2011-11-23

L'Allemagne peine à lever des fonds ! Est il le signal de Trop ?

L'éclatement de l'Euro n'est plus un tabou 
 
L'Allemagne a été à son tour victime mercredi de la crise de la dette, signe d'une aggravation de la défiance à l'égard de la zone euro, en dépit des efforts de Bruxelles pour relancer le débat sur les euro-obligations ou la gouvernance économique en Europe.
Première puissance économique européenne, principal bailleur de fonds pour les pays en crise de la zone euro, la locomotive allemande de l'Europe peine elle aussi à convaincre les investisseurs.
La dernière émission de l'année de l'emprunt de l'Etat allemand, le "Bund", un titre qui fait référence pour tout le marché européen, n'a pas trouvé complètement preneur. Berlin n'a réussi à placer que 3,6 milliards d'euros contre une offre de départ de 6 milliards d'euros, soit 60% seulement du montant qu'elle espérait.
L'annonce de ce piètre résultat a immédiatement porté un coup dur à l'euro, contribuant à le faire tomber sous les 1,34 dollar en fin de matinéedu Mercredi 23/11.
L'éclatement de la zone Eiro n'est desormais plus un tabou ! "Sans une gouvernance économique renforcée, il sera difficile sinon impossible de maintenir une monnaie commune", a dit José Manuel Barroso. Mais, quant est il de la souvereniete des etats membres ?
 En France, sur le plan économique, selon le cabinet de recherche Markit, l’activité des entreprises du secteur privé français a diminué pour le deuxième mois consécutif en novembre. Le taux de contraction fléchit cependant par rapport au niveau élevé enregistré en octobre et affiche un niveau modéré. A 48.7, l’Indice Flash Composite Markit de l’Activité Globale en France se maintient sous la barre du 50 du sans changement, mais se redresse toutefois par rapport au plus bas de deux ans et demi (45.6) observé le mois dernier. Cette amélioration de l’indice titre résulte d’un ralentissement de la contraction de l’activité dans le secteur des services en novembre.  
Par ailleurs, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, a perdu deux points entre octobre et novembre. Il a baissé de 16 points depuis juillet et se situe désormais à 93 points, significativement en dessous de sa moyenne de longue période (100). Le climat conjoncturel se détériore dans tous les secteurs : les indicateurs synthétiques du climat des affaires baissent de deux points en un mois dans l’industrie, dans le commerce de détail et dans les services, de un point en un mois dans le bâtiment et de quatre points en deux mois dans le commerce de gros. Parallèlement, l’indicateur de retournement reste dans la zone défavorable dans laquelle il avait basculé en septembre. Les indicateurs de retournement sectoriels restent tous dans une zone défavorable. 

15 comments:

  1. Les dirigeants des trois plus grandes économies de la zone euro, Angela Merkel (Allemagne), Nicolas Sarkozy (France) et Mario Monti (Italie) se retrouvent jeudi à Strasbourg pour un mini-sommet, nouvelle réunion de crise consacrée au sauvetage de l'euro. Devenu officiellement chef du gouvernement italien le 16 novembre en remplacement de Silvio Berlusconi, Mario Monti devrait rassurer les leaders français et allemand sur les efforts entrepris par son pays pour contribuer à enrayer la contagion de la crise.
    Souvent agacés par le "directoire" franco-allemand, les Italiens voient avant tout dans cette rencontre l'occasion pour eux de réintégrer la cour des grands pays européens, après les ratés de l'ère Berlusconi. Pour y parvenir, l'Italie, aujourd'hui au bord de l'asphyxie avec une dette abyssale de 1 900 milliards d'euros, doit montrer sa détermination à respecter ses engagements en matière de réduction des déficits et de réformes structurelles. Selon les trois dirigeants européens, il s'agit d'"accélérer" le plan de sauvetage de la zone euro, qui résulte d'une succession de sommets de crise.

    Mais il est peu probable d'assister au cours de cette réunion tripartite à un rapprochement spectaculaire des positions sur les sujets les plus controversés entre Européens et au sein même du couple franco-allemand, estiment des diplomates. La chancelière allemande a rappelé ces derniers jours son hostilité à voir la Banque centrale européenne sortir de son mandat et ouvrir la porte à une intervention massive sur le marché de la dette. Une autre des armes évoquées contre la crise, le recours à des euro-obligations, est également jugée pour le moins prématurée par Berlin.

    Selon des diplomates, le mini-sommet pourrait cependant permettre une avancée sur une réforme des traités européens, qui seraient remaniés pour contraindre les pays à davantage de discipline budgétaire. Il s'agit d'une exigence allemande, même si une telle réforme prendra beaucoup de temps.

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  2. Wall Street : aligne 6 replis,du jamais vu avant Thanksgiving

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  3. A cinq mois de l'élection présidentielle, les experts de ces organisations viennent également rappeler qu'à l'issue de 37 années ininterrompues de déficit public, Paris doit dépasser le stade des bonnes intentions et repenser entièrement son modèle économique, essentiellement tourné vers la consommation.

    Dernière instance en date à agiter le chiffon rouge, Fitch Ratings a prévenu mercredi qu'une aggravation de la débâcle des dettes souveraines était de nature à remettre en cause la note maximale dont la France bénéficie pour refinancer sa dette sur les marchés financiers.

    Cet avertissement s'ajoute à celui de Moody's, qui a annoncé le 18 octobre qu'elle se donnait trois mois pour évaluer la perspective "stable" associée la note française et, dans une moindre mesure, à un message de Standard & Poor's envoyé par erreur à certains clients le 10 novembre donnant à penser que la note française était dépréciée.

    Les marchés ont, de facto, intégré ce scénario. L'écart de rendement entre les taux à 10 ans de la France et de l'Allemagne (le "spread") évolue à des niveaux historiquement élevés depuis trois semaines tandis que le rendement des emprunts français à 10 ans campe solidement au dessus de 3%.

    "Le spread aujourd'hui n'est plus cohérent avec ce que les pays AAA connaissaient jusqu'à présent", confirme Pierre-Olivier Beffy, économiste chez Exane. L'écart de rendement entre les taux allemands et ceux d'autres pays comme la Belgique et l'Autriche est également orienté à la hausse.

    LES MARCHÉS DONNENT AAA À LA FRANCE

    Natixis souligne dans une étude publiée mardi que les marchés donnent à la France la note AA, et à l'Autriche - l'autre AAA de la zone euro le plus affaibli - une note comprise entre AA et AA+.

    "L'annonce (de Fitch) montre que pour l'instant les objectifs de réduction de déficits pour 2012 ne s'appuient pas sur des mesures d'austérité suffisantes sur le front des dépenses comme des recettes. Paris doit clarifier son discours et être beaucoup plus ferme", ajoute Pierre-Oliver Beffy.

    "Nous entendons que ces objectifs sont 'intangibles' mais que l'austérité s'arrête là, à court terme, ce n'est pas complètement cohérent", estime-t-il.

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  4. L'Elysée prend ses dispositions pour organiser cette prise de parole à Toulon, mais refuse pour l'instant de confirmer officiellement cette initiative, qui devait rester une surprise.
    En réalité, M. Sarkozy est particulièrement ennuyé après l'échec du sommet avec Mario Monti et Angela Merkel, qui s'est tenu à Strasbourg, ce 24 novembre.

    Les dirigeants ont décidé de ne pas parler de la banque centrale européenne. Officiellement, pour respecter l'indépendance de l'institution de Francfort. En réalité, parce qu'ils sont en désaccord total sur le rôle de l'institution pour sauver l'euro. M. Sarkozy veut qu'elle vole au secours des Etats en faillite. M. Monti n'en veut pas, mais défend l'idée d'avoir des euro-obligations pour mutualiser le risque financier en Europe.

    AUCUN ACCORD N'EST PRÊT

    Mme Merkel ne veut ni bouger sur la BCE ni accepter les euro-obligations, accusées d'effacer la pression des marchés sur les pays les moins vertueux. "Les propositions font partie d’un ensemble. Il est dangereux que tel ou tel parle des eurobonds sans la gouvernance, de la gouvernance sans le reste", a déclaré M. Sarkozy, alors que Mme Merkel et M. Monti avaient exposé longuement leur point de vue sur les euro-obligations. Aucun accord n'est prêt, même si M. Sarkozy a précisé que des propositions seraient faites avec Mme Merkel avant le conseil européen du 9 décembre.

    Mme Merkel a jugé obligatoire d'avoir une modification des traités, pour rendre les règles budgétaires obligatoires. Elle a vanté la politique de la concurrence, qui s'imposait à tous et soumise in fine à la cour de justice de Luxembourg, pour le plus grand plaisir de M. Monti, ancien commissaire à la concurrence mais aussi au grand agacement, certes contenu, de M. Sarkozy : il déteste cette politique de la concurrence et veut redonner du pouvoir aux politiques.

    Dans ce contexte, le discours européen de M. Sarkozy s'annonçait commme un échec, par définition très technocratique et a minima, tant les positions sont éloignées. Il a donc choisi de tenir un propos plus large, sur l'Europe invitée à protéger dans la mondialisation. Il s'adressera donc avant tout aux citoyens-électeurs français, décrira son monde à travers le prisme de Henri Guaino, mais pas un monde à l'unisson accordé avec les partenaires européens de la France.

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  5. Réunis à Bruxelles, les ministres des Finances de la zone euro ont approuvé l'extension de la force de frappe du Fonds européen de stabilité. Le FMI devrait également être sollicité pour enrayer la crise.

    Sujet de crispation au sein de la zone euro, le renforcement de la force de frappe du Fonds européen de stabilité (FESF) a été approuvé par les ministres des Finances réunis à Bruxelles depuis hier. Il sera renforcé début 2012,via un système d'assurance partielle des prêts des investisseurs aux pays fragiles de la zone euro. L'Eurogroupe espère ainsi rassurer les marchés financiers sur la capacité de la zone euro de bâtir un pare-feu convaincant face aux risques de contagion de la crise de la dette à des pays comme l'Italie ou l'Espagne.

    Aucun chiffre sur la capacité d'intervention du FESF n'a toutefois pas été évoqué. «Le montant exact de la force de frappe du Fonds renforcé dépendra de son usage, des instruments utilisés et du degré exact de protection qu'il fournira et qui doit évoluer entre 20 et 30%», ont-ils déclaré dans un document publié à l'issue de la réunion.

    La zone euro veut montrer l'exemple aux États-Unis
    À en croire le chef de file de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, la force de frappe ne devrait «probablement pas» atteindre les 1000 milliards d'euros, comme les ministres des Finances de la zone euro l'avaient anticipé. «Nous n'avons pas revu les ambitions à la baisse mais les conditions ont changé, donc probablement ça ne sera pas 1000 milliards mais moins, mais tout de même un chiffre substantiel», a-t-il affirmé. En déclarant que «les conditions ont changé», Jean-Claude Juncker fait référence à la crispation des investisseurs envers l'Allemagne et la France, dont la note AAA est de plus en plus menacée.

    Renforcer les ressources du FMI : «Pas de progrès»
    Afin d'enrayer la crise de la dette, la zone euro, qui a débloqué hier soir le prêt de huit milliards d'euros à la Grèce, se tourne également vers le Fonds monétaire international, dont elle souhaiterait augmenter les ressources qui s'élèvent à quelque 940 milliards de dollars, au travers de prêts bilatéraux. L'idée serait ainsi d'inciter les autres pays contributeurs du FMI, comme les États-Unis, ainsi que la Banque centrale européenne à effectuer eux aussi à effectuer des prêts au FMI. Ainsi, la Banque centrale européenne n'aurait plus à racheter massivement des dettes pour venir en aide aux pays fragiles de la zone euro, des achats souhaités par la France mais boudés par l'Allemagne.

    Pour l'heure, les dirigeants européens n'ont pas convaincu tous les observateurs. «Je n'ai pas eu vent d'un quelconque progrès jusqu'à présent, a ainsi confié un haut responsable du G20 à Reuters. L'idée d'organiser une réunion des ministres des Finances du G20 en décembre n'a pas avancé non plus».

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  6. Les principales banques centrales mondiales ont uni leurs forces mercredi pour offrir un peu d'oxygène à la zone euro et à son secteur bancaire qui menace de se gripper à cause de la crise de la dette, alors qu'aucune réponse convaincante n'est en vue à dix jours d'un rendez-vous crucial.
    La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque du Canada, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque nationale suisse ont annoncé à la mi-journée une action concertée pour soulager le système financier.

    Elles avaient déjà effectué un geste semblable pendant la crise financière de 2008 et plus récemment mi-septembre, mais entre-temps, la crise de la dette n'a cessé d'empirer et menace désormais tous les pays de la zone euro ainsi que l'économie mondiale.
    Pour le secteur bancaire, cette aggravation de la crise se traduit par une perte de confiance généralisée, conduisant les établissements à ne plus se prêter entre eux et in fine à geler les prêts aux entreprises et aux ménages. ce qui du coup déprime l'activité économique et accroît le risque de récession. Un cercle vicieux.
    Afin d'atténuer ces tensions, les six grandes banques centrales ont notamment convenu de faciliter et étendre jusqu'en février 2013 les échanges de devises entre elles, ainsi que, pour certaines, de poursuivre leurs opérations de refinancement sur trois mois jusqu'à nouvel ordre.
    La BCE va ainsi pouvoir fournir des yens, des francs suisses ou des dollars canadiens aux établissements financiers de la zone euro, en plus des dollars. Ils en manquent cruellement.
    Objectif: que les banques européennes puissent s'approvisionner en devises et notamment en dollars pour continuer à prêter aux ménages et aux entreprises.
    Cette action a entraîné un rebond immédiat des Bourses et de l'euro qui est repassé au-dessus de 1,35 dollar, mais le répit pourrait ne pas durer car la zone euro peine toujours à trouver un pare-feu solide face à la crise de la dette.
    Le temps presse avant un sommet une nouvelle fois très important des dirigeants européens dans dix jours, les 8 et 9 décembre, où il sera également question de revoir complètement les règles du jeu budgétaire dans l'Union monétaire.
    "Nous entrons dans une période critique de dix jours pour parvenir à une réponse à la crise que connaît l'Union européenne", a averti mercredi Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques, en marge d'une réunion des ministres des Finances de l'UE à Bruxelles.
    Le chef du gouvernement italien Mario Monti a mis en garde lui contre le risque d'une "sanction" des marchés si les dirigeants européens ne parviennent pas à trouver une réponse d'envergure lors du sommet.
    Le monde entier, inquiet du risque d'une déflagration économique planétaire, attend à cette occasion des résultats suite à plusieurs rendez-vous manqués ces derniers mois.
    La zone euro lorgne à présent du côté du Fonds monétaire international, sachant que son Fonds de stabilité financière européen, le FESF, n'est pas en mesure de jouer pleinement le rôle escompté au départ de rempart

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  7. La France a perdu vendredi son précieux "AAA" auprès de Standard & Poor's (S&P), un coup de tonnerre au pire moment pour Nicolas Sarkozy à cent jours de l'élection présidentielle.

    Cette décision de agence de notation consacre un décrochage entre les deux premières économies de la zone euro, l'Allemagne ayant finalement préservé sa note, la meilleure possible.

    "Ce n'est pas une bonne nouvelle" mais ce n'est "pas une catastrophe", s'est efforcé de relativiser le ministre de l'Economie François Baroin, premier à annoncer l'abaissement, confirmé en fin de soirée par S&P.

    "Ce ne sont pas les agences de notation qui dictent la politique de la France", a-t-il déclaré sur France 2, au sortir d'une réunion de crise à l'Elysée avec Nicolas Sarkozy, le Premier ministre François Fillon et la ministre du Budget, Valérie Pécresse.

    M. Baroin a exclu l'adoption d'un troisième plan de rigueur, après ceux d'août et novembre 2011. Il n'y aura "pas de nouveau plan de rigueur car ce n'est pas une question de rigueur budgétaire", a-t-il dit, attribuant la décision de S&P à un "problème de gouvernance" de la zone euro.

    Cette dégradation "reflète l'impact de l'intensification des problèmes politiques, financiers et monétaires dans la zone euro, au sein de laquelle la France est étroitement intégrée", a commenté l'agence dans son communiqué.

    Le président Sarkozy avait longtemps fait du maintien du "triple A" une priorité y voyant "un objectif et une obligation".

    La décision de S&P était attendue depuis début décembre quand l'agence avait menacé d'abaisser la note de 15 Etats de la zone euro, dont les six notés "triple A". La France risquait un abaissement de deux crans.

    Paris n'en perd finalement qu'un seul, à AA+. Mais selon S&P il y a encore "au moins une chance sur trois" qu'une nouvelle dégradation puisse intervenir en 2012 ou 2013, notamment "si ses finances publiques devaient dévier du chemin tracé en matière de consolidation budgétaire".

    Outre la France, l'agence a abaissé la note de huit autres pays de la zone euro. Parmi eux, l'Autriche perd aussi son AAA et l'Espagne et l'Italie sont dégradées de deux crans. S&P a en outre placé tous les Etats de la zone euro sous perspective négative, à l'exception de la Slovaquie et l'Allemagne.

    "Aujourd'hui, la France est une valeur sûre, elle peut rembourser sa dette et les nouvelles concernant notre déficit sont meilleures que prévu", a assuré la ministre du Budget Valérie Pécresse.

    "Notre stratégie économique ne changera pas: c'est le désendettement, la compétitivité et son potentiel de croissance", a-t-elle ensuite affirmé dans une interview à l'AFP, jugeant par ailleurs "absolument nécessaire que la convergence franco-allemande se poursuive".

    "La France est sur la bonne voie", a réagi le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.

    Pour l'instant, Paris conserve toujours son triple A auprès des deux autres grandes agences de notation internationales, Moody's et Fitch.
    La rumeur de l'imminence d'une dégradation française s'est répandue en milieu d'après-midi vendredi sur les marchés, avant d'enflammer la classe politique.

    "Cette perte du triple A sanctionne la politique suivie depuis 2007", a lancé au nom du Parti socialiste Martine Aubry, pour qui Nicolas Sarkozy "restera le président de la dégradation de la France". Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a évoqué "un sentiment d'humiliation" et "la rançon d'un quinquennat calamiteux qui a affaibli la crédibilité du pays".

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  8. Les ministres des Finances des 27 ont adopté lundi soir un traité établissant le futur pare-feu de la zone euro contre les crises de la dette, le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui ne bénéficiera qu'aux pays ayant aussi ratifié un pacte de discipline budgétaire renforcée.

    Le texte approuvé lors d'une réunion à Bruxelles, selon des sources diplomatiques, établit les règles de fonctionnement du MES, appelé à remplacer de manière permanente le Fonds de sauvetage de la zone euro (FESF), et qui sera doté de 80 milliards d'euros de fonds propres.

    Le traité précise que pour bénéficier de l'aide financière du MES, les Etats participants devront avoir ratifié le pacte renforçant la discipline budgétaire de la zone euro, qui doit être adopté le 30 janvier et signé début mars.

    Pendant une période de transition d'un an entre l'entrée en vigueur du MES en juillet 2012 et l'extinction du FESF mi-2013, leur capacité de prêt combinée sera de 500 milliards d'euros, mais ce plafond pourra être revu d'ici l'entrée en vigueur du MES, selon le texte.

    Des discussions sont prévues à ce sujet début mars au plus tard lors d'un sommet européen et ce point est l'objet d'intenses tractations.

    La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a appelé lundi à Berlin les Etats de la zone euro à se doter d'un "pare-feu plus vaste" contre la crise, avec "une augmentation substantielle des ressources réelles actuellement disponibles", en particulier une "augmentation" de "la taille" du MES.

    Plusieurs pays de la zone euro, dont l'Italie, plaident aussi pour une force de frappe financière renforcée afin de rassurer les marchés et de résoudre durablement la crise de la dette. Mais l'Allemagne se fait prier.

    Par rapport au FESF, dispositif provisoire mis en place dans l'urgence, il est prévu de faciliter les prises de décisions dans le cadre du futur Fonds de secours pérenne de la zone euro.

    En situation d'urgence, les décisions pourront être prises à une majorité qualifiée représentant 85% des droits de vote, et non à l'unanimité, comme le souhaitait au départ la Finlande, inquiète pour sa note "triple A". La prise de décision à l'unanimité risquait de bloquer le mécanisme.

    Un compromis a finalement été trouvé de sorte que les décisions avec lesquelles la Finlande serait en désaccord soient financièrement indolores pour elle, une sorte d'"opt-out" ou clause d'exemption.

    "Les Finlandais sont contents", a indiqué un diplomate lundi. "Une solution a été trouvée qui rend l'impact (des décisions du MES) matériellement insignifiant pour eux", dit-il.

    Le MES "sera à la fois plus souple que le FESF, grâce à la majorité de 85% pour les décisions d'urgence, et plus résilient face à la notation financière (des agences) en raison de ses capitaux propres", expliquait lundi soir une source européenne. Le FESF ne dispose pas de capital propre mais seulement des garanties des Etats de la zone euro.

    La constitution des 80 milliards d'euros de capital du mécanisme se fera au prorata du poids économique des Etats participants, en cinq versements étalés sur quatre ans, sauf s'ils souhaitent accélérer les versements.

    Le traité créant le MES devrait être validé lors du prochain sommet des 27 à Bruxelles le 30 janvier et signé en février, a indiqué à l'AFP une source européenne.

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  9. Les pays de la zone euro se sont mis d'accord mardi matin sur un nouveau plan de sauvetage sans précédent de la Grèce de 237 milliards d'euros au total afin d'éviter une faillite du pays aux conséquences imprévisibles pour toute l'Europe.

    L'accord, qui est toutefois loin de régler tous les problèmes de la Grèce engluée dans la récession, est intervenu dans la nuit au terme plus de treize heures de tractations entre les ministres des Finances de l'Union monétaire, a annoncé leur chef de file Jean-Claude Juncker.

    "L'accord de grande ampleur" doit permettre "de garantir l'avenir du pays dans la zone euro", a-t-il déclaré à la presse, alors que de nombreux économistes pensent que le pays est condamné à terme à la quitter.

    Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a émis l'espoir de son côté que les mesures décidées permettraient au pays "de prendre un nouveau départ".

    Le plan comprend d'une part un volet d'aide publique, des prêts pour l'essentiel, à hauteur de 130 milliards d'euros jusque fin 2014, après un premier programme de soutien en faveur du pays décidé en mai 2010 qui avait atteint déjà 110 milliards d'euros.

    L'autre volet porte sur un effacement de la dette de la Grèce détenue par ses créanciers privés, banques et fonds d'investissement. Ils doivent accepter une perte de 53,5% au final, soit un effort accru par rapport à l'objectif initial qui était de 50%. Cela doit permettre de réduire la dette du pays d'un montant de 107 milliards d'euros, un record dans l'histoire économique mondiale. Cela dépasse de loin la restructuration de la dette de l'Argentine, dont la dette atteignait 82 milliards de dollars (73 milliards d'euros environ au cours de l'époque) lorsqu'elle avait fait défaut, en janvier 2002.


    De GàD: Christine Lagarde, Olli Rehn et Jean-Claude Juncker lors d'une conférence de presse le 21 février 2011 à Bruxelles
    Grâce à ce plan de soutien, la Grèce devrait être en mesure de faire face à une échéance de remboursement de 14,5 milliards d'euros qui tombe le 20 mars et ainsi d'éviter le défaut de paiement. A condition toutefois que les banques répondent en nombre suffisant à l'appel. Elles se verront offrir en échange de leurs titres de dette grecque actuels de nouvelles obligations grecques de valeur inférieure ainsi que des titres émis par le Fonds de secours de la zone euro.

    Athènes s'est dit "très satisfait" du résultat. Le gouvernement grec avait rempli sur le papier sa part du contrat en se pliant aux exigences de ses créanciers publics. Le gouvernement grec a adopté un nouveau plan d'austérité au prix de violentes manifestations dans la rue et de nouvelles turbulences politiques.

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  10. Un plan d'économies douloureux de 3,3 milliards d'euros pour cette année a été adopté, prévoyant une réduction du salaire minimum et une limitation des retraites notamment.

    Les chefs des deux partis de la coalition au pouvoir, socialistes et Nouvelle Démocratie (droite), se sont engagés par écrit à respecter les promesses faites d'économies budgétaires et de réformes y compris après les élections législatives anticipées, qui devraient se tenir en avril.

    Les négociations ont toutefois traîné en longueur car les principaux bailleurs de fonds de la Grèce ont mis le doigt sur un trou de plusieurs milliards d'euros à combler pour parvenir à réduire la dette grecque à 120% du PIB d'ici 2020. C'est l'objectif fixé par le Fonds monétaire international et certains pays de la zone euro, comme l'Allemagne et le Luxembourg, afin de considérer la dette grecque comme soutenable sur le long terme.

    Au final, le plan de sauvetage permettra de réduire l'endettement grec à hauteur de 120,5% d'ici 2020. La Grèce fera en contrepartie l'objet d'une surveillance encore renforcée à Athènes de la part de ses créanciers, de la Commission européenne en particulier, pour s'assurer qu'elle ne dévie pas des objectifs fixés.


    Le président de l'Eurogroup Jean-Claude Juncker le 21 février 2011 à Bruxelles
    Les tractations ont été rendues difficiles par le fait que de nombreux pays doutaient, en dépit des promesses répétées, de la capacité de la Grèce à réaliser les réformes nécessaires, d'autant que les élections législatives à venir sont susceptibles de rebattre les cartes.

    Le pays lui-même est miné par la récession économique, avec cinq années consécutives de recul du Produit intérieur brut, et la population a de plus en plus de mal à accepter les coupes budgétaires successives exigées par les créanciers.

    De nombreux économistes doutent dans ce contexte que le nouveau plan de sauvetage soit le dernier chapitre de la crise grecque. Ils redoutent que le pays ait rapidement besoin d'argent frais supplémentaire, ou soit contraint à quitter la zone euro, soit parce qu'il ne sera pas en mesure de réaliser les réformes promises ou parce que l'austérité va le maintenir englué dans la récession.

    Pour parvenir à maintenir l'objectif de ramener le ratio de dette publique grecque à 120% de son PIB en 2020, sans augmenter les prêts des gouvernements qui refusaient de remettre la main à la poche, les ministres des Finances de la zone euro ont dû opter pour d'autres solutions. Cela passera par une réduction des taux d'intérêts sur les prêts consentis par les créanciers publics à la Grèce dans le cadre de son premier plan de sauvetage de mai 2010, et par une implication des banques centrales nationales de la zone euro dans l'effort. Les banques ont elles accepté une "décote" (perte) plus importante que prévu.

    L'opération a été délicate car l'effort des banques doit rester volontaire, sous peine de déboucher sur un défaut de paiement pur et simple de la Grèce.

    En outre, ce plan d'effacement de la dette doit être lancé d'ici la date-limite de mercredi pour éviter à la Grèce de sombrer dans la faillite d'ici à l'échéance du 20 mars.

    Les regards se tournent aussi désormais vers le FMI qui semble disposé à participer à l'aide publique de 130 milliards d'euros, mais pour un montant toutefois encore non chiffré. Le Fonds prendra sa décision dans la deuxième semaine de mars, a dit sa directrice générale, Christine Lagarde.

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  11. Le renforcement du pare-feu européen est essentiel avant que les ressources du Fonds monétaire international soient renforcées, ont estimé les ministres des Finances du G20 réunis en sommet à Mexico, dit le communiqué final publié dimanche.
    Les grands argentiers de la planète ont réfléchi ce week-end à la manière d'éviter une propagation de la crise de la dette souveraine européenne à l'ensemble de l'économie mondiale, qui remettrait en question une croissance déjà fragile.

    En combinant les ressources existantes et de nouveaux financements, ils entendent porter à près de 2.000 milliards de dollars le pare-feu entourant la zone euro.

    Les pays de la zone euro ont prévu de se rencontrer en mars pour évoquer cette question. Certains pays, comme la Chine ou le Japon, ont estimé que la décision par la zone euro elle-même de mobiliser davantage de fonds serait "essentielle" avant qu'ils ne décident à leur tour d'offrir davantage de fonds au FMI.

    L'Allemagne et d'autres pays européens plaidaient pour que cette contribution soit qualifiée "d'importante".

    Le ministre des Finances britannique George Osborne a lui aussi fait preuve de fermeté. "Nous sommes prêts à réfléchir à un renforcement des ressources du FMI, mais seulement une fois que nous aurons vu la couleur de l'argent de la zone euro, et nous ne l'avons pas vue", a-t-il dit à Sky TV.

    Lors de leur prochaine réunion, au mois d'avril, les pays du G20 entendent convenir d'un pare-feu financier de près de 2.000 milliards de dollars (1.487 milliards d'euros) afin d'empêcher la crise européenne de la dette de se propager et de menacer la reprise mondiale.

    L'ALLEMAGNE PLUS SOUPLE ?

    Ceci constituerait l'effort le plus ambitieux depuis la crise financière de 2009, lorsque le G20 a dégagé 1.000 milliards de dollars pour sauver l'économie mondiale.

    Pour de nombreux partenaires de la zone euro, il revient en effet d'abord aux dirigeants européens de mettre en place les moyens nécessaires pour maîtriser les risques de contagion de la crise de la dette, en combinant par exemple les capacités de prêts de ses deux mécanismes de stabilité financière, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité financière (MES).

    Ceci porterait leur puissance de feu combinée à quelque 750 milliards d'euros. Les pays du G20 seraient alors plus enclins à répondre à l'appel du FMI, qui souhaite plus que doubler ses capacités d'intervention en levant 600 milliards de dollars de ressources supplémentaires.

    Additionnées, toutes ces mesures permettraient de créer un pare-feu financier mondial de l'ordre de 1.950 milliards de dollars.

    Un responsable gouvernemental allemand proche de la chancelière Angela Merkel a cependant estimé dimanche que le MES disposait déjà des fonds adéquats et que Berlin ne voyait pas l'utilité d'une combinaison du MES et du FESF.

    A Mexico, toutefois, les négociateurs présents au sommet du G20 ont laissé entendre un autre son de cloche, celui d'une Allemagne plus souple.

    "Tout le monde dans la zone euro et même dans l'union européenne est raisonnablement satisfait de voir une combinaison du MES et du FESF, même l'Allemagne, mais il est trop tôt pour dire qu'on en décidera au sommet européen de début mars", a déclaré Margrethe Vestager, ministre des Finances du Danemark, pays qui préside actuellement l'Union européenne.

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  12. Les responsables européens ont peu ou prou proclamé cette semaine la fin de deux années de phase aiguë de crise de la dette et de craintes autour de la survie de la zone euro, même si la Grèce va rester un problème durable à gérer pour l'Union monétaire.

    "Nous ne sommes pas sortis de la crise économique, mais nous sommes en train de tourner la page de la crise financière" qui "aurait pu emporter la zone euro et toute l'Europe", a estimé le président français Nicolas Sarkozy à l'issue du sommet européen vendredi à Bruxelles, le deuxième consécutif à ne plus se tenir dans une atmosphère de fin du monde.

    "Je ne dis pas qu'on est sorti de l'ornière mais il y a un tournant dans la crise", lui a fait écho le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, tandis que celui de la Commission, José Manuel Barroso, parle d'un "changement de perspectives".

    L'une des pièces du chantier de refondation de l'Union monétaire créée en 1999 a été élevée lors du sommet à Bruxelles avec la signature d'un nouveau pacte de discipline budgétaire renforcée qui va contraindre les 25 Etats signataires - seuls le Royaume-Uni et la République tchèque ont décliné dans l'UE - à adopter des "règles d'or" sur l'équilibre des comptes publics.

    La chancelière allemande Angela Merkel n'a pas caché sa satisfaction d'avoir pu convaincre l'Europe de se rallier à cet instrument dont elle avait une condition sine qua non de la poursuite de la solidarité financière en faveur des pays fragiles. Il s'agit "d'un pas très important vers une Union de stabilité" qui prépare le terrain bientôt à "des éléments d'une Union politique", a-t-elle commenté. Le pacte budgétaire est censé rassurer les marchés en évitant à l'avenir un répétition de dérapages incontrôlés des déficits;

    L'autre volet de la réponse à la crise, les mécanismes de solidarité, est en voie de finalisation. D'ici à la fin du mois, les pays de la zone euro espèrent décider d'une augmentation des ressources de leur pare-feu, de 500 à 750 milliards d'euros, à condition que l'Allemagne lève ses dernières réserves.

    Cela permettrait ensuite au Fonds monétaire international, qui attend ce geste préalable des Européens, d'accroître ses propres moyens à 885 milliards de dollars (670 mds euros) afin de pouvoir aider l'Union monétaire. Au total, le filet de sécurité mondial potentiellement disponible pour la zone euro pourrait contenir au final quelque 1.400 milliard d'euros.

    Tous ces élément, auxquels il convient d'ajouter l'injection de flots considérables de liquidités par la BCE pour éviter le grippage du système bancaire, ont permis une accalmie croissante depuis fin 2011.

    Sur le marché de la dette publique, les taux d'emprunt de l'Italie et de l'Espagne, principales cibles des attaques l'an dernier, ont reculé sous les 5%, soit leur niveau d'août 2011. Et les places boursières européennes sont reparties en forte hausse.

    "Plus personne ne parle de la fin de la zone euro, ni même de la sortie de tel ou tel pays", dit un responsable européen de haut rang sous couvert d'anonymat, "mais ces scénarios qui ont été agités tout au long de l'an dernier ont entamé le moral des consommateurs européens", ce qui pèse aujourd'hui sur l'économie".

    Reste malgré tout le problème grec. La stratégie des Européens a changé avec le temps et consiste désormais à l'isoler via la construction d'un cordon sanitaire autour d'Athènes.

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  13. La Grèce a annoncé mardi qu'elle envisageait de se défausser sur ce qu'elle doit à certains de ses créanciers privés qui refuseraient de participer à l'opération d'effacement d'une partie de sa dette.

    "Le programme économique grec n'envisage pas la mise à disposition de fonds pour rembourser les créditeurs du secteur privé qui refusent de participer" à l'opération de restructuration, désignée sous l'acronyme de PSI, a indiqué dans un communiqué l'Agence grecque de gestion de la dette publique (PDMA).

    Le texte reprend les détails d'une présentation faite lundi à des investisseurs allemands par le directeur général de la PDMA, Petros Christodoulou.

    La menace s'adresse pour l'essentiel aux banques et fonds détenant des obligations qui ne relèvent pas du droit grec, pour un montant de quelque 23 milliards d'euros, la Grèce ayant déjà prévenu que pour les titres relevant de son droit national, elle pourrait recourir à des clauses d'action collective (CAC) lui permettant de contraindre les créanciers rétifs à suivre le mouvement.

    Sur le front grec, le ministère des Finances s'est en tout cas prévalu dans un communiqué de l'accord des six principales banques du pays en vue "d'une acceptation intégrale volontaire de l'offre de l'Etat".

    Ces assurances ont été fournies lors d'une rencontre dans la soirée des directions des banques, dont le quator de tête du pays, Banque nationale de Grèce, Eurobank, Alpha Bank, et Banque du Pirée, avec le ministre Evangélos Vénizélos.

    Les établissements concernés avaient déjà fait part de leur volonté de participer au PSI, mais selon les médias, certains voulaient en exclure des prêts obligataires contractés par des entreprises publiques.

    Les banques entendent finalement inclure ces obligations dans l'opération de restructuration, une évolution jugée "satisfaisante", a commenté une source du ministère. Les médias estiment le montant de ces titres dans une fourchette de 5 à 7 milliards d'euros.

    La bronca est du coup venue, selon l'agence de presse grecque Ana, des caisses d'assurances maladie et retraites: sept ont décidé de participer à l'opération, mais cinq, dont celle de la police, ont refusé, à l'issue de conseils d'administration dans la journée, selon l'Ana, tandis que deux autres doivent encore se prononcer mercredi.

    Selon les médias, il s'agit pour l'essentiel d'un baroud d'honneur des directions, alors que l'Etat grec s'est donné les moyens de contraindre ces organismes, dont la mise en jeu est de quelque 6,5 milliards d'euros.

    Athènes a donné jusqu'à jeudi 20H00 GMT à ses créanciers privés détenant des obligations de droit grec pour dire s'ils entendent participer à l'opération, une sorte de faillite contrôlée, inédite par son ampleur dans l'histoire financière. Le délai court jusqu'au 11 avril pour les titres de droit étranger.

    L'échange prévu de titres vise à effacer quelque 107 milliards d'euros de dette sur les plus de 350 milliards de dette actuelle au prix de pertes réelles d'environ 73% pour les banques et fonds.

    Pour les titres de droit grec, Athènes veut obtenir une participation volontaire minimum de 75%, en dessous duquel elle a menacé d'abandonner l'opération, ce qui l'exposerait à une faillite désordonnée dès le 20 mars, date à laquelle elle doit rembourser une échéance de 14,4 milliards d'euros.

    En cas d'échec du PSI, les bailleurs de fonds publics du pays, UE et FMI ne débloqueront pas leur propre plan de soutien du pays via des prêts de 130 milliards d'euros "et la Grèce devra restructurer sa dette dans d'autres termes", a relevé M. Christodoulou à l'adresse des investisseurs allemands, évoquant implicitement une évolution qui couterait beaucoup plus cher aux créanciers privés.

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  14. La Grèce marquait des points mercredi soir dans le processus de restructuration de sa dette publique, amassant les adhésions de ses créanciers au projet d'échange d'obligations, avant l'heure de vérité qui sonnera jeudi à 20H00 GMT, dernière limite pour participer à l'opération.

    Des plus petits porteurs de titres grecs, entraînés à leur corps défendant dans ce grand jeu financier, aux poids lourds de la finance internationale, la tension est palpable, alimentant déclarations contradictoires et nervosité boursière, la Grèce officielle jouant le chaud et le froid.

    Selon une estimation réalisée par l'AFP mercredi vers 18H00 GMT, à un peu plus de 24 heures de l'expiration du délai de candidature, le pourcentage des créanciers privés s'étant déjà prononcés en faveur de l'échange de dette grecque frôle les 55% du montant total visé par l'opération, qui vise à alléger le fardeau de la dette pesant sur la Grèce.

    L'Institut de la finance internationale (IIF) qui représente les principales banques de la planète, a indiqué en fin d'après-midi qu'elle avait engrangé l'acceptation de 40,8% du montant total visé par l'opération, soit 84 milliards d'euros.

    L'IFF a cité le nom de grandes banques, assureurs et fonds d'investissement (Deutsche Bank, HSBC, BNP Paribas) ayant apporté publiquement leur soutien au plan. Plusieurs autres grands détenteurs de titres grecs n'ont pas encore annoncé leur décision.


    Des demandeurs d'emploi lors d'une manifestation à Athènes, le 7 mars 2012
    Si l'on ajoute à ces 84 milliards, plus de 17 milliards de fonds gérés par la Banque de Grèce, 1,5 milliard géré par le réassureur allemand Munich Re, 8,1 milliards gérés par l'allemand HRE, et la participation de deux banques portugaises BPI et CGD (900 millions d'euros), on parvient à une participation frôlant les 55% sur les 206 milliards d'euros concernés par l'échange de titres, selon un calcul réalisé par l'AFP.

    Sauf prolongation de dernière minute, exclue par Athènes, les créanciers privés de la Grèce dont les obligations relèvent du droit grec doivent dire d'ici jeudi à 20H00 si oui ou non ils acceptent la proposition du gouvernement grec, d'échanger leurs obligations contre de nouvelles d'une valeur réduite de plus de moitié et dont l'échéance a été repoussée.

    Un délai supplémentaire court jusqu'au 11 mars pour les obligations relevant d'un droit étranger.

    Athènes avait averti mercredi les créanciers rétifs qu'ils s'exposaient au final à des pertes quasi-intégrales de leur mise s'ils n'acceptaient pas la proposition, au lieu de limiter les dégâts autour de 73%, comme prévu par les termes de l'opération.

    Mercredi, alors que les médias égrenaient des listes d'institutions financières étrangères ayant annoncé leur ralliement, un porte-parole du gouvernement, Georges Stavropoulos, a

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  15. Toujours mieux lotie que ses voisins, l'Allemagne commence à pâtir de la crise en Europe, comme en témoignent un marché du travail qui perd de sa superbe et un indicateur inquiétant pour ses exportations industrielles.

    La chute de l'indice des directeurs d'achats PMI au plus bas depuis 33 mois et des chiffres du chômage en demi-teinte qui pourraient sonner la fin du miracle sur le marché du travail ont fait l'effet d'une douche froide mercredi.

    Ces chiffres tombent une semaine après la confirmation de l'objectif officiel d'une croissance du PIB de seulement 0,7% cette année pour la première économie européenne, puis 1,6% en 2013, après 3% l'an dernier.

    "La chute de l'indice PMI (à 46,2 points en avril contre 48,4 points en mars, ndlr) reflète largement une nouvelle contraction des niveaux de production (...) avec une faiblesse particulière dans les biens d'investissement, les entreprises dans ce secteur voyant une chute rapide de leur charge de travail", a détaillé l'institut Markit, qui publie cet indicateur avancé.

    Les exportations des biens d'investissement, notamment les machines-outils vendues aux industriels du monde entier, sont un pilier du modèle économique allemand, et font les frais du ralentissement hors d'Allemagne.

    "Un certain nombre d'industriels expliquent la baisse de leurs commandes à l'exportation par la demande plus faible de clients du Sud de l'Europe", relève Markit.

    De son côté, le chômage, indicateur réagissant en retard sur la conjoncture, prend acte du ralentissement traversé par l'Allemagne.

    Le taux de chômage, toujours enviable, a stagné en données corrigées des variations saisonnières, à 6,8%, avec une petite hausse du nombre de demandeurs d'emploi (+19.000).

    Mais la demande de main d'oeuvre a "reculé nettement" en avril, selon l'Agence pour l'emploi, qui estime que "le point culminant de la demande semble avoir été dépassé, bien qu'elle reste à un très haut niveau" avec 500.000 offres d'emploi à pourvoir.

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