2011-05-24

e-G8 : les nouveaux patrons des armes de destruction/construction massive réunis aux Tuileries

 Mark Zuckberg, 27 ans - Facebook
Le créateur du réseau social s’est fait désirer. Il participera finalement au premier eG8, aux côtés de sa numéro deux, Sheryl Sandberg. En février, le jeune milliardaire avait accueilli le président américain Barack Obama dans ses locaux.

Jeff Bezos, 47 ans - Amazon

En quinze ans, le pionnier des libraires en ligne est devenu un mastodonte de la
distribution mondiale. Son PDG a su anticiper la transition vers les livres numériques, qui se vendent davantage que les livres en format papier, lorsque les deux éditions sont disponibles.


Rupert Murdoch, 80 ans - News Corp.
Le magnat des médias, qui possède le Wall Street Journal et le groupe Fox, avait anticipé l'essor des réseaux en rachetant MySpace en 2005. Il est aujourd'hui le fer de lance des contenus payants sur le Web. Et devrait dévoiler des chiffres à l'occasion du forum.






 Mikael Hed - Rovio
En à peine deux ans, les oiseaux de Rovio se sont reproduits sur plus de 200 millions de téléphones, faisant d’Angry Birds le jeu le plus populaire de tous les temps sur les téléphones portables. Mikael Hed représentera la société finlandaise à l’origine de ce succès


Marc Simoncini, 48 ans - Meetic
Après avoir tenté de ventre son site de rencontres, dont il détient 23% du capital, Marc Simonci a interrompu le processus fin 2010, faute d’offres suffisamment intéressantes. Très actif, il multiplie les investissements dans des start-up européennes.

Andrew Mason, 31 ans - Groupon

Cet ex-étudiant en musique a lancé en 2008 le site de bons de réduction Groupon à Chicago. Trois ans plus tard, sa start-up génère plus de 800 millions de dollars de chiffre d’affaires et pourrait être l’une des plus grosses introductions en Bourse de l’année 2011, à une valorisation de 25 milliards de dollars.


Sunil Bharti Mittal, 54 ans - Bharti Enterprises
Neuvième fortune d'Inde, Sunil Bharti Mittal a été un des premiers à parier sur le boom des télécoms en Inde. Le navire amiral de son groupe, Bharti Airtel, est le 5e opérateur télécom mondial avec 180 millions de clients dans 19 pays d'Asie et d'Afrique.


Eric Schmidt, 56 ans - Google

Le 1er avril, Eric Schmidt est devenu président exécutif de Google. C’est Larry Page, l’un des deux cofondateurs de la société, qui hérite du poste de PDG. Chargé de représenter la société dans le monde, Eric Schmidt a déjà rencontré Nicolas Sarkozy, qui a souhaité un entretien individuel avec lui.


Stéphane Richard, 50 ans - France Télécom 
Face aux grands noms de l’Internet, les opérateurs télécoms ne sont pas en position de force dans cet e-G8. Avec des représentants de SFR et de Telecom Italia, le PDG de France Télécom sera chargé de défendre leur position dans les débats sur la neutralité du Net.

Lawrence Lessing, 50 ans - professeur à Harvard
Ce professeur de droit à l’université de Harvard n’est pas la figure la plus connue du grand public. Il est pourtant le fondateur et président de l’organisation Creative Commons, dont les licences, nées sur Internet, proposent des alternatives aux principes de propriété intellectuelle.


Xavier Niel, 44 ans - Iliad

Xavier Niel est connu pour être le fondateur de Free, et l’un des nouveaux actionnaires du quotidien Le Monde. De nombreux sites et start-up lui doivent aussi des investissements décisifs, grâce à son fonds Kima Ventures.

Pierre Kosciusko-Morizet, 34 ans - PriceMinister

Personnage emblématique du paysage internet français, Pierre Kosciusko-Morizet a élaboré le rapport qui précédé l’installation du Conseil national du numérique. Il reste aussi le PDG de PriceMinister, qu’il a revendu au groupe japonais Rakuten.


Sean Parker, 32 ans - Founders Fund
Enfant terrible du Web, le fondateur de Napster a eu suffisamment de flair pour devenir l’un des premiers actionnaires de Facebook. Il a été rendu célèbre auprès du grand public grâce à The Social Network, où il apparaît sous les traits de Justin Timberlake.

4 comments:

  1. C'est la promesse du e-G8 : le forum doit permettre de recueillir les messages que les acteurs de l'Internet souhaitent faire passer aux chefs d'État du G8. Stéphane Richard, PDG de France Télécom-Orange ne s'est pas privé de marteler le sien. Convié à une table ronde sur l'impact d'Internet sur la société, il a réclamé la création de «conditions favorables à un investissement dans les réseaux». Pour lui, le spectre d'une grande panne plane sur les réseaux, et la net neutralité - qui prévoit de ne pas discriminer de contenus en ligne en fonction de leur source ou destination - est un obstacle.

    «La question des réseaux, à l'heure d'Internet, est une question clé. Sans les réseaux, il n'y a pas de Google, pas de Facebook, pas de Groupon...» a-t-il argumenté. Alors que l'usage sur Internet s'envole, il a tenu à rappeler «la réalité physique» d'un réseau qu'il assure être limité. «À Paris, toutes les semaines, le trafic data sur Paris augmente de 5%. Donc le trafic total est multiplié par 12,6 chaque année. Les gens qui sont responsables des réseaux doivent investir beaucoup pour rendre cela possible et faire de la révolution Internet et des rêves qu'elle génère une réalité pour la plupart de gens.» Prêt à relever ce défi, Orange réclame un coup de pouce du régulateur ou des autres acteurs de la filière Internet. «Un des grands défi de l'Internet de demain est un accès équivalent pour le plus grand nombre. Il faut donc créer les conditions pour permettre le développement de réseaux qui rendent l'accès au Web possible partout dans le monde. Cela pose la question du modèle économique dans Internet.Car Internet est aussi une question d'argent, pas juste de principes. Il faut trouver le bon équilibre entre les besoins d'investissement et les revenus. Aujourd'hui, il y a un écart entre la pression sur les investissements, supportés avant tout par les opérateurs, et les recettes. La grande crainte que tout le monde doit avoir à l'esprit, c'est l'effondrement des réseaux», a affirmé Stéphane Richard.

    Interrogé sur le danger que représentent des réseaux non neutres pour l'innovation, Stéphane Richard a esquivé en pointant les failles d'éditeurs de contenus. «Si vous faites une recherche sur la Net neutralité dans Google, les 8 premiers résultats détaillent des thèses «inspirées» par Google. C'est pour dire que la Net neutralité n'est pas que dictée par les opérateurs. On peut aussi poser la question de la gestion d'applications mobiles. Un des principaux acteurs du marché a une politique très stricte de son App Store : où est la net neutralité là ?»

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  2. La révolution numérique a tout changé, sauf l'éducation, demeurée inchangée depuis "l'époque victorienne", a déploré le magnat des médias australo-américain Rupert Murdoch, invité à s'exprimer sur le thème de l'éducation mardi à la tribune de l'e-G8 à Paris.

    "Quelqu'un qui aurait fait une sieste pendant 50 ans ne reconnaîtrait rien aujourd'hui. Les médecins sont passés de moyens artisanaux aux IRM, les éditeurs de quotidiens délivrent des informations 24 heures sur 24. Tout a changé, mais pas l'éducation", a assuré Rupert Murdoch.

    "Les classes aujourd'hui sont presque les mêmes que celles qui existaient à l'époque victorienne: un instituteur avec un tableau et une craie devant les élèves. C'est une abdication, un frein à notre avenir", a-t-il souligné.

    "Dans mon pays (les Etats-Unis, ndlr), a-t-il insisté, on a doublé les dépenses mais nos résultats restent inchangés. La raison, c'est que ces fonds supplémentaires concernent un système qui ne marche pas. Certains diront que c'est parce que les enseignants sont trop pauvres ou viennent de famille d'immigrés: ce sont des foutaises! En Chine ou en Inde, je suis stupéfait des résultats accomplis avec bien moins de ressources".

    Pour le propriétaire, notamment, du tabloïd The Sun en Angleterre, ainsi que du New York Post et de la chaîne de télévision Fox News aux Etats-Unis, "on ne met pas en valeur le potentiel de millions d'enfants".

    Concrètement, Rupert Murdoch suggère notamment de "stimuler l'imagination" des élèves et, plus encore, d'"individualiser l'enseignement".

    "Dans les médias, les technologies nous ont appris à cibler des publics. Il faut apporter ce savoir-faire à l'éducation, a-t-il expliqué. Les cours proposent des formats uniques, et la plupart des élèves sont frustrés car ils doivent tous avancer à la même vitesse".

    Enfin, a-t-il assuré, "le numérique permet à toutes les salles de classe du monde d'avoir accès aux plus grands penseurs, et à un faible coût. Il n'y aucune raison qu'un étudiant n'importe où dans le monde n'ait pas accès au (physicien) Stephen Hawking ou à d'autres grands scientifiques, projetés dans la salle de classe".

    Ces pistes technologiques, a conclu le magnat, "ne remplaceront jamais" les enseignants, mais elles peuvent leur permettre de "passer plus de temps sur ce qui est important".

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  3. Le ministre de l'Economie numérique Eric Besson s'est prononcé pour un nouveau report de la surtaxe sur les achats de publicité en ligne, dite "taxe Google", qui devait entrer en vigueur cet été.

    Interrogé sur Canal+ sur la mise en place de cette taxe début juillet, M. Besson a répondu: "Je ne le pense pas et j'espère que non". Il a précisé qu'il organiserait une réunion à l'automne afin de discuter du financement des infrastructures pour assurer l'avenir d'internet. "J'organise moi-même en octobre une (réunion) ministérielle sur ce sujet, pour discuter, non pas dans la confrontation mais en disant voilà, comment on sécurise l'avenir d'internet si toute la valeur ajoutée est prise par certains et que plus personne n'investit sur les réseaux", a déclaré M. Besson.

    Capter les revenus des géants de l'internet

    "La clé, c'est le financement des réseaux", a-t-il expliqué. "Si toute la valeur ajoutée est prise par ces sociétés de service (...) et qu'il n'y a plus personne à investir sur les tuyaux (...), vous vous doutez bien qu'il y a un gros problème" alors même qu'internet va nécessiter de plus en plus de bande passante.

    Le gouvernement avait déjà reporté de six mois l'introduction de cette taxe afin d'en permettre la redéfinition après concertation avec les acteurs de l'internet. Le but de cette taxe était de capter une partie des revenus de géants de l'internet établis fiscalement à l'étranger, mais le gouvernement s'y était opposé car elle aurait visé les PME françaises qui souhaitent s'engager sur internet, et non pas les grands acteurs de l'internet, avait expliqué le ministre à l'époque.

    M. Besson a fait cette annonce alors que s'ouvre mardi à Paris la première édition du e-G8 en présence des géants de l'internet mondial et dont les travaux consacrés aux enjeux du numérique vont alimenter le sommet du G8 de Deauville (27-28 mai).

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  4. Qu'attendent les participants de cet e-G8, le premier sommet international dédié aux problématiques du Net? Réponse avec trois d'entre eux rencontrés par 20Minutes.

    Marc Simoncini, fondateur de Meetic:

    «Il y a deux sortes de problèmes: ceux que le Net subit et ceux que le Net génère, et il est important de s'attaquer à ces deux catégories avec équité. Je n'attends pas grand chose de concret de cet e-G8 car deux jours, c'est trop court pour résoudre ces problèmes très complexes. Je ne ferai pas partie de la délégation qui s'entretiendra avec les chefs d'Etat du G8 mais j'aimerais défendre attirer l'attention sur la formation des élèves à l'Internet (il va ouvrir une école des nouveaux métiers du Net avec Xaviel Niel, pdg de Free, et Jacques-Antoine Granjon, pdg de vente-privee.com, en septembre prochain à Paris). Nous avons besoin en France d'étudiants avec des notions de programmation, d'indexation, d'usage du web... Nous devons former des milliers d'étudiants pour que le prochain Facebook soit découvert en France.»

    Pascal Nègre, pdg d'Universal:

    «Je suis ici pour réaffirmer à quel point Internet est formidable mais nécessite des règles au niveau mondial. C'est un nouveau média formidable, qui nous a permis de vendre de la musique digitale où nous ne vendions pas de CD et permet l'émergence de nouveaux business modèle. Mais il soulève des questions comme celle de la propriété intellectuelle ou encore du paiement de la TVA dans le pays où on fait du business. Le message que j'aimerais passer au G8 est qu'il doit y avoir une collaboration entre les Etats, les fournisseurs d'accès à Internet et les plateformes pour lutter contre la contrefaçon.»

    Arnaud Bertrand, fondateur de housetrip.com:

    «Je suis là principalement pour le réseautage car c'est rare d'avoir des événements concentrant de tels acteur du Net. A mon avis, le plus important désormais est de construite un terreau favorable à la création de start-up, avec des aides au financement et une législation fiscale plus incitative. A l'échelle européenne et mondiale, une harmonisation de la TVA permettrait également de s'épargner un casse-tête juridique et financier dès que l'on souhaite étendre l'activité de son entreprise à l'étranger.»

    Franck Riester, député et rapporteur de la loi Hadopi:

    «Il est important que les problématiques liées à Internet soient traitées au niveau mondial. On ne pourra agir que d'une façon globale, avec des pays moteur. Le dialogue doit avoir lieu dans chaque pays et entre tous les pays. C'est ce que nous faisons avec cet e-G8 et l'idée est d'en faire un rendez-vous régulier, avant chaque réunion du G8.»

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