2011-10-02

La révolution arabe frappe WallStreet... Des manifestants arrêtés.

Quelque 700 personnes ont été arrêtées hier à New York parce qu'elles bloquaient la circulation sur le pont de Brooklyn, provoquant sa fermeture, pour protester contre le système financier. En dépit du caractère pacifique de la manifestation, "plus de 700 personnes ont été arrêtées. La plupart pour atteinte à l'ordre public", a précisé un porte-parole de la police. Certains des manifestants ont été relâchés après quelques heures tandis que d'autres devaient être détenus 24 heures ou faire l'objet de poursuites.
La manifestation avait débuté dans l'après-midi à Liberty Plaza, dans le quartier de la finance, où campent depuis deux semaines des militants dumouvement "Occupons Wall Street". Des centaines de personnes se sont ensuite dirigées vers le pont de Brooklyn, selon la police qui a précisé que la majorité des manifestants étaient restés sur le trottoir, sans incident.
Des militants d'"Occupons Wall Street", qui s'inspire des mouvements pro-démocratiques du printemps arabe, ont indiqué camper dans un parc du sud de Manhattan pour traduire leur "mécontentement provoqué par l'actuel climat politique et économique". "Nous sommes de toutes les races, tous les sexes, toutes les croyances. Nous sommes la majorité. Nous sommes les 99%. Et, nous ne voulons plus être silencieux", ont-ils expliqué sur leur site internet. Il s'agit du parc Zucotti (occupé depuis le 17 septembre) et ils s'attendent à être rejoint par davantage de participants au cours des mois à venir. Une manifestation dans le même esprit a également eu lieu à Boston, aux abords des bureaux de la Bank of America. Vingt-quatre personnes ont été arrêtées. Selon les organisateurs, 3000 personnes y ont participé.

La veille une vidéo du groupe Anonymous circulait déjà sur la toile. Il s'agit du même groupe de cyber -hackers qui a supporté les révolutionnaire en Tunisie où la première révolution arabe fut lancée.

 

Le groupe a publié le message suivant : AS you may or may not know, many of us are trying to fight corruption by protesting on Wall St. WE are tired of the corrupt bankers destroying the world with their unjust policies, we are tired of the Federal Reserves unconstitutional ways, and we are tired of remaining silent.WE are all fighting for different reasons, but we are all fighting as one. We all thank you for your continuing support, and we ask those who can not make it down to Wall A YouTube video suggests the hacker group Anonymous will join the rally. The strategy behind the protest is to "use the revolutionary Arab Spring tactic of mass occupation to restore democracy in America," Occupy Wall Street explains. The Occupy Wall Street movement will demand an end to "the influence money has over our representatives in Washington." The organizers state:"The time has come to deploy this emerging stratagem against the greatest corrupter of our democracy: Wall Street, the financial Gomorrah of America". By attempting this occupation, the organizers hope to strengthen and amplify their message to D.C. that politicians must begin addressing the problem of special interests' influence on government.

3 comments:

  1. Les manifestants qui conspuent Wall Street depuis deux semaines sous les fenêtres du sanctuaire de la finance mondiale se revendiquent du "printemps arabe", mais leur inspiration semble plus proche de celle des "indignés" européens.
    La poignée d'anticapitalistes, qui a déroulé des sacs de couchage il y a deux semaines dans un petit square près de la Bourse de New York et brandi des pancartes en carton, affirmait suivre l'exemple des manifestants égyptiens de la place Tahrir au Caire.
    Mais, en réalité, il y a beaucoup plus de différences que de similitudes entre ces deux mouvements. Le nombre de manifestants d'abord: à New York ils sont beaucoup moins nombreux qu'au Caire. Leur but ensuite: aux Etats-Unis personne ne cherche à renverser un gouvernement. Le contexte enfin: aucun risque pour les anticapitalistes de se faire tirer dessus par la police.
    Et pourtant, maintenant que le mouvement "Occupons Wall Street" entame sa troisième semaine, les "anti-Wall Street" sont de plus en plus pris au sérieux. Des occupations similaires ont émergé de Los Angeles à Boston, en passant par Chicago.

    Des manifestants du mouvement "Occupons Wall Street" manifestent à New York le 1er octobre 2011
    © AFP/Getty Images Mario Tama
    Et les manifestants new-yorkais espèrent recevoir cette semaine le soutien des syndicalistes, après avoir reçu lundi celui, plus inattendu, du milliardaire George Soros. "J'ai de la sympathie pour leurs opinions", a dit l'investisseur américain lors d'une conférence de presse à l'ONU.
    En réalité, quelles sont les griefs de ces apprentis-révolutionnaires?
    Demandez à une dizaine de ces manifestants, pour la plupart jeunes et très instruits, et vous obtiendrez dix réponses différentes: le renflouement par Washington des banques de Wall Street, le chômage, l'endettement des étudiants, les brutalités policières ou encore le réchauffement climatique.
    Tentez alors de dénicher un porte-parole pour le groupe et vous vous heurterez à une nouvelle difficulté: aucun d'entre eux n'accepte d'endosser cette responsabilité.
    "Chacun ici a une raison et un but qui lui est propre", résume Anthony, un manifestant de 28 ans. Le sien, pour le moins ésotérique, est de "faire de ce camp un univers sûr et autonome, libéré des règles extérieures".
    Au vu de la popularité croissante de l'initiative, le mouvement pourrait en réalité se rapprocher des manifestations des "indignés" européens qui, dans la rue, crient leur rage et leur frustration face à l'impuissance des gouvernements à régler la crise financière.
    En Espagne, en Italie, en Grèce et maintenant en Israël: tous ces milliers de jeunes au chômage et de fonctionnaires étranglés partagent la même amertume et la même angoisse face à la réduction des aides publiques.
    Aux Etats-Unis, ces mêmes inquiétudes sont dorénavant partagées par les déçus du président Barack Obama et par les inconditionnels opposants à l'élite politique et économique du pays.
    Au début, les "anti-Wall Street" ont eu du mal à capter l'attention des médias. Aujourd'hui, même si leurs objectifs restent obscurs, il n'en est plus rien.
    "Nous sommes sur la place et il est devenu impossible de nous ignorer", affirme ainsi Anthony.
    Samedi, la mobilisation a pris un nouveau tour. L'arrestation des 700 manifestants qui bloquaient la circulation sur le pont de Brooklyn a provoqué un fort soutien sur internet et une publicité sans précédent pour le mouvement.

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  2. Le mouvement des "indignés" contre la crise et la finance mondiale, qui a pris samedi une dimension planétaire avec des dizaines de milliers de manifestants à travers le monde, se prolongeait dimanche au moins en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.

    Cette volonté de poursuivre le mouvement un deuxième jour consécutif s'est traduite par un campement sauvage à Londres au coeur de la City, principal centre financier d'Europe.

    Plusieurs centaines d'"indignés" ont passé la nuit de samedi à dimanche sur le parvis de la cathédrale Saint-Paul, où 70 tentes ont été érigées après le rassemblement la veille sur les lieux de quelque 2.000 à 3.000 "indignés".

    La manifestation, marquée par quelques heurts et cinq arrestations, et qui dénonçait la politique d'austérité du gouvernement britannique et le système financier, a été contenue par la police à distance du London Stock Exchange (bourse de Londres).

    Malgré son ordre de dispersion, la police n'a pas réussi à empêcher certains manifestants, de s'installer pour la nuit. Une nouvelle confrontation était donc possible dimanche.


    Un "indigné" à Mexico, le 15 octobre 2011
    © AFP Ronaldo Schemidt
    "Nous allons rester aussi longtemps qu'il faudra pour que le gouvernement nous entende et dise qu'il va changer les choses", a prévenu Spyro Van Leemnen, 27 ans, un des représentants du mouvement Occupy London Stock Exchange.

    Pour lui, la protestation vise à "démocratiser le système financier", et les rassemblements, à Londres et partout dans le monde "sont un premier pas".

    Une même intention s'est exprimée à Francfort (ouest de l'Allemagne), où près de 200 personnes ont passé la nuit dans 30 tentes devant le siège de la Banque centrale européenne (BCE), au centre de la crise de la dette et de l'euro.

    En Allemagne, une nouvelle manifestation est également prévue à Berlin, cette fois devant la porte de Brandebourg.


    Des "indignés" sur la Puerta del Sol de Madrid, le 15 octobre 2011
    © AFP Dominique Faget
    La veille, la police berlinoise avait réussi à empêcher certains des 10.000 participants à une première manifestation à camper devant le siège du Reichstag, le parlement fédéral.

    Une poignée d'interpellations ont été effectuées par les forces de l'ordre, quelques agents ayant été blessés dans des échauffourées sans gravité, a dit une porte-parole de la police.

    Aux Pays-Bas, Amsterdam a également vu pousser 50 tentes, plantées sur la place de la Bourse, où des "indignés" ont passé la nuit.

    Genève, Miami, Paris, Sarajevo, Zurich, Mexico, Lima, Santiago, Hong-Kong, Tokyo, Sydney.... "L'indignation" contre le capitalisme s'est exprimée samedi sur pratiquement tous les continents.

    Pour Max Bank, de la section allemande du mouvement altermondialiste Attac (fondé en France en décembre 1998), la vague de protestation n'en est qu'à ses débuts.

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  3. If you open Obama's Facebook page and get a look on the posts of October 30, 2011 you will notice an astonishing raised number of comments : More than 20 000 comments on one post ! (few hundred comments per post at normal time).

    These comments are caused by a campaign organized by Tunisian Web surfers to make laugh of Obama ! It comes after some photos of police brutality against the protesters of the Occupy Wall Street movement spread throw the network yesterday.

    The Tunisian web surfers -who are know by their sense of humor- reacted as if Obama is a dictator, and as if he is facing a revolution from the whole American people. Most of the comments are telling jokes inspired from the Arab spring. Here is a sample :

    1) "Eminem is arrested because of his song 'Mr president' !"

    => During the Tunisian revolution, a rapper called 'El General' was arrested because of a song called 'Monsieur le président' that criticized Ben Ali's regime.

    2) "Fouad Mbaza (the current Tunisian president) says that Obama should start the change immediately, or leave power."

    => The some speech was addressed by Obama to Syria's president, Bashar Al Assad.

    3) "Obama's plane is flying to Saudi Arabia."

    => In reference to Tunisia's dictator who fled to Saudi Arabia during the Tunisian revolution.

    4) "Tunisia is the first country to recognize the American Transitional National Council."

    => As if the imagined "American revolution" has brought down Obama's government and a transitional council is now leading the US (like what happened in Libya).

    The phenomenon of amplifying realities and exaggerating to make laugh is called "Tanbir" in Tunisia. It's often used as a kind of protest against the politicians and the government. But this time, Obama is the target.

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