2009-08-07

Et si les crises financières n'étaient pas nouvelles ?


Crise, Crise, Crise… Crise financière, crise économique. Une crise dévastatrice qui a dépassé le périmètre de l’économie virtuelle pour toucher l’économie réelle. Les taux de chômage sont en hausse partout dans le monde. Aucun ne fut épargné ; ni les pays émergeants, ni les pays sous développés. De Sydney à New York et en passant par Hong Kong, El Manama, Francfort et Londres aucun n’a réussi à éviter la crise. Ni les formules sophistiquées de calcul du risque, la VAR en tête de liste, ni les réformes réglementaires récentes, Bale 2 et Mifid pour ne citer que ces deux, n’ont réussi à nous aviser d’un effondrement quasi-total des principales places financières mondiales ; un effondrement qui s’est propagé comme une épidémie. Une Crise, à échelle planétaire, qui a réussi à fragiliser monnaie, budget et établissements bancaires. Une crise qui, bizarrement et pour la première fois, a poussé Européens Américains et pays émergeants (notamment ceux qui ont réussi à s’échapper de la mondialisation) à se mettre sur une même table et à mettre en question le modèle économique planétaire voire même les notions mêmes du capitalisme… Stop ! Et si les crises en finance ne sont pas nouvelles ; et s’il s’agit d’un phénomène récurrent et d’une maladie chronique qui se sont aiguisés grâce à l’incarnation de l’économie du marché et de la mondialisation ? Analysons en revenant aux vieux registres de la finance. Tirons les leçons des « Loose Story » du passé afin de mieux gérer la crise d’aujourd’hui. Posons les bonnes questions pour trouver les bonnes réponses.

Les toutes premières crises de la Finance

L’année 1620 connut la première crise financière de l’histoire. Grâce à son port et son emplacement géographique, Gêne était un hub commercial pour la marchandise venant du monde entier notamment du continent Américain (surtout l’or et l’argent venant de l’Amérique). Les Lombards, alors reconnus pour leurs qualités de comptables et de spéculateurs se spécialisaient dans l’activité du crédit et finançaient les princes d’Europe aussi bien que les industriels du textile. La récession de l’activité venue de l’Espagne fragilisait brusquement la position de Gêne en tant que centre de capitalisme en provoquant une pénurie de ressources et de mains d’œuvre. Gêne se voyait, alors, dépassée par Amsterdam. Depuis, les écarts en volumes d’échanges et de niveau de vie se sont creusés entre les pays nordiques, le Pays-Bas comme centre, et les pays du bassin de la Méditerrané.

Que ce soit à Londres ou à New York, ces crises ont été suivies par une restructuration des deux places financières et la création d’institutions financières à savoir la banque centrale à la City et la réserve fédérale à Washington.

En 1637, Amsterdam connut à son tour une crise financière. Les hollandais, connus par le commerce des bulbes de tulipe (fleur originaire de Constantinople), créèrent les premiers contrats à termes (contrats d’achats notariés entre deux acheteurs s’effectuant à la fin de la saison) et une bourse de commerce où se négociaient ces contrats de vente des bulbes de tulipe. Le but était de faire face aux demandes croissantes des bulbes et aux cycles de culture de la fleur. La spéculation sur ce produit de lux était tellement poussée au point que certaines variétés se négociaient jusqu’à vingt fois le salaire annuel d’un artisan. La crise (la tulipomanie) se déclencha en Février 1637 lorsque le cours des bulbes connut un effondrement brutal. En conséquence, plusieurs contrats à termes n’ont pas été honorés et un nombre important d’individus et d’institutions ont fait faillite. Ainsi, la politique expansionniste qui favorise la spéculation et néglige le risque (les autorités finissaient par retirer la clause d’obligation d’achat des contrats à termes de la tulipe) a prouvé ses limites et a fini par créer la première bulle spéculative de l’histoire qui a fait effondrer tout le système.

En 1717, afin de diminuer ses charges de dettes, le gouvernement Britannique échangea avec la Compagnie des Mers du Sud (South Sea Company) 10 millions de Livres en bons de trésor d’état contre des actions de la compagnie rémunérés à 6% et contre l’octroie à la dite compagnie du monopole des échanges commerciaux avec les colonies espagnoles en Amérique. En 1719, la Compagnie de Mers du Sud détenait déjà 11.7 % de la dette de la Grande Bretagne. Suite à la propagation de rumeurs quant au volume d’activité de la compagnie Londonienne, les cours de la compagnie s’envolaient pour passer de 128£ en Janvier 1719 à plus de 900£ en 1920. Cette frénésie spéculative poussait les investisseurs à s’intéresser aux actions de la Compagnie des Mers du Sud et à d’autres actions. Mais à l’atteinte du seuil psychique de 1000£, le marché se retournait brutalement et le cours de l’action s’effondrait à 150£. L’éclatement d’autres bulles à Paris et à Amsterdam ruinait les investisseurs qui ont acheté des actions à crédit et les banques qui ont prêté sur gage d’actions. Conséquences : la compagnie passa sous le contrôle de l’état, ses dirigeants furent été jugés, le parlement fut été dissous et le gouvernement décida de structurer les activités de la City.

Avec le soutien du parti démocrate, le président des Etats-Unis d’Amérique Andrew Jackson décida en 1836 de subordonner la vente des terres de l’état à un payement en métaux précieux au lieu des billets de banque. Le but de la loi était de responsabiliser les banques qu’ils accusaient de créer de l’inflation et de la spéculation en mettant en circulation des billets non couverts par des réserves de métaux. Cette décision constituait un frein devant les investisseurs étrangers, notamment les Anglais, pour l’achat de terres d’état. En 1837, lorsque la banque Centrale d’Angleterre décida d’augmenter ses taux sur les dépôts, les capitaux fuirent les Etats-Unis vers la Grande Bretagne où les placements sont devenus plus attractifs. Cette crise est connue par « la panique de 1837 ». Les analystes l’expliquent par l’erreur de diagnostique de Jackson qui expliquait l’inflation par l’excès de billets de banques américaines alors qu’elle était due à l’importance des flux des capitaux britanniques. Deux mois seulement après le déclenchement de la crise, on estimait à 100 millions de Dollars le total des faillites à la seule ville de New York. Pire encore, le système bancaire des Etats-Unis subit, un choc duquel il ne se remet jamais totalement : sur les 845 banques Américaines existantes à l’époque, 343 fermèrent leurs portes et 62 firent une faillite partielle. D’ailleurs, la place Américaine ne se remet debout que suite à la crise Londonienne de 1890 qui a entrainé l’émergence de Boston comme cœur de l’économie mondiale et de Wall Street comme centre financier planétaire. Que ce soit à Londres ou à New York, ces crises ont été suivies par une restructuration des deux places financières et la création d’institutions financières à savoir la banque centrale à la City et la réserve fédérale à Washington.

Les crises du XXème siècle

Si le XIXème siècle a connu la création de la plus part des grandes banques américaines d’aujourd’hui notamment J.P. Morgan, Rockefeller, Chase, City, Lehman Brothers, Morgan Stanley, le XXème siècle a connu la « guerre mondiale des banques ». Dès l’avènement du XXème siècle, les institutions américaines se sont devenues des instruments de collecte massive de l’épargne et de placement de titres et elles commencèrent à se substituer aux banques britanniques : Elles prêtaient généreusement en Amérique et aux quatre coins du monde et elles mêlaient investissement et dépôt. Rassurée par la croissance de la valeur de son portefeuille boursier, la classe moyenne n’hésitait pas à s’emprunter au-delà de ses capacités réelles et elle affichait un engouement pour l’immobilier en Floride. Le système financier, d’or et déjà déséquilibré et instable, finit par s’écrouler à la suite de la constitution du cartel des grandes compagnies pétrolières (les sept soeurs) en 1928 : la constitution de ce cartel a fait grimper le prix de l’essence et a effondré la production automobile. Le long de l’année 1929, la crise s’aiguisait aux Etats-Unis et se propageait pour atteindre d’autres économies : la dette américaine a frôlé les 300%, 345 banques américaines fermaient les 6 premiers mois et 4000 déclaraient faillite dans l’année, le 24 Octobre à la mi-journée le Dow Jones affichait un recul de 22,5 %, les petits porteurs se bousculaient à Wall Street pour y brader leurs actions, l’Allemagne de Weimar déjà ruinée par la guerre tomba en une longue déprime. La même année, la crise financière donna naissance à une crise économique avec une forte hausse du chômage estimée à 25%. Chaque pays chercha, alors, son salut dans les mesures de protectionnisme ; à titre d’exemples, l’Allemagne instituait un contrôle total des changes et un groupement de pays européens créait une zone Sterling pour mettre fin à la convertibilité Or de la Livre Sterling (Fin du GES). Malgré les efforts du président Roosevelt, les Etats-Unis ne se libèrent de la crise de 1929 qu’à leurs entrées à la deuxième guerre mondiale. Au 1er juillet 1944, le monde prit conscience de l’importance de l’instauration d’une organisation monétaire mondiale et de l’urgence de favoriser la reconstruction et le développement des pays touchés par la guerre : la conférence de Bretton Woods donna naissance à des accords internationaux qui ont dessiné les grandes lignes du système financier de nos jours. Les deux protagonistes principaux de cette conférence ont été John Maynard Keynes, qui dirigeait la délégation britannique, et Harry Dexter White, assistant au secrétaire au Trésor des Etats-Unis. Les accords de Bretton Woods stipulent l’organisation du système monétaire mondial autour du Dollar Américain avec un rattachement nominal à l’or et la création de deux organismes de stabilisation à savoir la Banque Mondiale (formé de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement -- BIRD et l’Association Internationale de Développement -- IDA) et le FMI (le Fond Monétaire International). Ces organisations ont été construites sur les dépôts des Etats membres. Un troisième organisme aurait dû être créé ; mais en l'absence d'accord, il ne verra le jour qu'en 1995 avec la création de l’organisation mondiale du commerce (OMC) et suite aux cycles de négociations du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT). Les accords de Bretton Woods n’ont été abandonnés en partie qu’à l’abondement des taux de change fixes en 1971 suite à la crise de change qu’a connu le monde.

Le Lundi 6 Octobre 2008 (the Black Monday) a prouvé que, mondialisation et économie de marché aidant, aucun pays n’est à l’abri des turbulences du monde de la finance : Paris CAC 40 (-9,04%), USA Dow Jones (-6,07%), London FTSE (-7,85%), Francfort DAX (-7,07%), Riad TASI (-9,81%), Dubaï DFM (-7,61%), Abou Dhabi ADSM (-5,61%), Johannesburg JSE (-7,30%), Moscow RTS (-19,10% et la cotation a été interrompue trois fois au cours de la journée), Tunis TUNINDEX (-4,88) et Casablanca MASI (-2,30%).

Les crises récentes

Ces quarante dernières années, le monde connut quatorze crises financières soit une moyenne d’une crise toutes les 2,85 années. De la crise de change de 1971 à la crise financière planétaire de 2008, qui s’ajouta à la crise des subprimes, en passant par la crise des Saving & Loans (caisses d’épargne Américaines) de 1986 et la crise financière de l’Asie de 1997, le monde de la finance a trouvé du mal à digérer des crises dont l’étendu et l’envergure ont menacé les pays émergeants aussi bien que les pays développés. D’ailleurs, à titre d’exemple, la crise de la dette des pays du sud en 1982 a bouleversé l’économie mondiale dans son ensemble et l’éclatement de la bulle boursière Internet à Wall Street de l’année 2000 a failli exterminer de la carte NTIC des multinationales trop surévaluées sur le marché américain et des sous-traitants et des constructeurs asiatiques trop dépendant de ces dernières. D’autres scandales financiers tels que l’affaire Nick Leeson (Marché à terme à Singapore, un trou de 1,1 milliard d’euro sur le SIMEX) en 1995 et l’affaire Jérôme Kerviel (Produits dérivés, une perte de 4,9 milliards d’Euro à la Société Génerale Investment & Corporate Banking) en 2008 ont montré que les procédures de contrôle actuel sont très insuffisantes. Pire encore, la turbulence récente qu’a connu le monde de la finance avec le sauvetage et la nationalisation des banques (Dexia, Northern Rock, IKB, Sachensen LB) et la faillite de Lehman Brothers ont montré la fragilité des banques notamment les banques non universelles. Le Lundi 6 Octobre 2008 (the Black Monday) a prouvé que, mondialisation et économie de marché aidant, aucun pays n’est à l’abri des turbulences du monde de la finance : Paris CAC 40 (-9,04%), USA Dow Jones (-6,07%), London FTSE (-7,85%), Francfort DAX (-7,07%), Riad TASI (-9,81%), Dubaï DFM (-7,61%), Abou Dhabi ADSM (-5,61%), Johannesburg JSE (-7,30%), Moscow RTS (-19,10% et la cotation a été interrompue trois fois au cours de la journée), Tunis TUNINDEX (-4,88) et Casablanca MASI (-2,30%). Une telle panique, conjugué à l’absence de confiance qui a régné sur le marché interbancaire international à la fin de l’année 2008 a montré que l’avenir de la planète finance se joue sur un fil de rasoir.

Des leçons, des conséquences et des interrogations

En revenant sur les différentes crises énumérées ci-dessus, nous remarquons que la l’effondrement brutal d’une activité backbone d’une économie entraine la dés-stabilisations du système monétaire et financier. D’où l’intérêt de la diversification de l’économie et des marchés.

En temps d’un Tsunami financier désastreux, le magma d’idées et d’interrogations est un premier pas vers la résolution. Aujourd’hui, partout dans le monde on parle d’ « éthique financière », de moyens efficaces qui nous permettent d’empêcher le transfert du risque et de garantir la fluidité du marché interbancaire et l’équilibre entre le volume des emprunts sur le marché bancaire et le marché boursier.

Plusieurs crises ont prouvé que la politique expansionniste et la ruée effrénée vers l’enrichissement se traduit, effet iceberg aidant, par une bulle spéculative. De mêmes les politiques permissives des banques et l’engouement affiché à l’économie virtuelle et aux montages et aux produits financiers complexes à haut risque (notamment les Black-Scholes et les Junk Bonds) fragilise le système financier et monétaire.

Last but not least, les paradis fiscaux et l’absence d’une politique financière et monétaire commune et/ou l’incapacité des institutions financières internationales à faire passer et à faire respecter les réglementations qu’elles dressent renforcent l’inégalité de la distribution de la richesse, approfondissent le gap entre le Nord et le Sud, fragilisent les économies sous développées et privent les économies développées de plusieurs opportunités de croissance notamment en période de crise.

D’autres conséquences de la crise financière que nous vivons peuvent être qualifiées de métamorphoses. A titre d’exemples, nous citons la révision de la rémunération des traders et l’élargissement du club des décideurs de la planète finance à 20 Etats pour inclure le Brésil, l’Arabie Saoudite et l’Afrique du Sud et ce à la recherche d’une meilleure gouvernance.

En temps de crise, il est important de poser les bonnes questions et de rester méfiant ; d’ailleurs, l’embellie qu’a connue les bourses internationales ces deux derniers mois nous donne droit à l’espoir mais elle est loin d’être rassurante. Sommes-nous devant une maladie chronique qui exige une vaccination voire même la recherche d’un nouveau vaccin qui arrête le mal engendré par la défaillance de nos anticorps ? Sommes-nous devant un mal sécuritaire où seules la vigilance et la veille continues sont les remèdes exactement comme c’est le cas pour les virus informatiques dont la virilité et l’étendu de la contamination sont méconnues et imprévisibles ? Désormais, en temps de grippe porcine et de bourses électroniques, l’évocation des registres médical et informatique s’impose.

dans l’attente d’un éclaircissement du paysage de la finance à l’échelle planétaire, toute bonne nouvelle est désormais « a pencil of light in the darkness » et en espérant aboutir à un système financier et monétaire plus équilibré contentons nous de dire « Small is beautiful, but safer is charming » !

En temps d’un Tsunami financier désastreux, le magma d’idées et d’interrogations est un premier pas vers la résolution. Aujourd’hui, partout dans le monde on parle d’ « éthique financière », de moyens efficaces qui nous permettent d’empêcher le transfert du risque et de garantir la fluidité du marché interbancaire et l’équilibre entre le volume des emprunts sur le marché bancaire et le marché boursier. On parle, également, de l’expérience des Japonais qui ont réussi à survivre avec un Nikkei en baisse et une économie en récession depuis vingt ans.

« Small is beautiful »

Devant une machine financière mondiale grippée faut-il sourire au moindre faisceau de soleil afin d’éviter une dépression accablante ? Devant un modèle capitaliste à réviser et une politique économique basée sur la mondialisation (malgré tout le bien qu’elle nous a apporté la mondialisation), sommes-nous devenus nostalgiques à des vieux adages du genre « Small is beautiful ».

A l’échelle régionale, grâce à une politique financière prudente et des marchés maitrisés, Tunisie Maroc et Egypte ont réussi à résister à la crise financière. Mieux, le gouvernement Tunisien a eu le mérite de lever des fonds en pleine crise : l’appel d’offre international d’octroi d’une nouvelle licence de téléphonie globale a suscité l’intérêt des opérateurs Turcs, Français et Moyens Orientaux. De plus, peu de temps après l’annonce du consortium gagnant (Divona/Orange), le patron d’Orascom Najib Sawaris a annoncé l’introduction de son entreprise Tunisienne, Tunisiana, au marché principal de la bourse de Tunis avant la fin de l’année en cours. Les marocains, champions du tapage médiatique, espèrent enregistrer en tourisme les mêmes résultats des années précédentes : leur slogan innovateur « la Maroco-thérapie» fait déjà parler de lui. La crise financière planétaire est elle une opportunité réelle pour les économies émergeantes pour mieux négocier leurs transactions ? Est-elle, au même, temps une occasion pour les pays développés pour stimuler la croissance et tisser des relations de voisinage de type gagnant-gagnant ? Wait and See !

En définitive, dans l’attente d’un éclaircissement du paysage de la finance à l’échelle planétaire, toute bonne nouvelle est désormais « a pencil of light in the darkness » et en espérant aboutir à un système financier et monétaire plus équilibré contentons nous de dire « Small is beautiful, but safer is charming » !

24 comments:

  1. Salut,
    j'ai bcp aimé l'article; un effort d'analyse extraordinaire ! il est vrai que pour avoir une visibilité quant à l'aboutissement de la crise il est tjrs utile de revenir à l'histoire de la finance. D'ailleurs, exactement comme les exemples que tu as cité, aujouàrd'hui a vécu des esructurations réglementaires et un "re-calcul" du risque.
    Mais est ce que les m conditions donnent tjrs les m conséquences dans l'absolu ?

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  2. Hi,
    A very good article qbout the financial crash.

    any where in paris London and New york we read your article.

    Yours faithfully

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  3. La crise grecque de nos jours pourrait elle engendrer le même effet de panique ?

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  4. Non. en effet, la crise grecque est jusqu'aujourd'hui au stade crise financière (pas économique et financière à la fois). D'ailleurs, les décisions "révolutionnaires" des derrigeants Européens ont pour but d'éviter une nouvelle crise planétaire qui touche la finance aussi bien que l'économie. Mais, à mon sens C loin d'être suffisant.

    Maghreb Economique,

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  5. Jérôme Kerviel : « Un trader doit savoir se pricer »


    Dans les relations entre trader et hiérarchie, l’entretien d’évaluation qui a lieu chaque mois de décembre constitue un moment fort. Quel que soit le poste qu’il occupe, en middle-office comme en back-office, tout employé d’une salle de marchés y a droit. Mais l’entretien ne se déroule pas de la même façon pour les uns et pour les autres.

    Avec les employés non traders, il ne revêt qu’un aspect qualitatif : examens de ce qui a marché ou pas, écoute des attentes de l’employé – est-il mobile, veut-il évoluer, etc. –, fixation des objectifs pour l’année à venir. Le responsable aborde à peine l’augmentation de salaire qui sera annoncée en février ou mars suivant, assortie d’un bonus. Pour moi, alors que j’étais assistant dédié, une somme plus importante : 15.000 euros bruts au plus haut.

    L’entretien entre le trader et ses responsables directs, n+1 et n+2, se déroule non seulement sur un plan qualitatif, mais aussi et surtout quantitatif. Au préalable le trader a soumis à ses responsables un document écrit qui doit servir de base de discussion : résultats obtenus, difficultés rencontrées, objectifs qualitatifs pour l’année suivante. Toutes les questions doivent être abordées avec franchise.

    […] À la fin de l’entretien, un point crucial fut abordé : « Combien veux-tu en bonus ? ». Elle m’a surpris, car je n’avais aucune idée de la somme à laquelle je pouvais prétendre. Et cela pour une raison simple : les traders ayant interdiction de communiquer sur leurs bonus, personne ne met le « bleu » au courant des pratiques. Des sommes circulent lors de conversations informelles, mais souvent fantaisistes, sans corrélation avec les cas particuliers ; et il m’a fallu du temps pour saisir qu’un mode de calcul approximatif prenant en compte résultats obtenus, niveau hiérarchique et ancienneté, permettait de faire une proposition.

    À la question posée, j’ai donc donné la seule réponse qui me semblait honnête : « Je n’en sais rien. » La répartie de mes responsables fut une autre surprise : « Un trader doit savoir se pricer. »




    Jérôme Kerviel est l'auteur de L’Engrenage, Mémoires d’un trader paru en mai 2010 aux éditions Flammarion et dont est tiré ce court extrait.

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  6. Wall Street : +2%, c'est le rallye de juillet qui continue ?


    (CercleFinance.com) - Wall Street a suivi le bel exemple de places européennes qui affichent leur 3ème plus forte hausse de l'année alors que rien ne préfigurait un tel scénario sur la base de 'l'actualité du jour' (ou du week-end)... même en chaussant des 'lunettes roses'.

    le Dow Jones a gagné 2% à 10.675Pts (son zénith depuis le 13 mai, avec 100% de ses composantes dans le vert), le Nasdaq +1,80% et le Standard & Poor's +2,20% à 1.125Pts (pulvérisant la résistance des 1.118/1.120Pts.

    Aucune donnée économique réellement nouvelle (qui contredirait brutalement les précédentes indications) n'explique l'explosion de hausse qui a emporté l'ensemble des indices occidentaux vers des sommets vieux de 3 mois.

    Les 'bons chiffres' du jour, ne soyons pas naïfs, ne sont que des prétextes pour justifier une hausse parfaitement orchestrée (et qui n'a certainement rien de 'spontané') dans un marché creux en l'absence de très nombreux opérateurs partis en vacances ce week-end.

    En réalité, les statistiques du jour publiées en Europe comme aux Etats Unis ne plaidaient pas plus en faveur de la hausse ou de la baisse que ceux publiés vendredi et qui avaient laissé les marchés US de marbre.

    Mieux: les commentateurs nous ressortent le 'vieux truc' de l'été 2009 avec le 'moins mauvais que prévu' ! Les chiffres ne sont pas bons objectivement, mais ils auraient pu être pire... et cela donnerait du +2% à la sortie !

    De même, les bons résultats de BNP-Paribas expliqueraient l'envolée des valeurs bancaires américaines (Bank Of America, Wells Fargo affichent +3%... lesquelles n'avaient pas profité de l'occasion lorsque JP-Morgan (+3,4% ce soir) avait publié des bénéfices canons une semaine auparavant.

    BNP-Paribas est naturellement le 'mètre étalon' dont Wall Street avait besoin pour jauger de la santé du secteur financier aux Etats Unis !

    Il ne manque plus pour expliquer la hausse que la couleur des chaussettes de Ben Bernanke lors de sa dernière intervention devant les médias. Chaussettes vertes: achetez quelle que soit la conjoncture, nous allons inonder le marché de liquidités !
    Et que dire de l'envol du pétrole au-delà des 81$ ? Quelle nouvelle 'bouleversante' concernant l'activité industrielle mondiale a donc fait passer le baril de 78,8$ à 81,5$ en quelques heures ?

    Cela a littéralement dopé les parapétrolières avec des gains de +4,2% sur Conoco-Philips, +5% sur National Oilwell, +7,2%% sur Peabody Energy et enfin +8,3% sur Anadarko.
    Et à ceux qui se demandent véritablement sur quelles bases les marchés réalisent en une séance une performance supérieure à la moyenne du mois d'août, les optimises répondent: 'c'est le rallye de juilllet qui continue'.
    Et pourquoi le Nasdaq et le Dow Jones se payent t-il 15% de plus que début août 2009 ? Les opérateurs pariaient alors (il suffit de vérifier) sur une hausse du PIB 50% supérieure à ce qu'elle s'avère en réalité aux Etats Unis en ce milieu d'année !

    Pour résumer, il y a moins de croissance que prévu... mais c'est plus cher !

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  7. Wall Street : +2%, c'est le rallye de juillet qui continue ?


    (CercleFinance.com) - Wall Street a suivi le bel exemple de places européennes qui affichent leur 3ème plus forte hausse de l'année alors que rien ne préfigurait un tel scénario sur la base de 'l'actualité du jour' (ou du week-end)... même en chaussant des 'lunettes roses'.

    le Dow Jones a gagné 2% à 10.675Pts (son zénith depuis le 13 mai, avec 100% de ses composantes dans le vert), le Nasdaq +1,80% et le Standard & Poor's +2,20% à 1.125Pts (pulvérisant la résistance des 1.118/1.120Pts.

    Aucune donnée économique réellement nouvelle (qui contredirait brutalement les précédentes indications) n'explique l'explosion de hausse qui a emporté l'ensemble des indices occidentaux vers des sommets vieux de 3 mois.

    Les 'bons chiffres' du jour, ne soyons pas naïfs, ne sont que des prétextes pour justifier une hausse parfaitement orchestrée (et qui n'a certainement rien de 'spontané') dans un marché creux en l'absence de très nombreux opérateurs partis en vacances ce week-end.

    En réalité, les statistiques du jour publiées en Europe comme aux Etats Unis ne plaidaient pas plus en faveur de la hausse ou de la baisse que ceux publiés vendredi et qui avaient laissé les marchés US de marbre.

    Mieux: les commentateurs nous ressortent le 'vieux truc' de l'été 2009 avec le 'moins mauvais que prévu' ! Les chiffres ne sont pas bons objectivement, mais ils auraient pu être pire... et cela donnerait du +2% à la sortie !

    De même, les bons résultats de BNP-Paribas expliqueraient l'envolée des valeurs bancaires américaines (Bank Of America, Wells Fargo affichent +3%... lesquelles n'avaient pas profité de l'occasion lorsque JP-Morgan (+3,4% ce soir) avait publié des bénéfices canons une semaine auparavant.

    BNP-Paribas est naturellement le 'mètre étalon' dont Wall Street avait besoin pour jauger de la santé du secteur financier aux Etats Unis !

    Il ne manque plus pour expliquer la hausse que la couleur des chaussettes de Ben Bernanke lors de sa dernière intervention devant les médias. Chaussettes vertes: achetez quelle que soit la conjoncture, nous allons inonder le marché de liquidités !
    Et que dire de l'envol du pétrole au-delà des 81$ ? Quelle nouvelle 'bouleversante' concernant l'activité industrielle mondiale a donc fait passer le baril de 78,8$ à 81,5$ en quelques heures ?

    Cela a littéralement dopé les parapétrolières avec des gains de +4,2% sur Conoco-Philips, +5% sur National Oilwell, +7,2%% sur Peabody Energy et enfin +8,3% sur Anadarko.
    Et à ceux qui se demandent véritablement sur quelles bases les marchés réalisent en une séance une performance supérieure à la moyenne du mois d'août, les optimises répondent: 'c'est le rallye de juilllet qui continue'.
    Et pourquoi le Nasdaq et le Dow Jones se payent t-il 15% de plus que début août 2009 ? Les opérateurs pariaient alors (il suffit de vérifier) sur une hausse du PIB 50% supérieure à ce qu'elle s'avère en réalité aux Etats Unis en ce milieu d'année !

    Pour résumer, il y a moins de croissance que prévu... mais c'est plus cher !

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  8. Wall Street : +2%, c'est le rallye de juillet qui continue ?
    Wall Street a suivi le bel exemple de places européennes qui affichent leur 3ème plus forte hausse de l'année alors que rien ne préfigurait un tel scénario sur la base de 'l'actualité du jour' (ou du week-end)... même en chaussant des 'lunettes roses'.

    le Dow Jones a gagné 2% à 10.675Pts (son zénith depuis le 13 mai, avec 100% de ses composantes dans le vert), le Nasdaq +1,80% et le Standard & Poor's +2,20% à 1.125Pts (pulvérisant la résistance des 1.118/1.120Pts.

    Aucune donnée économique réellement nouvelle (qui contredirait brutalement les précédentes indications) n'explique l'explosion de hausse qui a emporté l'ensemble des indices occidentaux vers des sommets vieux de 3 mois.

    Les 'bons chiffres' du jour, ne soyons pas naïfs, ne sont que des prétextes pour justifier une hausse parfaitement orchestrée (et qui n'a certainement rien de 'spontané') dans un marché creux en l'absence de très nombreux opérateurs partis en vacances ce week-end.

    En réalité, les statistiques du jour publiées en Europe comme aux Etats Unis ne plaidaient pas plus en faveur de la hausse ou de la baisse que ceux publiés vendredi et qui avaient laissé les marchés US de marbre.

    Mieux: les commentateurs nous ressortent le 'vieux truc' de l'été 2009 avec le 'moins mauvais que prévu' ! Les chiffres ne sont pas bons objectivement, mais ils auraient pu être pire... et cela donnerait du +2% à la sortie !

    De même, les bons résultats de BNP-Paribas expliqueraient l'envolée des valeurs bancaires américaines (Bank Of America, Wells Fargo affichent +3%... lesquelles n'avaient pas profité de l'occasion lorsque JP-Morgan (+3,4% ce soir) avait publié des bénéfices canons une semaine auparavant.

    BNP-Paribas est naturellement le 'mètre étalon' dont Wall Street avait besoin pour jauger de la santé du secteur financier aux Etats Unis !

    Il ne manque plus pour expliquer la hausse que la couleur des chaussettes de Ben Bernanke lors de sa dernière intervention devant les médias. Chaussettes vertes: achetez quelle que soit la conjoncture, nous allons inonder le marché de liquidités !
    Et que dire de l'envol du pétrole au-delà des 81$ ? Quelle nouvelle 'bouleversante' concernant l'activité industrielle mondiale a donc fait passer le baril de 78,8$ à 81,5$ en quelques heures ?

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  9. Wall Street : +2%, c'est le rallye de juillet qui continue ?


    (CercleFinance.com) - Wall Street a suivi le bel exemple de places européennes qui affichent leur 3ème plus forte hausse de l'année alors que rien ne préfigurait un tel scénario sur la base de 'l'actualité du jour' (ou du week-end)... même en chaussant des 'lunettes roses'.

    le Dow Jones a gagné 2% à 10.675Pts (son zénith depuis le 13 mai, avec 100% de ses composantes dans le vert), le Nasdaq +1,80% et le Standard & Poor's +2,20% à 1.125Pts (pulvérisant la résistance des 1.118/1.120Pts.

    Aucune donnée économique réellement nouvelle (qui contredirait brutalement les précédentes indications) n'explique l'explosion de hausse qui a emporté l'ensemble des indices occidentaux vers des sommets vieux de 3 mois.

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  10. Le Japon s'emploiera à justifier l'intervention survenue mercredi sur le marché des changes en mettant en avant les préjudices causés par une monnaie trop forte sur une économie embourbée dans la déflation, a déclaré vendredi le ministre des Finances Yoshihiko Noda.
    La première occasion pour ce faire se présentera peut-être dès la semaine prochaine, lorsque le Premier ministre Naoto Kan rencontrera le président américain Barack Obama à New York - le 23 septembre - en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, écrit le journal Asahi vendredi.
    Selon les données du marché monétaire, le Japon a injecté mercredi jusqu'à 1.860 milliards de yens (21,67 milliards de dollars) - un montant sans précédent sur une seule journée - dans le marché des changes après que le yen a atteint un nouveau pic de 15 ans contre le dollar.
    C'était la première fois depuis six ans que le Japon intervenait sur le marché. D'aucuns craignent que d'autres pays ne l'imitent pour doper leurs exportations, un mouvement qui, jugent-ils, pourrait être fatal à une reprise économique mondiale fragile.
    Le ministre des Finances Yoshihiko Noda, qui a conservé son poste après un remaniement ministériel, a dit lors d'une conférence de presse que le Japon interviendrait à nouveau si nécessaire, même s'il a bien conscience des interrogations que suscite au niveau international son action unilatérale.
    Le yen a dévié des fondamentaux économiques et son ascension rapide est le motif pour lequel Tokyo est intervenu, sans avoir à l'esprit une parité particulière pour le yen, a expliqué le ministre des Finances.
    "Je sais bien qu'il y a des opinions diverses et variées mais la position du Japon est qu'une hausse prolongée du yen n'est pas souhaitable parce que l'économie connaît toujours une situation grave de déflation. Il est important d'expliquer régulièrement notre position à la communauté internationale", a dit le ministre.
    IMPACT LIMITE
    Le président de l'Eurogroupe et Premier ministre du Luxembourg Jean-Claude Juncker a souligné jeudi que cette intervention en solitaire était malvenue et que la zone euro l'avait fait savoir au Japon.
    Le dollar était stable non loin d'un pic d'un mois contre le yen vendredi matin. Des éléments techniques l'empêchent de progresser davantage et le marché anticipe en outre des ventes d'exportateurs nippons alors que l'on se rapproche de la clôture du premier semestre fiscal au Japon.
    Pour autant, le marché craint aussi que le Japon n'intervienne à nouveau, ce qui soutient le billet vert.
    Le dollar fluctue entre 85,60 et 85,90 yens, après un plus bas de 15 ans de 82,87 yens touché mercredi avant l'intervention.
    "Il semble que le Japon ait changé son fusil d'épaule, mettant l'accent davantage sur la déflation et moins sur les exportateurs", observe Kimihiko Tomita (State Street Bank & Trust, Tokyo).
    La Banque du Japon s'est abstenue de "neutraliser" les milliards de yens qu'elle a injectés dans le marché, ce qui correspond de fait à un nouvel assouplissement de sa politique monétaire.
    Les économistes pensent toutefois que l'impact de la mesure sera limité compte tenu du fait que les taux sont déjà proches de zéro et que la demande de prêt des entreprises est faible.
    La Banque du Japon n'a pas opéré d'opération sur le marché monétaire vendredi matin et les dépôts des banques auprès de ses guichets ont été augmenté de quelque 2.000 milliards de yens à 17.100 milliards, ce qui a eu pour effet d'entraîner le taux au jour le jour un peu en deçà du taux objectif de 0,1%.

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  11. Le Japon s'emploiera à justifier l'intervention survenue mercredi sur le marché des changes en mettant en avant les préjudices causés par une monnaie trop forte sur une économie embourbée dans la déflation, a déclaré vendredi le ministre des Finances Yoshihiko Noda.
    La première occasion pour ce faire se présentera peut-être dès la semaine prochaine, lorsque le Premier ministre Naoto Kan rencontrera le président américain Barack Obama à New York - le 23 septembre - en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, écrit le journal Asahi vendredi.
    Selon les données du marché monétaire, le Japon a injecté mercredi jusqu'à 1.860 milliards de yens (21,67 milliards de dollars) - un montant sans précédent sur une seule journée - dans le marché des changes après que le yen a atteint un nouveau pic de 15 ans contre le dollar.
    C'était la première fois depuis six ans que le Japon intervenait sur le marché. D'aucuns craignent que d'autres pays ne l'imitent pour doper leurs exportations, un mouvement qui, jugent-ils, pourrait être fatal à une reprise économique mondiale fragile.
    Le ministre des Finances Yoshihiko Noda, qui a conservé son poste après un remaniement ministériel, a dit lors d'une conférence de presse que le Japon interviendrait à nouveau si nécessaire, même s'il a bien conscience des interrogations que suscite au niveau international son action unilatérale.
    Le yen a dévié des fondamentaux économiques et son ascension rapide est le motif pour lequel Tokyo est intervenu, sans avoir à l'esprit une parité particulière pour le yen, a expliqué le ministre des Finances.
    "Je sais bien qu'il y a des opinions diverses et variées mais la position du Japon est qu'une hausse prolongée du yen n'est pas souhaitable parce que l'économie connaît toujours une situation grave de déflation. Il est important d'expliquer régulièrement notre position à la communauté internationale", a dit le ministre.
    IMPACT LIMITE
    Le président de l'Eurogroupe et Premier ministre du Luxembourg Jean-Claude Juncker a souligné jeudi que cette intervention en solitaire était malvenue et que la zone euro l'avait fait savoir au Japon.
    Le dollar était stable non loin d'un pic d'un mois contre le yen vendredi matin. Des éléments techniques l'empêchent de progresser davantage et le marché anticipe en outre des ventes d'exportateurs nippons alors que l'on se rapproche de la clôture du premier semestre fiscal au Japon.
    Pour autant, le marché craint aussi que le Japon n'intervienne à nouveau, ce qui soutient le billet vert.
    Le dollar fluctue entre 85,60 et 85,90 yens, après un plus bas de 15 ans de 82,87 yens touché mercredi avant l'intervention.
    "Il semble que le Japon ait changé son fusil d'épaule, mettant l'accent davantage sur la déflation et moins sur les exportateurs", observe Kimihiko Tomita (State Street Bank & Trust, Tokyo

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  12. Le Japon s'emploiera à justifier l'intervention survenue mercredi sur le marché des changes en mettant en avant les préjudices causés par une monnaie trop forte sur une économie embourbée dans la déflation, a déclaré vendredi le ministre des Finances Yoshihiko Noda.
    La première occasion pour ce faire se présentera peut-être dès la semaine prochaine, lorsque le Premier ministre Naoto Kan rencontrera le président américain Barack Obama à New York - le 23 septembre - en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, écrit le journal Asahi vendredi.
    Selon les données du marché monétaire, le Japon a injecté mercredi jusqu'à 1.860 milliards de yens (21,67 milliards de dollars) - un montant sans précédent sur une seule journée - dans le marché des changes après que le yen a atteint un nouveau pic de 15 ans contre le dollar.
    C'était la première fois depuis six ans que le Japon intervenait sur le marché. D'aucuns craignent que d'autres pays ne l'imitent pour doper leurs exportations, un mouvement qui, jugent-ils, pourrait être fatal à une reprise économique mondiale fragile.

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  13. Le marché parisien poursuit sur sa lancée de la veille à la faveur de l’apaisement des craintes sur la dette de l’Irlande. La tendance devient neutre entre 3750 et 3875 points.
    Le CAC 40 comme l’ensemble des indices boursiers internationaux, s’est montré très nerveux ces derniers jours. On observe une forte volatilité synonyme d’aversion au risque. Rien d’étonnant cependant si l’on y regarde de plus près. Les marchés ont en effet grimpé sans discontinuer depuis fin août, rassurés par la politique de quantitative Easing menée par la FED. Ils semblent aujourd’hui prendre conscience qu’ils ont peut-être péché par excès d’optimisme, en minimisant le news flow négatif qui s’accumulait. La meilleure illustration de cet excès d’optimisme est l’écart entre le S&P 500 et l’indice Vix qui mesure la volatilité des options sur le S&P. Il avait atteint des sommets ces derniers jours. La dernière fois qu’un tel fossé avait été creusé remonte au déclenchement de la crise grecque. Lorsque le Vix est aussi faible, il devient très sensible aux mauvaises nouvelles.

    Techniquement, le contact des 3750 points sur le CAC 40, a permis de fermer le gap laissé le 13 octobre dernier, une figure qui fait traditionnellement office de support technique. Mais le rebond reste très fragile à court terme. Les principaux objectifs de la correction actuelle se situent à 3700 et 3640 points. Pour déjouer ce scénario, il faudra revenir au-dessus de la résistance des 3875 points. Pour l’heure, la tendance est désormais entre 3750 et 3875 points.

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  14. L'Union européenne a lancé ce week-end de nouveaux instruments de supervision financière dans le but de mieux réguler les marchés financiers et éviter la répétition d'une crise financière d'aussi grande ampleur que celle de l'automne 2008.
    "L?Europe tire les leçons de la crise", s'est félicité dans un communiqué le commissaire chargé du Marché intérieur et des services financiers, Michel Barnier. "C?est pour cela qu?elle se dote aujourd?hui d?une nouvelle structure de surveillance et de supervision", a-t-il souligné.
    Cette nouvelle structure "constitue la tour de contrôle et les écrans radars dont le système financier a besoin", a estimé le responsable européen. Elle sera chargée de détecter les problèmes "pour agir à temps, de manière coordonnée et efficace", a-t-il dit.
    Le Comité européen des risques systémiques (CERS), un nouvel organe indépendant chargé de veiller à la stabilité financière dans l'Union européenne, basé à Francfort et qui a été lancé à la mi-décembre, va être épaulé par trois nouvelles Autorités européennes de supervision financière qui s'occuperont respectivement des banques, des marchés et des assurances et des retraites professionnelles.
    Ces nouveaux organismes "ne remplaceront pas les autorités nationales", a dit M. Barnier. "Notre objectif n?est pas de transférer le contrôle des institutions financières à l'Union européenne", a-t-il insisté.
    Selon la Commission européenne, les trois nouveaux instruments seront chargés "de la coordination, du suivi et, éventuellement, de l'arbitrage" entre autorités nationales afin de "contribuer à harmoniser les règles techniques qui s'appliquent à ces institutions".

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  15. La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, estime dans un entretien à paraître lundi dans le journal La Tribune que la "mécanique actuelle" de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) "c'est l'échec assuré".
    "La mécanique actuelle de l'Organisation mondiale du commerce, qui lie tous les sujets avec un +tout ou rien+, c'est l'échec assuré", déclare Mme Lagarde dans cet entretien.
    Les principales difficultés de la négociation résident "dans la partie d?équilibristes qui se joue entre les Etats-Unis et l?Inde tout particulièrement", indique-t-elle aussi.
    Les grandes nations commerciales ont promis samedi à Davos de relancer le cycle de Doha de libéralisation des échanges, au point mort depuis 2008, s'engageant à tout mettre en oeuvre pour aboutir à un accord en juillet.
    Interrogée sur les résultats concrets que la France pourrait afficher à l'issue de la présidence du G20, Mme Lagarde souligne que ce groupe de 20 nations "n'est pas un organisme décisionnel, mais une instance de concertation, de proposition, et d?élaboration de principes".
    "Le G20 est une machine à former du consensus, qui débouche sur des principes. Chacun des dirigeants rentre ensuite dans son pays et décline les principes au plan national, sous la forme de règlements, de directives, de lois", ajoute la ministre.

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  16. Les bourses des pays arabes du Golfe, à l'exception de celle d'Arabie saoudite, ont plongé dimanche sous l'effet des tensions en Egypte, où le régime est secoué par une contestation populaire sans précédent.
    A la Bourse de Dubaï, l'indice DFM a clôturé en baisse de 4,32% à 1.543,02 points, après avoir ouvert en recul de plus de 6%. Le géant immobilier Emaar Properties, titre vedette du marché, a perdu à l'ouverture 10%, le seuil maximum autorisé par les régulations, avant de fermer en recul de 8,26%.
    Emaar, qui a construit Burj Khalifa, la tour la plus haute monde, compte plusieurs projets en Egypte.
    La compagnie aérienne Air Arabia de Charjah, l'un des sept membres de la fédération des Emirats arabes unis, a plongé de près de 10%, avant de terminer la séance en baisse de 6,09%. Ce transporteur à bas prix, le plus important du Moyen-Orient, a une plate-forme opérationnelle en Egypte.
    La plus forte baisse de Dubaï restait le groupe Arabtec (bâtiment), qui opère en Egypte, qui perdait 9,5% en début de séance et a terminé à en recul de 6,74%.
    D'autres marchés du Golfe étaient également en baisse.
    La Bourse d'Abou Dhabi a perdu 3,74% à 2.559,89 points durant les premiers échanges, avant de fermer en baisse de 3,68%. Le géant des télécommunications Etisalat, qui opère en Egypte par le biais d'Etisalat Misr, a perdu 3,35% avant de terminer la séance en baisse de 2,87%.
    A Koweït, la Bourse, deuxième marché arabe après l'Arabie saoudite, a perdu 2,14% pendant les premiers échanges, puis a terminé en recul de 1,76% à 6.822 points.
    La Bourse du Qatar a ouvert sur une baisse de plus de 5%, avant de se reprendre pour terminer en perte de 2,95%, alors que celles d'Oman et de Bahreïn ont perdu respectivement 3,02% et 1,43%.
    Le marché saoudien, le plus important du monde arabe, avait cédé 6,43% et clôturé à 6.267,22 points samedi, où il était le seul ouvert de la région. Dimanche, il faisait exception: il a récupéré une partie de ses pertes, fermant en hausse de 2,47% à 6.421,97 points.
    L'Egypte est en proie depuis mardi à un mouvement de contestation populaire sans précédent contre le régime du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 30 ans. Au moins 111 personnes ont été tuées depuis le début de ces manifestations, selon des sources de sécurité et médicales.
    La Bourse du Caire était fermée dimanche après la suspension des cotations jeudi sur un plongeon de 10%.
    "La baisse des bourses du Golfe est une conséquence normale des événements en Egypte dans la mesure où il y a d'importants investissements du Golfe en Egypte, notamment dans les secteurs industriel et bancaire", a déclaré à l'AFP l'économiste koweïtien, Ali Al-Nimesh.
    Les marchés du Conseil de coopération du Golfe (CCG) "sont guidés par un sentiment négatif" concernant la tension en Egypte, a estimé Monica Malik, économiste en chef de la Banque d'investissement EFG-Hermes.

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  17. La Bourse de Paris évoluait en baisse lundi en fin de matinée (-0,26%) dans un marché inquiet comme la plupart des places financières d'une éventuelle propagation à d'autres pays arabes des troubles en Egypte.
    A 12H00 (11H00 GMT), l'indice vedette cédait 10,26 points à 3.992,06 points dans un volume d'échanges de 1,40 milliard d'euros.
    Les investisseurs réagissent "à des craintes de déstabilisation du Proche-Orient et de blocage du canal de Suez en Egypte", a résumé l'économiste Christian Parisot.
    Ces tensions pourraient générer une "pénurie" de pétrole, mais l'Opep serait prête à accroître sa production, a déclaré lundi son secrétaire général Abdallah El-Badri.
    "Ces inquiétudes vont encourager les opérateurs à se tourner vers des actifs moins risqués comme les obligations", a estimé de son côté un gérant d'actions parisien.
    Malgré les nominations au gouvernement annoncées samedi et les violences qui ont fait au moins 125 morts et des milliers de blessés depuis mardi, la mobilisation ne semble pas faiblir en Egypte.
    L'agence de notation Moody's Investors Service a dégradé lundi d'un cran la note du pays, à "Ba2", et pourrait l'abaisser encore à moyen terme.
    Le titre de Club Méditerranée (-4,46% à 16,72 euros) était particulièrement touché, l'Egypte étant une destination "majeure" pour le groupe qui y possède trois villages de vacances.
    L'action du groupe de médias Lagardère (-2,99% à 32,50 euros) reculait aussi nettement, alors qu'il a reçu de l'américain Hearst une offre ferme de 651 millions d'euros en numéraire pour la reprise de ses activités d'édition de magazines à l'international.
    Le groupe a par ailleurs été mis en examen pour délit d'initiés dans l'enquête sur le groupe européen EADS, une affaire dans laquelle il avait été blanchi par le gendarme de la Bourse de Paris il y a un an.
    En revanche, le titre du numéro deux mondial de la distribution Carrefour (+1,84% à 34,60 euros) était recherché. D'après Le Figaro, il examinerait la mise en Bourse de Dia, sa marque de "hard discount", et de sa branche immobilier, Carrefour Property, afin d'augmenter sa valorisation.
    Côté macroéconomique, l'inflation a encore accéléré en janvier dans la zone euro, à 2,4% sur un an, soit plus que le seuil de 2% surveillé par la Banque centrale européenne, selon une première estimation publiée lundi par l'office européen des statistiques Eurostat.
    Les investisseurs attendent vers 14H30 la publication de l'indice mesurant les dépenses et revenus des ménages américains en décembre (14H30) et vers 15H45 GMT celle de l'indice ISM sur l'activité dans la région de Chicago en janvier.

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  18. "Les pressions inflationnistes (flambée des prix des matières matières) renforcent également l'attractivité des actions", note M. Marçais, ajoutant que les investisseurs considèrent alors les actions comme "une valeur refuge avec des rendements plus importants par rapport aux obligations".

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  19. Le séisme dans le nord-est du Japon devrait avoir un impact "considérable" sur l'économie du pays, a prévenu dimanche le porte-parole du gouvernement nippon, Yukio Edano.
    "Le tremblement de terre devrait avoir un impact considérable sur les activités économiques d'un grand nombre de secteur", a-t-il averti lors d'une conférence de presse.
    Le tremblement de terre de magnitude 8,9 et le tsunami qui l'a suivi ont dévasté la côte Pacifique du Tohoku (nord-est), comptant au total pour 8% du Produit intérieur brut (PIB) de la troisième économie du monde.
    Nombre d'activités côtières ont été anéanties et les infrastructures ravagées par une vague de dix mètres de haut dans la métropole de Sendai.
    Pour soutenir l'économie locale dans la métropole de Sendai, ravagée par le tsunami, la Banque du Japon verse 55 milliards de yen (480 millions d'euros) à treize banques implantées dans la région.
    La région du Kanto, plus au sud, qui comprend la mégapole de Tokyo et représente 40% du PIB, a été touchée aussi, de façon parfois spectaculaire comme à Iichihara (est de Tokyo), où une raffinerie de pétrole de la compagnie Cosmo Oil a partiellement brûlé.
    La plupart des infrastructures et bâtiments ont toutefois tenu le choc dans cette zone urbaine stratégique.

    La filière nucléaire nippone, qui assure entre 25% et 30% de la production électrique nationale, connaît quant à elle la plus grave crise de son histoire depuis qu'une explosion s'est produite samedi dans l'enceinte du réacteur N°1 d'une centrale de la préfecture de Fukushima (nord-est), déréglée par la violence du séisme.
    Une explosion menace aussi au réacteur N°3 de cette centrale, a prévenu dimanche M. Edano lors d'un point presse séparé.
    Au total, onze des cinquante réacteurs nucléaires du Japon, situés dans les zones les plus touchées, ont été arrêtés et le ministre de l'Industrie a appelé les entreprises à réduire leur consommation "au strict minimum", afin d'économiser les ressources.
    Il a ajouté que les autorités allaient procéder à des coupures d'électricité ciblées et par rotation, afin d'éviter un black-out.
    Nombre de firmes nippones ont par ailleurs cessé leur activité.
    Les principaux constructeurs d'automobiles -Toyota, Nissan, Honda, Mitsubishi Motors et Suzuki- ont ainsi annoncé la suspension de l'ensemble de leur production au Japon pour lundi.
    Cet arrêt des chaînes de production concerne non seulement les usines situées dans les zones touchées par le séisme mais aussi les autres sites du Japon.
    Ces entreprises fonctionnent en effet en flux tendu et une rupture d'approvisionnement de la part d'un fournisseur peut empêcher une usine de montage de fonctionner.

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  20. Les pays de la zone euro ont réalisé vendredi soir une petite avancée dans leur réponse face à la crise de la dette, en adoptant un "pacte" pour réformer leurs économies, condition posée par l'Allemagne pour aider les pays en difficulté de l'Union monétaire.
    Les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro, réunis en sommet à Bruxelles, se sont mis d'accord sur un "pacte pour l'euro" afin d'améliorer leur compétitivité, dans le but d'éviter de nouvelles crises de la dette.
    Le dispositif a pour objectif de renforcer la convergence des économies européennes en poussant les gouvernements à les réformer, sur une base volontaire toutefois. Il reposera notamment sur des engagements en matière de modération salariale dans le secteur public ou de mécanismes de limitation de la dette publique.
    Il ne s'agit toutefois à ce stade "que d'un accord de principe" qui ne sera finalisé que lorsque toutes les mesures en discussion pour mettre en place un dispositif anti-crise auront été approuvées, a souligné un diplomate européen.
    Cette décision finale est attendue les 24 et 25 mars, lors du prochain sommet de toute l'Union européenne à Bruxelles.
    Les dirigeants de la zone euro devaient aussi parler lors de leur sommet de leur réponse d'ensemble face à la crise de la dette.
    Il s'agit de renforcer leur Fonds de soutien financier pour les pays en difficulté, de définir les contours du Mécanisme permanent appelé à lui succéder à partir de 2013, ou de décider d'un éventuel allègement des conditions de l'aide à l'Irlande et la Grèce.
    Dans ce cadre, les dirigeants européens ont salué les nouvelles mesures d'austérité annoncées vendredi par le Portugal, pour "garantir" la réduction de ses déficits. Parmi celles-ci, des économies dans le secteur de la santé, une nouvelle baisse des dépenses sociales, ou l'imposition d'un plafond de dépense pour les entreprises publiques.
    "Je considère cela comme un pas important", qui "est sûrement très utile pour les discussions", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.
    Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a de son côté indiqué qu'il "saluait" et "soutenait" ces mesures, estimant qu'elles allaient contribuer à "mettre fin aux incertitudes" concernant le Portugal.
    La situation s'est tendue ces derniers jours sur les marchés obligataires pour les pays de la "périphérie" de la zone euro, alors que l'agence de notation financière Moody's a dégradé coup sur coup les notes de la Grèce et de l'Espagne.
    Les taux d'emprunt à dix ans des trois pays les plus fragiles --la Grèce, l'Irlande et le Portugal-- ont atteint vendredi de nouveaux plus hauts.
    Dans ce contexte, certains pays dont l'Allemagne ont fait pression sur ces pays pour obtenir des garanties allant dans le sens d'une plus grande discipline budgétaire.
    L'annonce de Lisbonne en ce sens pourrait aider à débloquer le reste des négociations, alors que les Européens peinent à avancer notamment sur le renforcement du Fonds de soutien.
    Ils butent sur les nouveaux instruments dont le Fonds pourrait être doté, et notamment sur l'option d'un rachat direct de la dette des pays en difficulté sur les marchés. L'Allemagne y est opposée.
    Confrontée à des échéances électorales régionales importantes, la chancelière allemande est sous pression au sein de sa majorité politique pour se montrer ferme sur ces sujets.
    La question d'une éventuelle baisse du taux d'intérêt que doivent verser l'Irlande et la Grèce en échange des prêts de l'UE n'est pas non plus tranchée.
    "Nous avons maintenant besoin de (...) décisions européennes fortes pour calmer les marchés", a plaidé le Premier ministre grec Georges Papandréou.

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  21. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Face à l'envolée du yen et à la demande du Japon, les grands argentiers du G7 ont décidé dans la nuit de jeudi à vendredi de mener une action «concertée» sur le marché des changes pour contrer la flambée de la devise nippone. Une première depuis 2000. La décision a eu un effet immédiat: le dollar est repassé au dessus des 81,71 yens tôt ce vendredi à Tokyo après avoir battu hier un record à 76,36 yens, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. La Bourse de Tokyo repart elle aussi de l'avant : le Nikkei s'est adjugé 2,72% à 9206,75 points en clôture ce vendredi.

    L'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni vont ainsi injecter des liquidités. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, à l'initiative de la conférence téléphonique alors que la France préside le G7, a toutefois indiqué ne pas être en mesure de fournir «le montant de l'intervention». «La volatilité excessive et les mouvements désordonnés des taux de change ont des conséquences négatives pour la stabilité économique et financière», estiment les membres du G7 qui promettent ainsi de continuer à «collaborer si nécessaire».

    Nouvelle intervention de la Banque du Japon
    Un analyste souligne que les chances d'un retour à la normale sur les marchés «sont plus importantes lorsque vous avez une action concertée plutôt qu'une simple intervention de la Banque du Japon (BoJ)». Et la BoJ a continué à agir. L'institution a émis 3000 milliards de yens (28 milliards d'euros) ce vendredi afin d'éviter une crise de liquidité. Depuis le début de la semaine, la Banque du Japon a ainsi injecté 37.000 milliards de yens (333 milliards d'euros) sur les marchés monétaire.

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  22. Sous la pression des marchés, la zone euro a fait un grand pas dans son intégration en mettant sur pied, en un an, une forme de Fonds monétaire inimaginable auparavant, pour renforcer sa stabilité mais aussi la solidarité financière entre ses membres.
    "Nous avons ajouté un pilier économique au pilier monétaire. Il y a un an, je pense que nous aurions été très peu à parier sur un tel succès", s'est félicité le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, lors d'un sommet de l'UE.
    Les Européens veulent éviter la répétition des attaques spéculatives qui ont obligé la Grèce et l'Irlande à recourir à une aide financière extérieure, et menacent à présent le Portugal.
    Réunis jeudi et vendredi à Bruxelles, les dirigeants européens ont entériné un vaste dispositif pour se défendre contre les crises, dont l'élément central est un "mécanisme permanent de stabilité".
    A partir de mi-2013, il pourra prêter jusqu'à 500 milliards d'euros aux pays de la zone euro confrontés à des difficultés financières et/ou leur acheter des obligations souveraines.
    L'UE a ainsi "réussi à créer un Fonds monétaire européen", commente un diplomate. Encore difficile à concevoir il y a seulement un an pour nombre de pays.
    Au printemps 2010, c'est dans l'urgence, au prix de réunions à répétition s'apparentant à des courses contre-la-montre, qu'un plan de sauvetage avait été élaboré pour la Grèce, puis un premier Fonds de secours financier.
    Mais ce Fonds, depuis utilisé en Irlande, est seulement provisoire, pour trois ans.
    Et les Européens, freinés par une Allemagne rétive à payer pour les autres, ont longtemps donné l'impression de tergiverser, d'agir seulement le dos au mur.
    Le mécanisme permanent de stabilité ira aussi de pair avec des mesures améliorant la convergence des politiques économiques des Etats européens, notamment un "pacte pour l'euro": tous les membres de la zone euro, plus 6 autres pays de l'UE, s'engagent à réformer leur économie et leurs systèmes de retraite, à limiter strictement leur dette publique et à pratiquer la modération salariale.
    Cela suffira-t-il à calmer les marchés?
    Le paquet adopté est censé assurer que "nous ne referons plus les erreurs du passé, mais contribuerons à ce que cela n'arrive plus jamais", assure la chancelière allemande Angela Merkel.
    "Les marchés doivent savoir que nous défendons l'euro. Depuis un an nous prenons décision après décision pour défendre l'euro", martèle aussi le Premier ministre belge, Yves Leterme.
    Pour l'Allemagne, l'évolution est douloureuse car de facto une clause importante du traité européen ("no bail out"), interdisant en principe qu'un Etat en difficulté budgétaire puisse être sauvé par ses partenaires, a sauté.
    Vendredi, sa presse s'est déchaînée contre les "promesses non tenues". Elle estime que les électeurs allemands, auxquels on avait assuré qu'ils ne paieraient pas pour les erreurs d'autres pays, ont été dupés.
    "Le contribuable allemand doit se porter garant pour d'autres, qui ont mené un train de vie insouciant. Et personne ne peut exclure qu'on nous fasse passer à la caisse", dénonçait ainsi le quotidien populaire Bild, le plus lu du pays.
    Plus que financière, la menace pourrait désormais être sociale.
    La grogne monte dans beaucoup de pays contre les programmes d'austérité, qui ont déjà fait tomber les gouvernements irlandais et portugais. Et jeudi, en marge de la réunion européenne, entre 20.000 et 30.000 personnes ont encore manifesté à Bruxelles.

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  23. Le gouvernement italien envisage de se doter d'une structure comparable au Fonds stratégique d'investissement (FSI) mis en place en France pour investir dans des entreprises stratégiques et éviter leur prise de contrôle par des groupes étrangers.
    Cette réflexion répond aux inquiétudes sur le sort de Parmalat, principal groupe laitier coté en Italie que lorgne le français Lactalis.

    Intervenant ce week-end en marge d'un forum d'affaires, le ministre des Finances, Giulio Tremonti, a précisé que cette version italienne du FSI serait partiellement soutenue par la Cassa Depositi e Presititi (CDP), une holding publique qui gère un patrimoine de 235 milliards d'euros, et ouverte à des investisseurs privés.

    "La CDP est engagée dans un plan visant à créer un fonds ouvert aux investissements privés identiques au Fonds stratégique d'investissement français", a-t-il dit samedi.

    Face au risque d'une reprise de Parmalat par le français Lactalis, qui en détient déjà près de 30%, le gouvernement italien a déjà autorisé par décret la Caisse des dépôts à prendre une part directe dans le capital d'entreprises italiennes.

    La création d'un fonds d'investissement dans les entreprises des secteurs considérés comme stratégiques ferait franchir une étape supplémentaire au dispositif de protection.

    "Nous soumettrons à la Commission européenne un projet de loi identique au texte français. Mieux encore, nous présenterons un texte écrit en français", a ironisé Tremonti.

    Un apport financier de la CDP dans Parmalat rendrait inutile la quête d'un partenariat industriel avec des groupes comme Granarolo ou Ferrero que la banque Intesa Sanpaolo, actionnaire de Parmalat, tente de constituer pour bloquer une prise de contrôle par Lactalis de l'entreprise de produits laitiers.

    "A ce stade, (un partenaire industriel) n'est pas nécessaire. Si elle obtient le financement, Parmalat peut poursuivre son projet industriel", dit une source gouvernementale.

    "LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS SE GARDE BIEN D'INTERVENIR"

    Dans une interview publiée samedi par le Corriere della Sera, François Fillon déclare que les autorités françaises n'ont pas l'intention de se mêler du dossier Parmalat-Lactalis.

    "Dans le cas de Parmalat et Lactalis, le gouvernement français se garde bien d'intervenir tant dans l'opération en cours que sur la réaction du gouvernement (italien)", précise le Premier ministre, ajoutant: "Nous remarquons simplement que Lactalis est profondément enraciné en Italie, où il est le premier collecteur de lait."

    La CDP pourrait également intervenir dans un autre secteur clé, l'énergie, en investissant dans Edison. L'Italie redoute que l'entreprise ne bascule entièrement entre des mains françaises depuis qu'EDF a fait part de sa volonté de ne pas renouveler le mandat de l'actuel administrateur d'Edison, Umberto Quadrino et de le remplacer par Bruno Lescoeur, directeur général délégué de l'électricien français.

    Au Corriere della Sera qui lui demande s'il faut y voir une possible riposte à l'intervention de Giulio Tremonti dans le dossier Parmalat, François Fillon "assure qu'il n'y a pas de relation". "Le président d'EDF, ajoute-t-il, n'est pas un agent du gouvernement français, il défend les intérêts de son entreprise."

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  24. La Bourse de Hong Kong a annoncé vendredi l'acquisition du London Metal Exchange (LME), une opération qui permettra à l'acteur londonien de se rapprocher encore davantage des acheteurs asiatiques et en particulier de la Chine, premier pays consommateur de métaux de base.

    Pour cette opération, la place de Hong Kong (HKEx) met sur la table 2,15 milliards de dollars US (1,7 milliard d'euros).

    "HKEx a identifié une demande particulière pour les transactions de matières premières, autour des métaux, pour soutenir la consommation importante et croissante de métaux en Asie, notamment en Chine", a souligné le groupe boursier dans un communiqué.

    Pour Martin Abbott, directeur général du LME, un marché créé il y a 135 ans, l'opération "garantit l'avenir du LME pour les 135 prochaines années".

    "Les indices mondiaux du LME ainsi que la position éminente de HKEx en Asie, sa technique, ses ressources pour les transactions et son expertise en matière de compensation va cimenter la position de place d'échanges numéro un pour les métaux de base", a-t-il ajouté.

    HKEx va ainsi pouvoir "développer son offre en matière de (transactions de) matières premières et diversifier ses sources de revenus", s'est félicité de son côté le marché hong-kongais dans un communiqué.

    "L'acquisition de LME Holdings représente une occasion unique pour nous de devenir d'un seul coup l'un des principaux acteurs du marché des matières premières", a déclaré le directeur général de HKEx, Charles Li.

    "Cela correspond à notre stratégie de nous étendre au-delà des actions et des dérivées d'actions", a-t-il ajouté, estimant que HKEx "a la capacité d'aider les activités du LME à grossir en Asie, notamment en Chine".

    Le LME, qui contrôle 80% des échanges de métaux dans le monde, avait indiqué fin mai avoir retenu deux offres de rachat, sans préciser les noms des candidats, mais la presse citait les noms de la place de Hong Kong et de l'opérateur américain InterContinentalExchange (ICE).

    Selon le projet de HKEx, la marque sera conservée ainsi que l'enceinte du marché, une des dernières à exister dans le monde.

    Le conseil d'administration entend recommander "de manière unanime" l'offre de HKEx.

    L'opération doit par ailleurs être approuvée par les autorités financières de Grande-Bretagne.

    Le LME est contrôlé par 70 de ses 94 membres, autrement dit ses utilisateurs privilégiés -- parmi lesquels la banque américaine Goldman Sachs ou le courtier en métaux Metdist --, à qui il revient de décider in fine de vendre leurs parts ou non à un éventuel acquéreur.

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