2009-11-27

Le feu couve dans la planète finance : L'émirat de Dubaï au bord de la faillite

Lesté de 80 milliards de dollars de dettes, Dubaï semble au bord de la faillite. Mercredi, l'une des holdings les plus importantes de l'émirat, Dubaï World, propriétaire via ses filiales immobilières, du gigantesque complexe hôtelier construit sur une île artificielle en forme de palmier, a demandé à ses créanciers un sursis pour renégocier l'intégralité de ses dettes, soit 59 milliards de dollars ! Il ne compte plus rien rembourser avant le 30 mai afin de mener à bien cette restructuration, ce qui suppose de ne pas honorer les prochaines échéances (9 milliards de dollars dus dans les quatre mois qui viennent).

Aussi désespérée qu'inattendue, cette requête a affolé les marchés. Le prix de la couverture contre un défaut de paiement de la dette souveraine de Dubaï (CDS) a bondi, hier, de 111 points de base, pour atteindre 429 points. Le flamboyant émirat pointe ainsi au sixième rang mondial des États les moins solvables de la planète, d'après l'agence Bloomberg. Indicateur clé des risques de faillite, le coût du CDS de Dubaï a plus grimpé en un mois que l'avait fait celui de l'Islande, en octobre 2008, en pleine tourmente financière.

Effet de domino ! Effet boule de neige.

Les Bourses asiatiques poursuivaient leur repli vendredi. Tokyo a chuté de plus de 3,0% en clôture, tandis que Hong Kong reculait de 3,45% à la mi-séance. Shanghai affichait un repli de 1,05% à la mi-séance. Séoul a terminé sur une dégringolade de 4,69%.

Le Dow Jones cède 1,48% à 10310 points et le Nasdaq Composite -1,68% à 2138 points. Les marchés américains ont ouvert aujourd'hui pour une demi-journée au lendemain de Thanksgiving.

Le CAC40, pénalisé hier par l'inciedent Dubai, a repris aujourd'hui à la hausse et suite aux assurrences d'Abou Dhabi (le grand frère de l'emarat de Dubai) qu'il viendra en rescousse de Dubai en achetant des obligations.

3 comments:

  1. Les Bourses de Dubaï et d'Abou Dhabi ont connu un lundi noir, signe de la perte de confiance des investisseurs au premier jour de cotations depuis l'annonce des difficultés financières d'un des fleurons de Dubaï, dont le gouvernement s'est dissocié.
    A Dubaï, l'indice DFM a clôturé à 1.940,36 points, perdant 150,80 points, soit 7,3%, pendant la séance. La Bourse d'Abou Dhabi a fini plus dans le rouge encore, à 2.668,03 points, soit une baisse de 241,93 points (8,3%).
    Cette chute est liée à l'annonce le 25 novembre par les autorités de Dubaï de leur intention de demander un moratoire de six mois sur la dette de son conglomérat Dubai World qui contrôle le géant immobilier Nakheel. Ce moratoire concerne le paiement, prévu le 14 décembre, de 3,5 milliards de dollars d'obligations islamiques par Nakheel.
    Le gouvernement de Dubaï a cependant dit ne pas garantir la dette de son conglomérat.
    "Il est vrai que le gouvernement est le propriétaire (de Dubai World). Mais comme la firme a plusieurs activités exposées à tous genres de risques, la décision avait été prise dès sa création qu'elle ne serait pas garantie par le gouvernement", a dit le directeur du département financier de Dubaï, Abdel Rahman al-Saleh.
    Désormais, a-t-il ajouté, "il revient aux créanciers d'assumer une part de responsabilité pour avoir accordé des crédits à la compagnie sur la base de la rentabilité de ses projets et non sur la base de garanties du gouvernement".

    Drapeau du géant immobilier Nakheel à Dubai le 30 novembre 2009
    L'annonce dimanche par la Banque centrale des Emirats arabes unis de la mise à disposition de liquidités supplémentaires pour consolider le système bancaire et rassurer les investisseurs n'a visiblement pas rempli ce deuxième objectif.

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  2. Plus haute tour du monde, Burj Dubai est le symbole de la croissance démesurée de Dubaï. Mais son inauguration hier a été assombrie par les difficultés économiques de l'Emirat, qui a frôlé la catastrophe financière en novembre.
    D'une hauteur finale de 828 mètres, la tour dubaiote a été inaugurée lundi. Retour sur l'histoire du plus haut défi du génie-civil jusqu'à présent réalisé dans le monde.
    L'histoire raconte que l'émir de Dubaï, le cheikh Mohammed al-Maktoum, avait renvoyé à ses promoteurs le projet initial avec ses piètres 90 étages. «Nous pensions battre de peu le record détenu par la tour Taipei 101. Mais le client nous demandait chaque fois d'aller plus haut, sans nous fixer de limite», raconte l'architecte Bill Baker, du cabinet Skidmore, Owings and Merrill de Chicago, concepteur du gratte-ciel.
    Résultat : le bâtiment inauguré lundi avec plus d'un an de retards cumulés, comptera 164 étages, 500 000 mètres carrés, 800 appartements, 50 étages de bureaux, un hôtel et une résidence de luxe Armani, plus de 50 ascenseurs grimpant jusqu'à 40 km/h, 35 000 personnes logées… Burj Dubai défie tous les ratios habituels. Ceux des prix aussi : les appartements vendus sur plan depuis plusieurs années ont atteint 40 000 euros le mètre carré alors que le prix moyen local est tombé sous les 2 000 euros après une chute de 50 % de l'immobilier l'année passée.

    Coûte que coûte, les dirigeants du promoteur Emaar Properties, dont l'émirat détient un tiers du capital, se sont efforcés de boucler le projet, évalué à plus d'un milliard d'euros, malgré les déconvenues. Les faillites de plusieurs sous-traitants ont engendré des retards. Il s'agit surtout de faire bonne figure en plein marasme. Le 9 novembre, Cheikh Mohammed annonçait que la crise ne «dissuadera pas Dubaï de mettre en œuvre ses projets de développement».
    L'inauguration de lundi permettra d'afficher un semblant de fierté retrouvée après des mois plus que tendus. Elle ne réglera en rien les menaces financières qui pèsent sur l'émirat victime de l'éclatement de sa bulle immobilière. Si Emaar échappe aux risques de banqueroute, ce n'est pas le cas de son rival Nakheel, empêtré dans les problèmes de solvabilité. Filiale du conglomérat public Dubai World, ce dernier est derrière la construction des îles artificielles en forme de palmier ou de globe terrestre dont certaines s'enlisent dans le golfe Persique faute d'acquéreurs. Nakheel avait annoncé il y a un an le «report» d'un projet de tour d'un kilomètre de haut. Celui-ci ne risque pas d'être relancé de sitôt. La dette de Nakheel s'élève à 9 milliards de dollars. Il a absorbé 4 des 10 milliards de dollars prêtés par l'émirat voisin d'Abu Dhabi en décembre. Au total, l'ardoise de Dubai World atteindrait 40 milliards de dollars. Un moratoire devrait être négocié ce mois-ci.

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  3. Burj Dubai Photos
    Here are pictures and videos of the 7 star Burj Dubai, the tallest skyscraper in the world surpassing the KNLY-TV mast and costing an estimated $1billion to build.

    http://dubai-tower.blogspot.com/2009/12/burj-dubai-photos.html

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