa balance commerciale.
Le retour au calme n'est pas nécessairement pour l'immédiat : Barak Obama a échoué a faire passer son plan d'augmeter l'imposition des plus riche de 2% (la démocratie cette fois ci n'a pas servi l'économie américaine et repeblicians et démocrates ont déjà la tête aux élections), la plupart des dirigeants de la planète sont en vacances et ne sont pas disposés à interrompre leurs vacances pour calmer les marchés, le fond Européens constituer pour acheter la dette des pays Européens en difficulté ne sera suffisant pour couvrir une défaillance de l'iItalie ou de l'Espagne, l'Allemagne fait jusqu'à présent cavalier seul (ou presque).

2011-08-05

Dixième séance consécutive de baisse, du jamais vu dans l'histoire du CAC 40

La Bourse de Paris a signé vendredi sa 10e séance consécutive de baisse, du jamais vu depuis la création du CAC 40 en 1987, plombée par la crise de la dette et les inquiétudes sur l'économie mondiale que les chiffres de l'emploi américain n'ont pas réussi à dissiper. Hier, il reculais déjà de 3.90 %.
Le CAC 40 a cédé 41,79 points (-1,26%) à 3.278,56 points, un nouveau plus bas depuis le 13 juillet 2009, dans un volume d'échanges particulièrement fourni à 7,396 milliards d'euros qui témoigne des tensions inhabituelles sur les marchés.

2011-07-22

Elections tunisiennes : Pourquoi il est impératif et urgent de s'inscrire aux listes électorales

Le défis est historique, la tâche est énorme. Le pari dépasse le périmètre national, régional pour atteindre la dimension monde. Et oui, combien tu es grand cher peuple tunisien ! Et oui, combien tu es géant !
Un peuple qui a dit NON, qui a songé DEGAGE; très très fort a clamé DEGAGE...
Dégage à un régime totalitaire, Dégage à un régime corrompu, Dégage à un régime unipolaire dévastateur. Dégage à un régime injustement fondé sur le favoritisme.
De la même façon que ses ancêtres ont dégagé le pouvoir des Beys (les Othmans) et le régime royal. De la même façon que les fondateurs modernistes ont dégagé le protectorat et de la même façon que les anciens locataires de cette terre fertile (les Carthagenois) ont su se faire une place de choix au centre de la Méditerranée; avec beaucoup de courage de fierté et au nez des grandes puissances (les Romains et leurs alliés).

Citoyens, Citoyennes, cher Peuple,
Aujourd'hui, tu écris ton destin, aujourd'hui avec beaucoup de fierté et de dignité tu traces ton chemin et certainement celui de tes descendants. Aujourd'hui, tu pratiques un devoir et un droit des plus noble. Le droit pour lequel tu as versé du son.


Cher Peuple,
Tu n'as pas hésité à donner des martyrs pour ...
pour élir, pour choisir, pour avoir le destin dans la main, ta main.

Cher Peuple,
Aujourd'hui, c'est le premier pas : JE M'INSCRIS SUR LES LISTES ELECTORALES.
Au delà d'un geste administratif, il s'agit indéniablement d'un acte citoyen et d'un acte porteur de messages :


1. Je m'inscris parce que je suis conscient de mes droits et de mes devoirs
2. Je m'inscris parce que je veux choisir mon destin
3. Je m'inscris pour une meilleure organisation des élections
4. Je m'inscris parce que moi je suis la voix éclairée et je ne souhaite pas laisser les voix rétrogrades obscurantistes agir toutes seules
5. Je m'inscris parce que je ne souhaite pas boycotter l'instance supérieure des élections
6. Je m'inscris parce que je ne souhaite pas boycotter le gouvernement en poste
7. Je m'inscris parceque je suis sous les projecteurs et le monde m'attends
8. Je m'inscris pour faire peaufiner un modèle de démocratie qui servira pour la région, pour l'humanité
9. Je m'inscris parce que, outre le chantier politique, je souhaite passer à d'autres chantiers qui urgent 
10. Je m'inscris parce que je souhaite participer activement à la reconstruction
11. Je m'inscris pour saluer les sacrifices des militaires qui ont protéger l'état
12. Je m'inscris parce que je suis LIBRE
13. Je m'inscris parce qu'il y a un GENI, moi le Tunisien, qui me fait bouger
14.  Je m'inscris pour la LEGITIMITE 

PS. : Pour éviter la segmentation de l'effort de la com adoptez le m slogan et le m logo. Merci.

2011-06-28

Christine LAGARDE succède à DSK à la tête du FMI

Christine Lagarde, la ministre française des finances a été nommée, ce Mardi 28 Juin directrice du FMI. A 50 ans, elle prendra ses fonctions dès le 5 juillet prochain. A 19h35, le FMI a annoncé officiellement la nouvelle dans un communiqué. Les responsables du magazine Forbes, qui l'ont placé l'année dernière à la dix-septième place du classement des femmes les plus puissantes du monde, devront certainement  réviser leur classement. Après avoir été la première présidente du gros cabinet d'avocats américain Baker & McKenzie, après avoir tenu plus de quatre ans à Bercy (quand sept ministres s'y étaient succédé en sept ans), la ministre est aussi la première femme à assurer la direction de l'un des organismes internationaux les plus prestigieux, et cela à l'un des moments les plus forts de son histoire, au sortir de l'une des plus graves récessions mondiales, et à la suite de l'affaire de son compatriote Dominique Strauss Kahn. Ainsi, elle devient la première femme à prendre les reignes de cette institution internationale. La dernière inconnue majeure était la position des Etats-Unis, demeurés jusqu'à mardi neutre sur la question. Aujourd'hui, le trésor Timothy Geithner a fini par exprimer le choix US, en annonçant que Washington soutenait Christine Lagarde, saluant son « talent exceptionnel » et sa « grande expérience ». Vue le risque de défaillance des USA de payement de sa dette publique fin Aout, il y avait du doute quant à sa position de la candidature de Largarde. Dès lors, les jeux étaient faits. Répartis au prorata des contributions au FMI, les droits de vote au conseil d'administration donnaient largement l'avantage à la Française : l'Europe en détient 40%, les Etats-Unis 17% et la Chine, la Russie et le Brésil, trois fortes composantes des BRIC, avaient déjà annoncé plus ou moins explicitement leur ralliement.
Née le 1er janvier 1956 à Paris de parents enseignants, Christine Lagarde est diplômée en sciences politiques, titulaire d'une maîtrise d'anglais et d'un diplôme de droit social et de la concurrence. Ses proches vantent sa «culture de la négociation multilatérale» et ses «réseaux». Elle explique que les femmes «projettent moins de libido, moins de testostérone» en politique. «Cela aide» de ne «pas nécessairement investir nos egos dans une négociation», disait-elle en octobre 2010 à la chaîne américaine ABC. Pour cette ancienne championne de natation synchronisée, mère de deux enfants, les débuts dans l'arène politique française n'ont toutefois pas été sans couac. Fraîchement débarquée de Chicago en juin 2005 pour rejoindre le gouvernement d'alors au Commerce extérieur, elle avait été rappelée à l'ordre pour avoir critiqué le droit social français (protecteur du salarié), des propos trahissant une sensibilité libérale très américaine. Elu président, Nicolas Sarkozy la fait monter en grade en juin 2007: après un passage éclair à l'Agriculture, elle devient la première femme ministre de l'Economie et des Finances d'un gouvernement français. Elle a vécu sept ans aux USA et elle s'est distinguée par sa bonne gérance de la crise financière.
La nomination de Largarde devrait rassurer les places financières internationales quant à la poursuite de la politique de soutien de l'institution aux économies en difficulté. Une politique farouchement défendu par DSK. On attend donc à une embelli des bourses Européennes pour la séance de demain.

2011-06-26

Tunisie : Nearshore, Offshore versus Onshore, Outshore

L’externalisation offshore/nearshore est un sujet abordé à plusieurs reprises dans le débat public. Le positionnement de la Tunisie sur la chaine de valeur, le rendement de ce secteur par rapports à la résorption du chômage, la maitrise des langues sont des éléments déjà identifiés. Il reste qu’avec des prévisions à 160 Milliards de dollars en 2012, le marché de l’externalisation offshore présente un gisement important de croissance économique.
La Tunisie d’après la révolution a montré au monde entier qu’elle est entrée de plein pied dans l’ère du numérique, qu’elle est à la pointe des technologies de communication, et que sa jeunesse instruite est son fer de lance. D’ailleurs, les services d’externalisation ont été très peu perturbés par les évènements de janvier. Ces évènement sont désormais resté dans le cercle social et politique et ont assez peu débordé ailleurs.
L’offsohore n’est pas nouveau en Tunisie. Du coup, il serait utile d’évaluer l’état actuel et d’énumérer les vecteurs d’amélioration. Toutefois, l’expérience de la Tunisie en Textile est de loin plus ancienne que son expérience en automative et son expérience en automative est assez différente de son expérience en informatique. D’où l’intérêt de la catégorisation que je propose ci-dessous. A chaque catégorie, je mets en exergue l’importance de maitriser la chaine de bout en bout (à mon sens, il s’agit d’un pallier supérieur de maturité)
1. Des secteurs assez anciens qui ont atteint la maturité (ou presque) : le textile (en tête de liste), le cuir et les chaussures, les industries mécaniques et électriques.
Etat actuel : Malgré l’expérience accumulée, nous ne maitrisons que des bouts de la chaine 

- En textile, on sait faire de la confexion mais nous sommes assez faible à la coupe et trop faible à la fabrication des matières de base du genre boutons, tirettes et m tissu). 

==> Vecteur de croissance : la maitrise de la toute la chaine de bout en bout (d’autant plus que les investisseurs tunisiens dans ces secteurs disposent de réseaux et de capitaux pour le faire. Donc, il faut absolument les inciter. Aujourd’hui, la majorité d’entre eux se positionne dans une zone de confort et de satisfaction).
- De m pour les cuir et chaussures 

==> Vecteur de croissance : la maitrise de toute la chaine de bout en bout (améliorer la fabrication des semelles en quantité et en qualité. Nous sommes assez loin sur ce vecteur)
- L’industrie électrique et mécanique : vue la taille de l’économie et l’avancée qu’ont plusieurs pays dans l’outsourcing il ne nous sera pas possible de maitriser la chaine de bout en bout dans le futur proche.
==> Vecteur de croissance : le passage de la fabrication de composants vers la fabrication d’équipements. (ne pas se contenter de fabriquer des filtres, des cables et des circuits électronique uniquement mais aussi fabriquer et livrer des moteurs de véhicule par exemple)
2. Des nouveaux secteurs à forte croissance (secteurs d’avenir) : Les énergies renouvelables, la banque, la finance, l’assurance et les télécoms
Il s’agit de secteurs à très fortes capacités d’employabilité et à très bonne facturation. MAIS, difficilement transférable notamment pour la partie métier.
Etat actuel : nous avons réussi d’attirer les métiers support mais très rarement le coeur du métier
==> Approche : travailler, encore, sur le volume sur le court et le moyen terme. + travailler sur des niches sectorielles (des sujets d’innovation et de recherche) sur le long terme. Ceci nous permettra de s’imposer et de forcer la maitrise de tte la chaine.
3. L’informatique : (vue sa spécificité, je classe ce secteur dans une catégorie séparée)
Constat : Trop de TMA, TRA et/ou de réalisation nous ne permet pas de lancer une véritable industrie informatique. 

La bureaucratie et/ou les soucis de l’infrastructure (en dehors des poles dédiés) tue les projets et entrave notre capacité opérationnelle. 

Vecteur de croissance : maitriser le turnover important des compétences en valorisant l’expérience et en moinaitisant la fidélité. 

Lancer des projets phare nationaux exportable dans un second temps. 

Passer de la TMA, TRA et/ou réalisation à la maitrise de la chaine de bout en bout.

==> Maitriser la chaine de bout en bout
Je souhaite aussi sensibiliser les intervenants quant aux point suivants :
1. Le nouveau discours et le nouvelle argumentation à présenter à nos clients potentiels (de nouveaux slogans qui seraient en phase avec les exigences de l’après révolution). Désormais, les arguments d’hier du genre stabilité sécuritaire et politique et le bas coût ne sont plus en phase avec les exigences de la phase que traverse la Tunisie.
2. Quels changements d’approche en cas où il y aurait un changement politique et idéologique en Tunisie ? Je pense notamment au courants politiques qui ont été exclus à l’époque ZABA dont les communistes, les théocrates et les nationalistes.

Le changement d’approche serait, désormais, de réduire la "fuite" des investisseurs qui ne nous partageraient plus les m valeurs d’avant et de booster la croissance pour les nouveaux investisseurs qui sont sur la m longueur d’onde que la nouvelle idéologie politique.
C'est bien la maitrise de la chaine de bout en bout qui favorisera l’épanouissement. Parce que mettre des diplomés d’IHEC ou des ingérieurs qui ont fait prépa pour faire du support métier/techique ou pour faire du test est de loin le garant de l’épanouissement. Il ne faut être inquiet de les trouver une année après crier dans la rue, crier leur intelligence, leurs, sacrifices (et parfois celle de leurs familles) et leurs perspectives "sacrifiés". Le bout en bout est désormais une valorisation d'une intelligence en mouvance perpétuelle. Pour cette jeunesse les études ont depuis longtemps et pour toujours un ascenseur social et économique. A bon entendeur Salut !

2011-06-14

Les TIC : quel avenir ?

A ce temps où la communication autour du Forum annuel de l'Atuge (Association des Tunisiens des Grandes Ecoles) atteint son apogée, je reviens sur mes registre pour publié un CR de l'une des conférence du forum 2010 (un cr que j'ai co-écris avec un ami à la dite assiciation). Il s'agit de la conférence atuge "les tic est ce que c'est l'avenir ?". Avant gout avant le GO pour l'édition de 2011.

Les échos d’une manifestation culturelle ou d’affaires s’estompent, à peine que les lumières d’une autre s’allument. C’est ainsi que nous aimons, nous les Tunisiens en France, le paysage de l’activité tunisienne à Paris. Notre curiosité et l’amour que nous portons dans le cœur pour servir notre pays et plaider pour une coopération francotunisienne globale, nous poussent à afficher disponibilité et enthousiasme. De mai à juin, pas moins de cinq manifestations tunisiennes communautaires se sont déroulées à Paris. L’Atuge France (l’Association des TUnisiens des Grandes Ecoles), avec son forum annuel, a ouvert le bal le 30 mai. Le groupement des sociétés Nearshore services a pris la relève le 03 juin et ce avant de passer la main aux organisateurs du SITAP du 04 au 06 juin. Les hommes d’affaires tunisiens établis en Europe prennent la relève pour leur 12ème réunion annuelle le 05 juin. Le 19 juin, c’est l’équipe du magazine 00216 qui organise son premier championnat de «Chkobba» (Scopa, jeux de cartes) à l’esplanade Habib Bourguiba sur les quais de la Seine. Autant de manifestations pour relativiser le dépaysement et favoriser les rencontres. Dans ce qui suit, nous nous intéressons au forum de l’Atuge France et plus précisément à la conférence « Les TIC, est-ce l’avenir ?».
 
Vue la position de choix qu’occupe la Tunisie en termes d’attraction d’IDE, notamment celles opérant dans les TIC (les Technologies de l’Information et de la Communication), le club Technologies de l’Atuge France a choisi de lancer le débat autour de l’avenir des TIC au niveau planétaire. Ceci permettra d’anticiper le nouveau positionnement des pays émergents, dont la Tunisie, sur l’échiquier des TIC. Nous avons été, agréablement pris, par le nombre des présents (Atugiens venus de Tunis, de Londres et de Francfort pour partager avec ceux qui sont basés en France idées et valeurs) et la qualité du débat. Les TIC sont en évolution perpétuelle. Les ruptures technologiques et les crises économiques ne cessent de redistribuer les cartes entre les acteurs (individusentreprises et pays). Ce constat est considéré comme une véritable opportunité pour lespays émergents pour créer de la richesse, de l’emploi et pour atteindre le développement escompté.
 
Les TIC ont changé la planète

« Les TIC regroupent les moyens et techniques utilisés dans le traitement et la transmission des informations. Il s’agit d’un secteur extrêmement vaste et omniprésent, incluant la micro-électronique, les serveurs, les réseaux informatiques, le multimédia, l'ecommerce et les services tel que l’outsourcing IT ». C’est ainsi que Monsieur Thierry
MENNESSON (ACCENTURE, directeur mondial du conseil en stratégie et transformation IT) définit les TIC. Les TIC évoluent et rendent le monde plus intelligent. Cette évolution se fait aussi bien sur le plan technologique que sur le plan tarifaire. A performance égale, les coûts ne cessent de baisser. A titre d’exemple, comme le confirme Monsieur Ouahid SEGHIR (IBM Global Services, Industry Executive Consultant - IT Strategy), le prix d’un Gigabyte de disque qui coûtait environ 200 000$ dans les années 80 ne coûte que 0.07$ aujourd'hui. Sur le plan technologique la transformation est, également, ahurissante.
Nous assistons, aujourd’hui, à plusieurs évolutions majeures dans les TIC ; voire même à une métamorphose : Primo, l’émergence du Cloud Computing rend les entreprises, jusqu’à présent propriétaires de leurs infrastructures et plateformes informatiques, des simples utilisatrices. Secundo, nous assistons à une véritable multiplication de données et de terminaux. Ceci obligera les entreprises à se pencher sur la résolution des problématiques liées à la gestion des données destinées à des terminaux différents et à développer des plateformes multi-canal.

Tertio, il y a une tendance majeure vers l'utilisation intelligente des données. Les entreprises se dotent de plus en plus de capacité de traitement et d'analyse des données.
Quarto, la collaboration fluide (réseaux sociaux, web 2.0 et web 3.0) ne cesse de se confirmer en tant que tendance TIC indispensable dans les prochaines années. En effet, l’interaction de l'entreprise avec son écosystème (ses clients, ses fournisseurs et ses employés) a changé avec l'avènement des réseaux sociaux. Comme le confirme Monsieur Ouahid SEGHIR, le monde devient un petit village de plus en plus outillé, de plus en plus interconnecté et de plus en plus intelligent. Ces évolutions ont eu un impact fort sur les entreprises. Par exemple, les industriels utilisent aujourd'hui des robots pour automatiser les chaînes de montage et les banques de détail utilisent les
distributeurs d’argent pour servir leur clientèle tout en diminuant les coûts. Toutes ces
évolutions sont devenues possibles grâce aux TIC. Monsieur Nils FONSTAD (eLab INSEAD/MIT, membre du Forum Economique Mondial) rebondit sur l'idée pour ajouter que les TIC améliorent globalement les performances des entreprises. D'ailleurs, il rappelle l’initiative de PROCTER & GAMBLE qui a créé un centre de services partagés IT

supportant toutes les Business Units qui le constituent. Cette opération a permis à chaque BU de se recentrer sur le cœur de son métier et de mieux répondre aux besoins de ses clients, bien sûr tout en réduisant les coûts à long terme.
 
Quelle place pour les pays émergents sur l’échiquier des TIC ?

Monsieur Jean-Michel HUET (BearingPoint, responsable de l’entité Emerging Markets et expert dans le secteur des Télécoms & Media) nous a rappelé que les TIC ne sont pas simplement l’exclusivité des pays développés. Beaucoup de pays émergents voient dans les TIC un vecteur de développement économique et social. Les TIC créent de la croissance dans ces pays. Un rapport récent de la Banque Mondiale approuve ce constat.

En effet, si l’augmentation du taux de pénétration du mobile de 10% se traduit par une croissance de 0,6% du PIB en France, celle-ci induit une croissance de 0,8% du PIB dans un pays émergent. Aussi, les TIC contribuent d'une manière significative à la création des emplois dans ces pays. A titre d’exemple, l’arrivée d’un nouvel opérateur mobile (Digicel) en 2005 à Haïti a fait passer le taux de pénétration de la téléphonie mobile de 5% en 2006 à 33% en 2008 et a engendré la création de 90 000 emplois directs et indirects (estimation BearingPoint). Il ajoute que les Télécoms ont représenté 1/4 de la croissance du pays pendant cette période.
Outre les Télécoms, les TIC participent au développement des autres secteurs. Elles se substituent aux équipements et à l'infrastructure nécessaires au développement des économies des pays émergents : En Afrique, où 1/4 des routes seulement sont goudronnées, les TIC permettent aux agriculteurs de suivre les prix de vente des produits agricoles sur le marché sans être obligés de se déplacer. Grâce à ses plateformes informatiques, FoodNet a rendu ce service possible en Ouganda. Dans le même sens, Monsieur Michel HUET affirme que certains pays émergents innovent dans les usages des TIC et devancent les pays développés. L’explosion du m-payment, qui représente 1/3 du transfert du cash au Kenya, du m-health et du télé-enseignement dans les zones rurales sont des exemples qui illustrent ce constat. 
Monsieur Imed AYADI (Président du Get’IT et directeur général des opérations chez OXIA) confirme ces points en prenant la Tunisie comme exemple. Le gouvernement Tunisien a misé, assez tôt, sur les TIC pour créer de l’emploi et de la richesse. Les plans stratégiques de l’état le témoignent clairement. Il rappelle que la Tunisie se focalise, également, sur l’outsourcing des services IT. D’ailleurs, le gouvernement a lancé plusieurs projets pour améliorer son positionnement à l’international dans ce créneau. Monsieur Christian MANIVEL (Fondateur et PDG de cabinets de conseil en stratégie et organisation des entreprises) nous a rappelé les fondamentaux de l’outsourcing des
services IT. Il s'agit, avant tout, d'un contrat de service assujettis de résultats formalisé et d’un prix. Donc, c’est un métier qui nécessite un vrai savoir-faire et une bonne maîtrise du service externalisé : « on n’externalise bien que ce qu’on gère bien ». Même si, aujourd'hui, l’outsourcing IT se présente sous des nouvelles formes (Managed services, Infogérance, SaaS, etc.), il a conservé les mêmes fondamentaux. Monsieur Thierry MENNESON a enchainé pour nous rappeler les principaux facteurs d’attraction d’un pays pour les activités d’outsourcing. Selon lui, il s'agit, essentiellement, de l’attrait financier (salaires et taxes), la qualité et la disponibilité des compétences (les
pays qui ont une forte population comme l’Inde et la Chine sont, d’ores et déjà, plus avantagés), la qualité de l'environnement (infrastructure, politique, concurrence, etc.) et enfin le respect des lois de la propriété intellectuelle. Depuis cinq ans, les leaders dans ce créneau sont l’Inde, la Chine et la Malaisie. Les pays de l’Europe centrale commencent à devenir plus compétitifs, mais les coûts salariaux commencent aussi à augmenter. Les pays de l’Afrique du Nord restent toujours attrayants. Selon un classement dressé par ACCENTURE, l’Egypte fait partie des 10 premières destinations, la Tunisie des 20 premières et le Maroc des 30 premières. Les pays de l’Afrique du Nord ont gagné environ 10 places dans ce classement au cours des dernières années. Néanmoins, pour le cas de la Tunisie, deux facteurs d’attraction sont structurellement impossibles à améliorer : il s’agit du coût salarial (une baisse des salaires implique une baisse du niveau de vie) et de la disponibilité en masse des compétences.
 
Les compétences : l’indispensable pour le développement des TIC


La question des compétences apparaît comme un élément clef dans le débat sur l’avenir des TIC. Monsieur FONSTAD nous a informé qu’il a mené des recherches sur la compétitivité des pays dans les TIC à l’INSEAD. Il a réussi à démontrer que 59% de la compétitivité d’un pays peut être expliquée par les compétences des individus du pays (e-competencies). Ces compétences peuvent être répertoriées en trois types. Le premier type est dit « General skills » ; il consiste à l’illettrisme et les compétences de base (de types langues et mathématiques) ; d’ailleurs point d'excellence de la Tunisie. Le deuxième type est dit « occupational skills » et regroupe des compétences plus
opérationnelles (technologies, gestion d’équipe, etc.). Et le troisième, « global knowledge economy talent » concerne les compétences managériales de haut niveau. Globalement, la Tunisie obtient un rang très honorable dans le eLab's skills Pyramid (classement INSEAD). Avec un score de 4.78/5 , elle est positionnée juste derrière le Japon et devant Hong-Kong. Néanmoins, il faut rester vigilent. Si la note du premier type des compétences a tendance à s’améliorer (+2%), la note du deuxième et du troisième type (-4%) a plutôt tendance à se détériorer. Monsieur AYADI a affirmé qu’il n’est pas toujours facile de trouver des managers ayant une bonne culture générale et une bonne connaissance du monde l’entreprise. Il nous a rappelé, par ailleurs, que pour attirer les hauts profils en Tunisie, il faut, absolument, s’aligner sur les normes internationales en termes de salaire et de qualité de travail. Le spectre du recrutement, aujourd’hui, est désormais la planète.

« Les compétences dans les TIC se développent tout au long de la carrière », « Les professionnels des TIC doivent bien gérer leurs carrières » nous a lancé Monsieur Said ELINKICHARI (Cabinet de recrutement GEC, directeur général). En plus des expériences à l’étranger, il a insisté sur des aspects clefs : il ne faut jamais rester trop longtemps dans une même société, éviter les périodes de chômage, rester dans le cœur de métier
des entreprises et ne pas rester systématiquement dans une zone de confort (se
challenger continuellement durant sa carrière).
 
La conférence sur les TIC a tenu ses promesses en termes de richesse du débat et des conclusions ; elle était d’ailleurs au même niveau que le forum Atuge France dans sa globalité. Placé, cette année, sous le thème « Education et Employabilité, Comment se préparer aux enjeux de demain ?» le forum de l’Atuge touche encore une fois un sujet d’actualité nationale en Tunisie. Mais ce n’est pas fini, l’Atuge Tunisie a assuré, le 30 Juin, la deuxième manche. C’est à l’hôtel Sheraton à Tunis qu’elle a regroupé professionnels, universitaires et jeunes diplômés autour d’une même table.