2011-02-27

Beji Caïd Sebsi serait nomé PM

Mohammed Ghannouchi a cédé. Il a annoncé ce dimanche 27 février sa démission. « J'ai décidé de démissionner de ma fonction de Premier ministre », a-t-il dit devant la presse. Avant d’ajouter : « je ne serai pas le Premier ministre de la répression ». « Je ne suis pas le genre de personne qui va prendre des décisions qui pourraient provoquer des victimes », a-t-il encore dit pour expliquer sa décision.

Deux candidats sont favoris pour remplacer Mohammed Ghannouchi et former un nouveau gouvernement. Il s’agit de Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et de Beji Caïd Sebsi, ancien Premier ministre de Bourguiba. De sources proches du gouvernement, Beji Caïed Essebsi, ancien ministre de Bourguiba, serait pressenti pour succéder à Mohamed Gannouchi. Cet avocat de 85 ans a été de 1965 à 1969, ministre de l’Intérieur puis de 1969 à 1970, ministre de la Défense et enfin ministre des Affaires étrangères de 1981 à 1986. Il été aussi Président de la Chambre des députés de 1990 à 1991. Au poste de PM, il a été amené à gérer plusieurs crises tuniso-libyennes, l’arrivée des Palestiniens en Tunisie et le bombardement du quartier général de l’OLP à Hammam Chott. A l'époque , il a réussi à gagné beaucoup de crédibilité au près de l'élite politique et des Nations Unis.
Mustapha Kamel Nabli est titulaire d'une maitrise en sciences économiques et d'un doctorat en science économique de l'Université de Californie, il est aussi diplômé de l'ENA. Maître assistant, puis professeur agrégé en économie (depuis 1980), il a assumé plusieurs responsabilités au sein de l'université tunisienne. Il a publié plusieurs ouvrages et articles. Il a aussi été nommé expert auprès de plusieurs institutions notamment la Communité économique Europenne et la Ligue Arabe; il a dirigé la section Moyen-Orient - Afrique du Nord à la Banque Mondiale. Il a été ministre du Plan et du Développement régional en 1990.
Le choix entre les deux revient à savoir prioriser la sécurité et la politque sur l'économie ou l'inverse. Il est clair que le premier a un Cv et une expérience politique très riche et le deuxième un Cv brillant en tant qu'un homme de l'économie nationale et internatioale. Si le second a un profile très semblable de Ghanouchi, le deuxième a un profil d'homme de lois et d'ordre.
Le gouvernement qui sera formé pourrait être un gouvernement de technocrates chargé de gérer la transition jusqu’aux élections ou un gouvernement d’union nationale représentant les principales forces politiques du pays. La première alternative permeterait aux leaders des partis politiques de se concentrer sur les prochaines élections et la deuxième de préparer les différents partis présents sur la seine politique de s'adhérer dès maintenant à l'après élection.

2011-02-26

La Grèce et l'Irlande : deux pays victimes de la crise financière

Le Fonds monétaire international reste sourd à la colère des électeurs irlandais ou des manifestants grecs, et continue de prôner des recettes économiques inspirées par la réussite de l'Allemagne comme la rigueur salariale, au nom de la stabilité du système financier.
La semaine a été marquée en Grèce par une grève générale et de violents heurts entre police et manifestants mercredi, et en Irlande par le vote sanction contre le gouvernement sortant vendredi.
Pour autant le FMI n'en démord pas: ces deux pays doivent suivre le programme économique d'austérité qui accompagne des prêts de 30 milliards et 22,5 milliards d'euros respectivement.
Vendredi, dans un entretien avec le magazine interne du FMI, le nouveau directeur du département Europe de l'institution, Antonio Borges, a loué l'exemple de l'Allemagne.
Il a rappelé la voie tracée: "un effort extraordinaire pour restaurer leur compétitivité", "la consolidation des finances publiques" et "renforcer le système financier, en particulier le système bancaire".
Le FMI désigne concrètement par ces termes l'arrêt de la progression des salaires, la réduction des dépenses de l'Etat, et la priorité au redressement des comptes des banques européennes sans demander de sacrifices à leurs créanciers.
Ces mêmes banques ont pourtant encouragé Grecs et Irlandais à s'endetter au-delà de leurs moyens, a reconnu M. Borges. "Un niveau élevé de dépenses a été financé par le biais d'emprunts à l'étranger, qui a bénéficié à certaines entreprises locales, mais ce n'était pas viable", a-t-il souligné.
Les performances passées de pays comme le Tigre celtique sont "presque une illusion de croissance économique", a-t-il jugé.
M. Borges est bien placé pour parler de ces prêts de banques étrangères à des pays comme la Grèce, qui n'arrive pas aujourd'hui à faire repartir l'activité, ou l'Irlande, qui paie les colossales erreurs des banques irlandaises dans la spéculation immobilière: de 2000 à 2008, ce Portugais était l'un des cadres dirigeants de la filiale londonienne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs.
En 2001, Goldman Sachs avait discrètement conclu avec la Grèce un accord qui allait faire scandale neuf ans plus tard.
Sous le couvert d'une transaction de produits dérivés de devises, Athènes avait reçu des liquidités immédiatement en cédant des recettes budgétaires futures. Le montage avait opportunément réduit la dette publique de la Grèce juste au moment où elle rejoignait la zone euro.
Rien n'indique que M. Borges ait participé à cette transaction, qui était conforme aux règles comptables européennes. Interrogé sur le parcours de M. Borges, un porte-parole du FMI a répondu qu'il était "publiquement connu qu'il avait passé huit ans chez Goldman Sachs".
Le dirigeant du FMI Europe fut aussi le collègue pendant huit ans, chez Goldman Sachs International, de l'homme d'affaires et homme politique irlandais Peter Sutherland, proche du Fine Gael.
Ce parti a remporté les élections législatives de vendredi - mais sans réunir la majorité absolue selon un sondage sorti des urnes diffusé samedi par la radio-télévision publique RTE -, écrasant le parti au pouvoir Fiana Fail, sanctionné pour n'avoir pas vu venir la bulle immobilière irlandaise.
En octobre, un blog britannique révélait que Goldman Sachs faisait partie des créanciers d'une des banques nationalisées par l'Irlande, Allied Irish Banks.
Le parti catholique Sinn Féin, majoritaire chez les électeurs nord-irlandais mais minoritaire en République d'Irlande, avait alors dénoncé la campagne de M. Sutherland auprès de la classe politique à Dublin pour protéger les intérêts des créanciers des banques irlandaises.

2011-02-22

A Tunis Christine Lagarde plaide pour un plan Marshall pour la Tunisie

Dernier impair en date, les déclarations musclées contre la presse du tout nouvel ambassadeur français nommé à Tunis, Boris Boillon. Trois jours seulement après avoir présenté ses lettres de créances, il avait réussi à mettre 500 personnes dans la rue qui réclamaient sa démission, après une première conférence de presse au cours de laquelle il avait qualifié de «débiles» les questions de plusieurs journalistes, avant de présenter ensuite ses excuses.

Mais ce sont surtout les bévues de la chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie tout au long de la "révolution de Jasmin" qui ont compliqué les relations avec la Tunisie. MAM est d'ailleurs la grande absente de ce déplacement. Ses vacances en Tunisie fin 2010, les affaires réalisées au cours de ces mêmes vacances par ses parents avec Aziz Miled, un homme d'affaires tunisien proche du président déchu Ben Ali, ou encore son offre d'une coopération policière alors que la révolte avait débuté, ont discrédité la misnistre. C'est au Brésil que celle-ci s'est envolée hier, pour développer un "partenariat stratégique" économique, culturel et scientifique. Michèle Alliot-Marie n'est pas la bienvenue dans ce pays, dont le ministre des Affaires étrangères Ahmed Ounaïes a dû démissionner face à la colère populaire qui lui reprochait d'avoir fait l'éloge de son homologue française. Michèle Alliot-Marie n'illustre qu'une partie des erreurs de la diplomatie française en Tunisie: le 24 janvier, le président Nicolas Sarkozy avait publiquement reconnu que Paris avait «sous-estimé les aspirations du peuple tunisien à la liberté». Tunis a toujours du mal à digérer le ralliement tardif de Paris au mouvement démocratique et, alors que la France préside le G8/G20, sa voix semble peu audible dans le monde arabe, secoué par un vent de liberté qu'elle n'a pas vu venir.

A Tunis, Christine Lagarde et Laurent Wauquiez se sont entretenus avec le Premier ministre Mohammed Ghannouchi avant d'avoir des réunions de travail avec plusieurs membres du gouvernement.

"La confiance entre la Tunisie et la France n'a pas été rompue", a assuré la ministre de l'Economie. "La relation entre la France et la Tunisie est depuis des siècles faite de beaucoup de lumière, d'un peu d'ombre parfois. Nous sommes dans une période évidente de lumière pour ce pays", a-t-elle ajouté.

"On ne vient pas pour donner des leçons"
Laurent Wauquiez a lui aussi joué la carte de l'apaisement. "On ne vient pas pour donner des leçons mais pour écouter quels sont leurs besoins", a précisé le ministre des Affaires européennes. Il a évoqué la possibilité d'augmenter des financements européens et jugé nécessaire d'établir "un plan Marshall maintenant pour la Tunisie, européen mais aussi mondial".
"Le renouveau de la confiance est très important pour les entreprises françaises qui travaillent ou envisagent de travailler en Tunisie", a fait valoir Christine Lagarde. Quelque 1 250 filiales d'entreprises françaises sont présentes en Tunisie, employant plus de 110 000 personnes. "Je souhaite que la Tunisie puisse maintenir une situation de croissance économique qui permette sur le plan des salaires, des emplois, de la création de valeur dans ce pays, de répondre à la soif de liberté et de démocratie du peuple tunisien", a-t-elle aussi précisé.
La Tunisie attire 1,4 million de vacanciers français (sur 6 millions de touristes en moyenne) par an. Le secteur touristique, premier pourvoyeur de devises, représente 6,5% du Produit intérieur brut du pays et emploie plus de 350.000 personnes sur dix millions d'habitants. Au-delà du seul secteur touristique, quelque 1.250 filiales d'entreprises françaises sont physiquement présentes en Tunisie.

PS : Le plan Marshall (après son élaboration, il fut officiellement appelé « Programme de rétablissement européen », en anglais European Recovery Program : ERP) fut un plan américain pour aider la reconstruction de l'Europe après laDeuxième Guerre mondiale. Le mécanisme retenu consistait pour les États-Unis à fournir un crédit à un État européen. Ce crédit servait à payer des importations en provenance des États-Unis. L'état européen bénéficiaire encaissait, en monnaie locale, le produit des ventes de ces importations sur son marché national, ainsi que les droits de douanes afférents. Parallèlement cet État devait octroyer à des agents économiques nationaux (entreprises ou administrations) des crédits destinés à des investissements d'un montant deux fois supérieur au crédit qu'il avait lui-même reçu. L'État bénéficiaire devait en outre faire la preuve qu'il autofinançait sa part, sans recourir à la création monétaire. Par ce montage, les États-Unis encourageaient un effort significatif d'équipement et d'épargne en Europe. La reconstruction européenne, relativement rapide, fut largement stimulée par l'aide américaine[réf. nécessaire], tandis que l'économie américaine évita ainsi la récession à cause d'une surproduction massive qu'aurait pu entraîner la cessation des hostilités.

2011-02-16

Selon le FMI, la Tunisie offre plus de certitudes économiques que l'Egypte

Les perspectives économiques sont plus sûres à court terme pour la Tunisie que pour l'Egypte, a affirmé mercredi un dirigeant du Fonds monétaire international, Masood Ahmed.
M. Ahmed, directeur du FMI pour l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l'Asie centrale, a affirmé à la presse à Washington que ces deux économies seraient touchées par la baisse du tourisme et les réticences des investisseurs, face à l'incertitude née du changement de régime politique. "L'économie va assurément être touchée par ces troubles, en particulier par le biais du tourisme et des investissements directs étrangers", a-t-il prévenu. Mais pour lui, la Tunisie pourrait voir son économie repartir plus rapidement que l'Egypte. "Les autorités tunisiennes elles-mêmes ont dit qu'elles prévoyaient une croissance pour leur économie cette année entre 2 et 3%. Et de notre point de vue, cela semble une prévision très raisonnable", a-t-il expliqué. "Les événements sont toujours en cours en Egypte, encore plus qu'en Tunisie. Il est difficile pour quiconque de faire des projections exactes sur ce que sera l'ampleur des répercussions économiques", a-t-il poursuivi.
Il a rappelé qu'au second semestre 2010, l'économie égyptienne avait crû à un rythme annuel d'environ 5,5%. Le FMI salue régulièrement l'ouverture de ce pays au commerce international et son implantation sur les marchés européens.
Interrogé sur les atouts de l'Egypte, M. Ahmed a cité "une population dynamique, une histoire dans les infrastructures et l'industrie, le BTP, une situation stratégique" et "le tourisme". Il a appelé les deux pays, ainsi que leurs voisins arabes, à protéger les ménages les plus pauvres, notamment de l'augmentation des prix mondiaux de l'alimentation. "Il est crucial que les gouvernements aident les ménages pauvres, en particulier lors de périodes de tensions et de difficultés comme celle-ci", a souligné M. Ahmed. "Il faut des subventions mieux ciblées, et pas celles qui sont généralisées et bénéficient aux riches et aux pauvres de la même façon. De notre point de vue, une protection sociale mieux ciblée apportera une aide à ceux qui sont le plus dans le besoin", a-t-il précisé.

Karine Berger, Directrice des Etudes Economiques chez Euler Hermes, aparait plus pessimiste :"L'Egypte va plonger en récession et la Tunisie aura du mal à l'éviter. Conséquence, les populations vont continuer de s'appauvrir". Les agences de notation, qui s'inquiètent pour leurs finances publiques, ont déjà dégradé les notes de l'Egypte et de la Tunisie. ce qui est normal en période de crise où l'incertitude reigne.
Toujours, selon madame Berger, l'Afrique du Nord avait pourtant traversé la crise économique et financière sans trops souffrir. En 2010, la croissance devrait ressortir à près de 4 % en Tunisie et en Algérie, à 5,2 % en Egypte et même à 10% en Libye. Pas suffisant toutefois pour faire baisser un chômage particulièrement élevé chez les jeunes et pour réduire les inégalités. "Ces pays profitent de la mondialisation et ne cessent de s'enrichir, mais cette richesse ne profite qu'à l'élite". Reste qu'après les crise, il y aurait une période d'augmentation de l'inflation. Et donc, à cela s'ajoute une inflation galopante en raison notamment de l'envolée des prix alimentaires. En Egypte, l'inflation s'est élevée à 10 % en 2010, un niveau considéré critique par rapport aux standards internationaux.

2011-02-15

Page Blanche 2

Désolé, Chérie cette année, j’ai qu’une seule rose et j’ai décidé de l’offrir à La patrie…
 
Un beau jour on s’est rencontré,

Via des commentaires exaltants qu’on s’est approché,

Via des échanges torrides qu’on s’est déclaré,

Autour d’une table qu’on s’est exprimé..

Ce jour là, je me suis senti comblé,

Comblé de ton amour, de ton âme, et de ton esprit.

Comblé de ton parfum, de ton ardeur, et de ta magie.

Depuis ce soir, c’est fini,

J’ai compris qu’il n’y aura que toi dans ma vie,

Pour toute la vie.

Il n’y aura que toi, qui remplira

la vie ; ma vie.

Ce soir là, j’ai compris que ma vie de coquin est finie,

Et que maintenant,

Il n’y a que toi qui me tire vers le haut, et

qui me fait avancer dans la vie,

Ma vie ;

Ou d’ailleurs, je te le promet,

notre vie.


Du va-et-vient,

du doute, de l’hésitation,

beaucoup de cogitation et de gesticulation,

Mais surtout, de la confiance, de la passion, de l’extase,

Et de l’amour ;

Beaucoup d’amour,

Mon amour…

Tes bras qui m’enlaçaient de tendresse,

d’une intense chaleur qui

m’a rempli jusqu’à l’ivresse;

Mon corps qui s’embrassait sous tes doigts

et tes paroles d’assurance et de tendresse

qui retentaient comme une eau pure,

comme une eau vierge d’une fleuve paradisiaque ;

rien que pour moi,

rien que pour mon nouveau statut de

cavalier comblé.

Un court moment d’absence physique

N’a servi que pour aiguiser ma flamme ;

Des moments où la vie était cruelle

N’ont fait qu’enraciner ma passion ;

Je le dis, je l’avoue,

 Avec beaucoup de compassion.

Je t’aime pour la vie mon ange ;

Et c’est pour toi que,

j’ai repris mes registres d’Ado.

Et c’est avec toi que

j’ai fait rennaitre ma belle face Magnico-affective.

Mon anour,

C’est,

C’est dans l’avènement de ces gesticulations

Que j’étais endeuillé de mon amour éternel,

Mon amour éternel,

L’amour de ma patri…

Très rapidement j’ai compris

que c’était une crise et

que la reprise n’est pas sans risque ma chérie,

que la reprise n’est pas dans l’immédiat ma chérie.

Ton âme, ton esprit et ta tendresse m’ont, encore une fois

anéanti ma douleur,

ont annihilé ma tristesse.

Cette magie analgésique, sédative dont

toi seule tu déteins la recette,

les secrets…

Désolé, Chérie cette année,

à cette fête d’amour,

Je suis confus,

J’ai qu’une seule rose et

J’ai décidé de

L’offrir à La patrie…

J’ai décidé de l’offrir à ma

Tunisie.