2017-12-06

@UE, paradis fiscaux : Une liste politique par excellence

 UE : une liste de paradis fiscaux a été publiée aujourd'hui.
Ah bon, dis donc !!
Sans la Suisse, l'Irlande, le Lichtenstein, le Luxembourg, l'Andorre, Malte, Jersey, etc.
Une liste à vernis politique plutôt qu'une liste réelle, dites-vous ?

Les critères pour qu'un pays soit qualifié de paradis fiscal sont en nombre de trois :

1. faible imposition ou absence d'imposition (y compris des exonerations importantes) 2. fiscalité opaque où la fraude/évasion est courante 3. manque de collaboration vis à vis des institutions/pays en cas de besoin.
Par ailleurs, le critère 2. accentue automatiquement les deux autres : la fraude ouvre la porte à la faible imposition et surtout la fraude ne permet pas d'avoir des données fiables pour collaborer avec des parties tierces. A ceci s'ajoute que cette situation morose ouvre la porte aux blanchiment d'argent et donc se répercute sur la sécurité. 



Il s'agit d'une décision politique par excellence : des pays comme l'Irlande, Malte ou à moindre mesure le Luxembourg, UK et les pays-bas ne remplissent pas l'ensemble des critères sur cités et pourtant ils sont absents de la liste noire des paradis fiscaux. 

Ceci dit :

1. Les paradis fiscaux sont interdits à l'extérieur mais ils sont permis à l'intérieurs de l'Europe (ils assurent en partie une attractivité de liquidité du vieux contient). A titre d'exemple un pays comme l'Irlande a évité la faillite grâce sa politique fiscale hyper-accomodante. Les sièges de GAFA et d'autres multinationales américaines de l'IT y sont instéllés et y trouvent refuge fiscal. Plusieurs datacenters mondiaux y sont aussi installé. Pour le Luxembourg le très petit pays européen doit sa richesse en partie à son système bancaire et fiscal. Et de même la Suisse n'a jamais rempli le critère 3. (et ne le fera jamais). Encore, ce pays européen de taille moyenne, place deux de ses banques (Credit Suisse et UBS) dans le top 10 des banques internationales grâce à sa capacité historique à attirer les capitaux des quatre coins du monde. Le pays-bas représente à son tour un pays tromplin vers d'autres paradis fiscaux à l'extérieur de l'Europe. Il s'agit d'un pays d'optimisation fiscale pour plusieurs multinationale. Une pratique bien que légale; elle est tout à fait contraire l'éthique. Et de même pour le Royaume Unis (notamment vers HonKong et Jersey)

2. Les paradis fiscaux sont interdits à l'extérieur de l'UE; mais pas dans les pays qui fortement liées (donc protégés) par des pays européens ou amis UE. Le cas HonKong et ses liens avec l'UK est un véritable exemple. A ceci s'ajoutent des "poids lourds" tels que Macao, les Bahamas et le Trinidad et Tobago.

Voilà pourquoi, la liste est politique par excellence. Hop that helps !




2016-11-21

Lorsque la TUMPOMONIE n’affecte pas les marchés financiers

“L’élection de D. Trump n’a finalement eu aucun effet sur les marchés financiers.
Le seule risque reste, tout de même, l’éventuelle influence sur les décisions de la Fed. Les asiatiques finissent dans le vert et récupèrent la perte de la veille
.
Décidément, le scénario d’une crise n’engagent que les anxieux”. “Le CAC40 devrait ouvrir aujourd’hui autour de +0.60 %.  Il conserve un biais haussier au-dessus des 4450 points, niveau correspondant à la moyenne mobile à 20 heures voire au-dessus des 4480 points en intraday.  ”
Cette nuit du 08-09/11/2016 fut exceptionnelle. Ce n’est pas parce que Trump a subitement grimper des le décompte du vote mais plutôt parce que l’imprévu a déçu l’imprévisible. Voyons voir, comment les indices boursiers ont évolué du 08 au 09/11 ?



Tous les analystes financiers avançaient une victoire de H. Clinton. Les plus pessimistes d’entre eux prévoyaient un “finish” serré. Ceci dit, rien ne changera sur le plan de la politique monétaire et les orientations économiques. Mieux, la reprise économique aux états unis se confirme (les résultats des T3 des entreprises le témoignent). Cette journée du 08/11, sans surprise, les principaux indices financiers étaient très bien orientés, dans le vert :  Sydney a fermé dans le vert, puis à 7h00 Tokyo et plus tard dans la journée les Indices européens. De petites fluctuations au cours de la séance de bourse, largement compréhensible : les traders, ceux qui disposent d’une forte force de frappe, profitent pour faire de l’Interday et certains investisseurs allègent leurs positions. Cerise sur le gâteaux, sur Euronext plusieurs valeurs ont connu un sursaut acheteur entre 16h30 et 17h30 (encouragées par des indices américains oscillants autour de 0.5 %). Aucun doute : la tendance est acheteuse à la veille du scrutin électoral; on achète pour faire des gains. A 22h00, les indices américains finissent nettement dans le vert. Le 08/11 ? c’est fini. On passe au 09.
Le Nikkei ouvre dans le vert et s’installe autour de +0.5 %, le court du pétrole Brent autour de 45 $ (une borne inférieur par rapport à une plage 45 - 50 $ prévisible pour cette fin d’année) et la paire EuroDollar autour de 1.1 (les experts du Forex sont satisfaits. La plage 1.09 - 1.12 favorise la croissance en Europe aussi bien qu’aux States). Bref, tout marche à merveille et on n’attend que la confirmation de la victoire de H. Clinton pour que les indices s’envolent. Tout d’un coup, vers 03h00, coup de tonnerre : le décompte des votes change de tendance; Trump devance Clinton et les indices asiatiques réagissent immédiatement. Le Nikkei bascule brusquement de +0.5% à -2% et la dégringolade contenue au fur et à mesure que l’écart Trump/Clinton se creuse; on passe à -3% puis on dépasse les -5% pour finir à -5.39 % (les états clefs “swing states” ont fait la différence). Le reste des marchés suivent : le pétrole en baisse, l’EuroDol dans le rouge et l’Once d’or, valeur refuge, monte d’une façon spectaculaire.


Nom d’un chien ! l’imprévu déçoit l’imprévisible. Une victoire de Trump provoquera t elle une crise à l’image de l’affaire Kerviel ou la crise grecque ? Et pourtant les fondamentaux sont solides, les indicateurs sont bons, les entreprises en reprise et les places financières sont devenues immunisées contre les événements catastrophes (taux quasi nuls, injection de liquidité et achats d’obligation; aux States et en Europe). Un scénario peu probable. Mais contre toutes attentes les places financières européennes ouvriront largement dans le rouge. Le 09/11, vers 08h00 les futur(s) le confirment.
L’annonce de la victoire de Trump a fait que les indices européens ouvrent sur des baisses de -1.5 à -5%. Enorme ! Un Mercredi noir se dessine ?
Le discours de D. Trump calme les marchés 
Vers 10h00, D. Trump prend la parole, se félicite du résultat du scrutin et se déclare un rassembleur. Ceci était suffisant pour que la tendance change. Les financières réduisent leurs pertes et les cycliques suivent. Le redressement est en marche. Le CAC40 réduit ses pertes - 1% -0.9% avant de s’installer dans le vert (à la mi-journée, les futurs des indices américains rassurent définitivement les investisseurs). Retour à la normale.
Quel risque sur les décisions de la Fed ?
En revenant sur les déclarations de Jannet Yallen lors de la compagne électorale, on ne peut prévoir qu’une guerre entre la Fed et le nouveau locataire de la maison blanche. La présidente de la Fed ne voit pas en quoi le protectionnisme pourrait améliorer la situation des américain. A l’inverse, ceci mènera tout droit vers la récession (et ce pour une reprise à peine confirmée). Par ailleurs, la montée des taux tant attendue que compte annoncer J. Yallen, ne peut se faire dans l’incertitude. Rappelons le : ça fait déjà plusieurs mois que la présidente de la banque des banques américaines prépare psychiquement les marchés pour une hausse des taux. Prévue pour le mois de Décembre, la hausse des taux sera t elle reportée ? Dans l’affirmative, pour qu’elle date ? A qu’elle échéance ? Et dans ce cas, à qu’elle niveau l’inflation continuera t elle à grimper ?
De plus, l’effet des taux bas proches de zéros se fait sentir sur les bilans 2016 des banques universelles. Les patrons des banques considèrent la montée des taux urgentes (en 2016, ils font de la croissance grâce au capital markets et aux immergeants; mais ils sont en difficulté sur le segment retail).
En outre, la baisse des impôts annoncée par D. Trump implique systématiquement la hausse de la demande intérieure et donc l’augmentation des importations et très probablement de l’inflation ! De plus, si l’importation augmente de quel protectionnisme Trump parle t il ? Une absurdité.
Deuxième absurdité : la hausses des revenus de douane et la hausse des importations conduisent vers un Dollar fort. Et donc, une augmentation du déficit et de la récession.
Troisième absurdité : D. Trump souhaite au même temps la révision des accords de libres échanges; de quoi Contrer la Chine (et probablement l’Europe).  
Les éléments ci-dessus ne sont que des exemples; mais ceci rend d’ores et déjà le programme de Trump caduc.
Il s’agit d’un programme électoral et pas un programme pour gouverner !
Parti républicain et lobbying
Gardons le calme. D. Trump n’est pas un candidat autoproclamé; il s’agit du candidat du parti républicain. Et le parti républicain n’a jamais été un parti d’extrême droite.
Ceci sans oublier le lobbying des affaires; très influent aux States, plusieurs annonces de Trump vont à l’encontre de ses intérêts.
Gagner les élections c’est une chose, gouverner c’est autre chose.
Last but not least : le retour sur les registres de l’histoire nous prouve que le programme de  Trump mène tout droit vers une guerre civile. Voilà pourquoi, son programme est tout simplement Caduc.
 
 
 
Bourse : Quelles valeurs vont elles monter le plus ?Essentiellement les pharmaceutiques (supression de l’Obama Care), les biotechnologiques (désengagement des traités sur l’environnement), les bancaires (La hausse des taux sera très probablement reportée; la planche à billets continue) et la defense.



2012-05-22

Et si la Grèce sortait de l'Euro

La sortie de la Grèce de la zone Euro pourrait avoir de mauvaises conséquences sur dans l'immédiat et de bonnes conséquences au moyens termes. Par contre, son maintient dans la zone Euro, ne pourrait avoir que des conséquences négative pour le pays (on injecte de la liquidité dans un système en faillite sans qu'il y ait de la croissance).
Pour l'Europe, le cout de la sortie a été déjà presque intégré à la valorisation des banques; et donc ceci ne pèsera plus comme c'était il y a un an. Pour l'economie grecque, la sortie aura certainement un effet dévastateur sur les banques, l'economie et l'inflation; mais un retour assez rapide vers la croissance purrait être constaté notamment grace à la forte dépréciation de la monnaie du pays : tourisme, fret, argricultre et exportation pourraient bondir rapidement. certes la Grèce dévaluerait mais avant il faut qu'elle convertisse ses créances en Drachme (90% de la dette privée est sous droit national). Un peu comme en Argentine en 2001, il y aura à court terme une récession car la fermeture du marché des capitaux oblige à résorber immédiatement le déficit. L'économie étant mono spécialisée il faudra donc une forte dévaluation. Certains économistes estiment à 70% la dévaluation nécessaire. Dans ces conditions, l'inflation augmenterait et le revenu baisserait. Mais au bout de 6 mois, la situation pourrait s'améliorer très rapidement comme en Argentine. La monnaie serait de nouveau acceptée et l'inflation maîtrisée. 
L'essentiel des commentateurs évoque le vocable de contagion ou risque systémique relié à la sortie de la sortie de la Grece de la zone Euro. Mais, ici le problème serait d'éviter la contagion, le risque d'illiquidité bancaire, et d'insolvabilité des Etats. Mais la contagion existe déjà au sein même de la zone euro, il suffit de voir l'évolution des spreads pour s'en convaincre. En revanche si la Grèce rétablit sa monnaie, la perte pour la Grèce est liée à la dette libellée en euro multipliée par la dépréciation. Mais si elle reste dans la zone euro, le coût est la valeur de l'aide à verser à la Grèce et rien ne dit que ce montant actualisé soit forcément inférieur à la dette libellée en euro multipliée par la dépréciation. De Plus, il n'existe pas d'Europe politique ce qui complique toujours davantage l'appel à la solidarité dans une région ou les taux de croissance avoisinent zéro et où aucune perspective réjouissante en termes de croissance n'est envisageable en Grèce. Ces trois derniers points alignés montrent que ces aides deviennent tout simplement de moins en moins crédibles. 
Désormais, la sortie de la Grèce de la zone Euro pourrait, donner des espoirs de croissances.
Y a t il vraiment d'autres risuqes à prendre en compte ?
oui, notamment un flux migratoir massif des jeunes compétences du pays et ce de la m façon que c'était le cas pour la Russie à la fin de l'epoque sovietique ou d'autres pays ayant subis des guerres ou des crises agonisante. Naturellement, un tel scenario n'est pas du tout souhaité par l'Europe qui connait en ces temps des taux de chomage deja assez élevés.
Encore une fois, l'avenement d'une crise dans un environement assez tendu entraine la montée des politiques nationnalistes. En revenant sur le registre de l'histoire, de telles situations sont favorables pour le declenchement d'affrontements armés et c bien cela la veritable crainte (m s'il s'agit d'un cas extreme). De toutes façon, on assiste sans aucun doute à une faillite annoncée du modele de la gouvernance mondiale (cencé favoriser la paix et la croissance).
Encore, l'échec d'une Grece sortie de l'Europe à revenir à la croissance aurait des consequences désastreuses (scenario possible si on sait que ce pays presente la particularité d'avoir des ressources fiscales assez faibles - due à la fraude fiscale- et que la majorité des echanges commerciaux se font en liquide -ce qui rend le controle extremement difficile notamment ds un contexte où l'etat est affaibli-) : il peut assister à une sorte de guerriat entre différends courants politiques/ideologique ou une vente à rabais des principales entreprises rentables de l'état (les telecoms par exemple qui intéressent les Allemands).

2011-11-23

L'Allemagne peine à lever des fonds ! Est il le signal de Trop ?

L'éclatement de l'Euro n'est plus un tabou 
 
L'Allemagne a été à son tour victime mercredi de la crise de la dette, signe d'une aggravation de la défiance à l'égard de la zone euro, en dépit des efforts de Bruxelles pour relancer le débat sur les euro-obligations ou la gouvernance économique en Europe.
Première puissance économique européenne, principal bailleur de fonds pour les pays en crise de la zone euro, la locomotive allemande de l'Europe peine elle aussi à convaincre les investisseurs.
La dernière émission de l'année de l'emprunt de l'Etat allemand, le "Bund", un titre qui fait référence pour tout le marché européen, n'a pas trouvé complètement preneur. Berlin n'a réussi à placer que 3,6 milliards d'euros contre une offre de départ de 6 milliards d'euros, soit 60% seulement du montant qu'elle espérait.
L'annonce de ce piètre résultat a immédiatement porté un coup dur à l'euro, contribuant à le faire tomber sous les 1,34 dollar en fin de matinéedu Mercredi 23/11.
L'éclatement de la zone Eiro n'est desormais plus un tabou ! "Sans une gouvernance économique renforcée, il sera difficile sinon impossible de maintenir une monnaie commune", a dit José Manuel Barroso. Mais, quant est il de la souvereniete des etats membres ?
 En France, sur le plan économique, selon le cabinet de recherche Markit, l’activité des entreprises du secteur privé français a diminué pour le deuxième mois consécutif en novembre. Le taux de contraction fléchit cependant par rapport au niveau élevé enregistré en octobre et affiche un niveau modéré. A 48.7, l’Indice Flash Composite Markit de l’Activité Globale en France se maintient sous la barre du 50 du sans changement, mais se redresse toutefois par rapport au plus bas de deux ans et demi (45.6) observé le mois dernier. Cette amélioration de l’indice titre résulte d’un ralentissement de la contraction de l’activité dans le secteur des services en novembre.  
Par ailleurs, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, a perdu deux points entre octobre et novembre. Il a baissé de 16 points depuis juillet et se situe désormais à 93 points, significativement en dessous de sa moyenne de longue période (100). Le climat conjoncturel se détériore dans tous les secteurs : les indicateurs synthétiques du climat des affaires baissent de deux points en un mois dans l’industrie, dans le commerce de détail et dans les services, de un point en un mois dans le bâtiment et de quatre points en deux mois dans le commerce de gros. Parallèlement, l’indicateur de retournement reste dans la zone défavorable dans laquelle il avait basculé en septembre. Les indicateurs de retournement sectoriels restent tous dans une zone défavorable. 

2011-10-31

La crise des dettes de la zone Euro est loin d'être résolue : le PM Greque décide un référendum

Les inquiétudes sur l'avenir de la zone euro, et plus particulièrement sur la dette italienne, semblent ressurgir ce lundi, malgré les décisions prises à Bruxelles, jeudi dernier tôt dans la matinée. Paris a terminé à -3,16%, Francfort à -3,23%, Madrid  à - 2,92% et Milan a clôturé à -3,82%. La morosité a gagné Wall Street : le Dow Jones a cédé 2,26% et le Nasdaq 1,93%. Première ce lundi : l'un des plus grands noms du courtage aux Etats-Unis, victime de la crise de la dette européenne, sur laquelle il avait massivement parié. Alors que le président chinois Hu Jintao, s'est déclaré «convaincu», son homologue américain Barack Obama a annoncé qu'il verrait Sarkozy et Merkel en tête-à-tête en marge du G20, jeudi.
A la surprise générale, le premier ministre grec George Papandréou annonce un référendum sur le plan Européen d'aide à la Grèce. Nicolas Sarkozy est consterné cette annonce. Le président français croyait avoir réglé le cas de la faillite de la Grèce et de la recapitalisation des banques lors du conseil européen de mercredi, tout en sachant qu’il fallait renforcer le fonds européen de stabilité financière et s’assurer que l’Italie n’allait pas être gagnée par la contagion de la crise. Soudain, tout est à recommencer. « Le geste des Grecs est irrationnel et de leur point de vue dangereux », estime un proche du président. M. Papandréou semble avoir été victime d’une rébellion au sein du Pasok, le parti socialiste au pouvoir grec. Le référendum grec, qui reviendrait à approuver le plan de sauvetage européen, n’aurait lieu que cet hiver, sans doute en février. D’ici là, c’est tout le plan décidé à Bruxelles qui s’effondre : comment imaginer que les banques internationales vont accepter d’effacer 50% de leurs créances si les Grecs, par référendum, décident de faire défaut ? Comment imaginer que le Bundestag allemand va voter l’octroi d’aide supplémentaire à ce pays ? Jusqu’à président, Berlin n’a fait valider que le projet de FESF. Côté français, on ne voit donc pas comment la Grèce va pouvoir vivre d’ici à ce référendum, s'il a lieu. Un rejet par la population grecque du plan de sauvetage de Bruxelles signifierait qu’il faut aller plus loin dans l’effacement de la dette d'Athènes et donc prononcer un défaut de ce pays, catastrophique pour toute la zone euro.  De source française, on indique que les Allemands sont stupéfaits et que le FMI découvre lui-aussi ce projet de référendum. Le NON au referendum est synonyme d'un défaut de la Grèce et donc une sortie systématique du pays de la zone Euro et désormais une probable chute de l'euro (autrement dit le scénario catastrophe tant redouté par les pays de la zone Euro; aucun ne pourrait à priori empêcher un effet domino).
L'annonce du premier ministre grecque pourrait avoir un effet de bombe sur les marchés des actions européens : la deuxième moitié de la dette grecque n'est plus garantie et la montée des cours remarquée à la fin de la semaine dernière pourrait très rapidement être absorbée.

2011-10-07

Obama hails Tunisia as "inspiration" of Arab Spring / Obama confirme que la Tunisie a inspiré le printemps arabe




"The United States has enormous stake in seeing success in Tunisia and the creation of greater opportunity and more business investment in Tunisia," Obama said after an Oval Office meeting the Tunisian Prime Minister Beji Caid Essebsi.
"Tunisia has been an inspiration to all of us who believe that each individual, man and woman, has certain inalienable rights," Obama said. "We are deeply encouraged by the progress that has already been made in this short period of time."
"There is a sense in the administration that the United States has a larger stake in Tunisia being a success in the model it could set for other countries," said Jon Alterman, a senior fellow at the Center for Strategic and International Studies in Washington.

2011-10-02

La révolution arabe frappe WallStreet... Des manifestants arrêtés.

Quelque 700 personnes ont été arrêtées hier à New York parce qu'elles bloquaient la circulation sur le pont de Brooklyn, provoquant sa fermeture, pour protester contre le système financier. En dépit du caractère pacifique de la manifestation, "plus de 700 personnes ont été arrêtées. La plupart pour atteinte à l'ordre public", a précisé un porte-parole de la police. Certains des manifestants ont été relâchés après quelques heures tandis que d'autres devaient être détenus 24 heures ou faire l'objet de poursuites.
La manifestation avait débuté dans l'après-midi à Liberty Plaza, dans le quartier de la finance, où campent depuis deux semaines des militants dumouvement "Occupons Wall Street". Des centaines de personnes se sont ensuite dirigées vers le pont de Brooklyn, selon la police qui a précisé que la majorité des manifestants étaient restés sur le trottoir, sans incident.
Des militants d'"Occupons Wall Street", qui s'inspire des mouvements pro-démocratiques du printemps arabe, ont indiqué camper dans un parc du sud de Manhattan pour traduire leur "mécontentement provoqué par l'actuel climat politique et économique". "Nous sommes de toutes les races, tous les sexes, toutes les croyances. Nous sommes la majorité. Nous sommes les 99%. Et, nous ne voulons plus être silencieux", ont-ils expliqué sur leur site internet. Il s'agit du parc Zucotti (occupé depuis le 17 septembre) et ils s'attendent à être rejoint par davantage de participants au cours des mois à venir. Une manifestation dans le même esprit a également eu lieu à Boston, aux abords des bureaux de la Bank of America. Vingt-quatre personnes ont été arrêtées. Selon les organisateurs, 3000 personnes y ont participé.

La veille une vidéo du groupe Anonymous circulait déjà sur la toile. Il s'agit du même groupe de cyber -hackers qui a supporté les révolutionnaire en Tunisie où la première révolution arabe fut lancée.

 

Le groupe a publié le message suivant : AS you may or may not know, many of us are trying to fight corruption by protesting on Wall St. WE are tired of the corrupt bankers destroying the world with their unjust policies, we are tired of the Federal Reserves unconstitutional ways, and we are tired of remaining silent.WE are all fighting for different reasons, but we are all fighting as one. We all thank you for your continuing support, and we ask those who can not make it down to Wall A YouTube video suggests the hacker group Anonymous will join the rally. The strategy behind the protest is to "use the revolutionary Arab Spring tactic of mass occupation to restore democracy in America," Occupy Wall Street explains. The Occupy Wall Street movement will demand an end to "the influence money has over our representatives in Washington." The organizers state:"The time has come to deploy this emerging stratagem against the greatest corrupter of our democracy: Wall Street, the financial Gomorrah of America". By attempting this occupation, the organizers hope to strengthen and amplify their message to D.C. that politicians must begin addressing the problem of special interests' influence on government.

2011-09-11

Cet été, on a l'impression d'avoir subi un 11 Septembre financier

Les journées noires se suivent et se répètent sur les bourses internationales.
Particulièrement, le secteur bancaire mitraillé sur les places internationales.

Plusieurs banques ont une capitalisation qui ne vaut même pas la valeur de leurs actifs mobiliers. (la SG fait -10,58 % aujourd'hui. Elle est à plus de -56 % par rapport au début d'année et à plus de -65 % par rapport à son plus haut annuel. Elle est à moins de 0,15 euro de son plus bas historique (plancher de 17,28 euros).
Les politiciens doivent dire la vérité. Il n'y a pas d'espoir de rebond à court terme.


- La Grèce : le pays n'arrive pas à honorer ses engagements. Sous manque de transparence (notamment quant aux volume exacte des dépenses publiques), le FMI pour l'instant claque la porte. Et on parle de plus en plus de possibilité de mise sous tutelle de la Grèce. Une sortie du pays de la zone Euro n'a pas été exclus; mais ça risque de couter plus chère que la poursuite de soutien : la dépréciation de la dette déjà engagé (au passage à la monnaie locale) et le déclenchement très probable d'autre sortie par effet de boule de neige.

- Crise des dettes et emploi, UE : les marges de manœuvre financiers sont presque épuisées. D'où, on parle de solutions structurelles telles que des mesures fédérales. Mais, ces mesures arrivent trop tard et il faut absolument un temps important pour que ça donne un effet réel (l'arrêt de la vente à découvert en est un exemple).

- Crise des dettes et emploi, USA : le plan choc d'Obama de 447 Milliards de Dollars ne convainc pas les investisseurs. Il est vu comme une annonce purement politique qui n'a aucune chance de passer au congres. Les républicains ne cèderont pas (c'est une façon de les mettre droit au mûr et de pousser les européens vers l'action).

- Banque UE : outre le besoin en re-capitalisation, évoquée par Christine Lagarde, (option difficile; du fait que les dernières OPA sont assez récentes pour plusieurs banques) il pourrait avoir une véritable crise de liquidité. De plus, la basse capitalisation pourrait à terme engendrer un durcissement de l'octroi des crédits par les banques.

- Le président Français, la chancelière allemande et le président américain sont devant des échéances électorales proches. Et donc toute mesure faite dans la douleur est incontestablement très impopulaire.
- La date du 20 Septembre (Fed et G20) pourrait être d'une importance cruciale

Sur les marchés, les spéculateurs désertent de plus en plus le marché des actions (notamment les bancaires) en faveurs des fonds des pays émergents (Inde et Chine en tête) et l'or (marché des matières première). Une façon pour limiter la casse.


D'autres part, les états unis ont jusqu'à nouvel ordre perdu leurs statut de moteur de l'économie internationale. Aussi, il faut rappeler que l'étape que nous vivons est, certes, celle de la fin de la mondialisation (en tant que doctrine économique; sans qu'il y aurait dans l'immédiat une nouvelle doctrine alternative). Le résultat c'est qu'il y a eu des pays qui se sont échappés de la mondialisation, des pays qui ont en profité pleinement et d'autre qu'ils ont subi. Le cas de l'Irlande, du Portugal, de la Tunisie et de l'Égypte sont, à mon sens, des cas limitrophes.
A l'approche des évènements du 11 Septembre, on l'impression d'avoir subi un 11 Septembre financier cet été.