2011-09-11

Cet été, on a l'impression d'avoir subi un 11 Septembre financier

Les journées noires se suivent et se répètent sur les bourses internationales.
Particulièrement, le secteur bancaire mitraillé sur les places internationales.

Plusieurs banques ont une capitalisation qui ne vaut même pas la valeur de leurs actifs mobiliers. (la SG fait -10,58 % aujourd'hui. Elle est à plus de -56 % par rapport au début d'année et à plus de -65 % par rapport à son plus haut annuel. Elle est à moins de 0,15 euro de son plus bas historique (plancher de 17,28 euros).
Les politiciens doivent dire la vérité. Il n'y a pas d'espoir de rebond à court terme.


- La Grèce : le pays n'arrive pas à honorer ses engagements. Sous manque de transparence (notamment quant aux volume exacte des dépenses publiques), le FMI pour l'instant claque la porte. Et on parle de plus en plus de possibilité de mise sous tutelle de la Grèce. Une sortie du pays de la zone Euro n'a pas été exclus; mais ça risque de couter plus chère que la poursuite de soutien : la dépréciation de la dette déjà engagé (au passage à la monnaie locale) et le déclenchement très probable d'autre sortie par effet de boule de neige.

- Crise des dettes et emploi, UE : les marges de manœuvre financiers sont presque épuisées. D'où, on parle de solutions structurelles telles que des mesures fédérales. Mais, ces mesures arrivent trop tard et il faut absolument un temps important pour que ça donne un effet réel (l'arrêt de la vente à découvert en est un exemple).

- Crise des dettes et emploi, USA : le plan choc d'Obama de 447 Milliards de Dollars ne convainc pas les investisseurs. Il est vu comme une annonce purement politique qui n'a aucune chance de passer au congres. Les républicains ne cèderont pas (c'est une façon de les mettre droit au mûr et de pousser les européens vers l'action).

- Banque UE : outre le besoin en re-capitalisation, évoquée par Christine Lagarde, (option difficile; du fait que les dernières OPA sont assez récentes pour plusieurs banques) il pourrait avoir une véritable crise de liquidité. De plus, la basse capitalisation pourrait à terme engendrer un durcissement de l'octroi des crédits par les banques.

- Le président Français, la chancelière allemande et le président américain sont devant des échéances électorales proches. Et donc toute mesure faite dans la douleur est incontestablement très impopulaire.
- La date du 20 Septembre (Fed et G20) pourrait être d'une importance cruciale

Sur les marchés, les spéculateurs désertent de plus en plus le marché des actions (notamment les bancaires) en faveurs des fonds des pays émergents (Inde et Chine en tête) et l'or (marché des matières première). Une façon pour limiter la casse.


D'autres part, les états unis ont jusqu'à nouvel ordre perdu leurs statut de moteur de l'économie internationale. Aussi, il faut rappeler que l'étape que nous vivons est, certes, celle de la fin de la mondialisation (en tant que doctrine économique; sans qu'il y aurait dans l'immédiat une nouvelle doctrine alternative). Le résultat c'est qu'il y a eu des pays qui se sont échappés de la mondialisation, des pays qui ont en profité pleinement et d'autre qu'ils ont subi. Le cas de l'Irlande, du Portugal, de la Tunisie et de l'Égypte sont, à mon sens, des cas limitrophes.
A l'approche des évènements du 11 Septembre, on l'impression d'avoir subi un 11 Septembre financier cet été.

10 comments:

  1. La banque Société Générale a annoncé lundi un plan d'économies dans ses services à destination des grandes entreprises, passant par des suppressions d'emplois, tout en écartant de nouveau une augmentation de capital.
    Régulièrement sanctionné en Bourse depuis plus d'un mois, du fait de craintes liées au financement en dollars des banques européennes, l'établissement a également indiqué dans un communiqué que son programme de financement à long terme était finalisé à 100% pour 2011.
    "La rupture que nous vivons en matière de financement en dollars, en matière de position de marché, nous amène à prendre un certain nombre de mesures complémentaires pour accélérer le programme de transformation que nous avons mis en place l'an dernier", a commenté le directeur général délégué de la banque Jean-François Samarcelli sur la radio BFM.
    Dans le détail, la banque indique qu'une "réduction significative d'effectifs (est) en cours dans certains pays" et annonce une "réduction de 5% de la base de coûts" en banque de financement et d'investissement, son activité tournée vers les grandes entreprises.
    Elle n'a pas fourni d'autres détails sur la nature de ce plan. En particulier, elle n'a pas chiffré le nombre des emplois qui vont être supprimés dans le cadre de cette nouvelle stratégie.
    Autre signe d'un durcissement de la ligne adoptée par la Société Générale, "la forte accélération des cessions d'actifs gérés en extinction", soit le portefeuille de titres, américains pour l'essentiel, rendus indésirables par la crise financière et l'explosion du marché "subprime" aux Etats-Unis.
    Malgré la dégradation de l'environnement, Société Générale prévoit toujours d'atteindre en 2013 un ratio de fonds propres "durs" (capital social et bénéfices mis en réserves) "bien supérieur à 9%" au total des crédits accordés, "sans augmentation de capital".
    A l'occasion de la publication de ses résultats du deuxième trimestre, début août, le groupe avait lancé un avertissement sur résultat, le PDG Frédéric Oudéa estimant que l'objectif initial d'un bénéfice net de 6 milliards d'euros en 2012 paraissait désormais "difficilement réalisable dans les délais prévus".
    La banque avait néanmoins assuré, à l'époque, ne pas avoir de plan global de réduction d'effectifs.

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  2. 17H47 - Lisbonne plonge - La Bourse de Lisbonne plonge de 4,19% à la clôture. L'indice PSI-20 tombé à 5.795,05 points, sous la barre des 6.000 points pour la première fois depuis début août.
    17H45 - Madrid chute - La Bourse de Madrid termine sur une chute de 3,41%. L'indice vedette de la place madrilène, Ibex-35, termine au plus bas depuis mars 2009.
    17H42 - Francfort limite les dégâts - L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort termine en baisse de 2,27% à 5.072,33 points. Le Dax limite néanmoins les dégâts, après être passé en séance sous le seuil des 5.000 points, pour la première fois depuis 2 ans.
    17H40 - LA BOURSE DE PARIS FINIT SUR UNE CHUTE DE 4,03%, AU PLUS BAS DEPUIS AVRIL 2009.
    17H38 - Londres en baisse - La Bourse de Londres termine en baisse, l'indice Footsie-100 des principales valeurs perdant 85,03 points, soit 1,63% par rapport à la clôture de vendredi, à 5.129,62 points.
    17H36 - Milan plonge - La Bourse de Milan clôture sur une chute de 3,89%, tombant à son plus bas niveau depuis mars 2009.
    17H00 - Wall Street isolée - Wall Street évoluait à l'équilibre, résistant tant bien que mal à la dégringolade des Bourses européennes. Vers 14H25 GMT (16H25 heure de Paris), le Dow Jones Industrial Average perdait 53,69 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 2,33 points. "On avait peur que ce soit une ouverture horrible, mais là, ce ne sont que des petites chutes. On a le sentiment d'être isolés quand on voit que les obligations et les actions américaines se tiennent mieux qu'ailleurs", commente un analyste.
    16H55 - Achat de dette - La Banque centrale européenne annonce avoir déboursé plusieurs milliards d'euros pour acheter de la dette de pays en difficulté, un programme contesté qui a contribué à la récente démission du chef économiste de l'institut. Elle a ainsi acheté pour 13,96 milliards d'euros d'obligations publiques sur le marché secondaire la semaine dernière.

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  3. La Bourse de Paris a terminé en forte hausse jeudi, prenant 3,27%, rassurée par l'annonce par les banques centrales de mesures exceptionnelles à destination du secteur bancaire et l'espoir d'avancées sur le dossier grec.
    Le CAC 40 a gagné 96,48 points à 3.045,62 points, dans un volume d'échanges de 4,193 milliards d'euros. Il signe sa troisième séance de hausse consécutive.
    Le marché parisien a passé la journée dans le vert mais a nettement accéléré la cadence, prenant plus de 4% après l'annonce de l'action coordonnée de plusieurs banques centrales.
    La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale des Etats-Unis, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque nationale suisse vont mettre à disposition des banques des liquidités en dollars, via des opérations sur trois mois, pour couvrir les besoins au-delà de la fin d'année.
    Les valeurs bancaires se sont envolées grâce à ces mesures, notamment BNP Paribas (+13,38% à 30,05 euros), suivie de Crédit Agricole (+5,89% à 5,52 euros) et Société Générale (+5,44% à 18,33 euro).
    "Pour l'instant, il faut que le marché digère l'information. La confiance ne revient pas en un claquement de doigts", tempère Arnaud de Champvallier, gérant chez Turgot Asset Management, d'autant que "Lagarde souffle un peu le froid après le chaud des banques centrales".
    La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a affirmé jeudi que les économies occidentales étaient plongées dans un "cercle vicieux" aggravé par "les atermoiements des dirigeants" politiques.
    Reste qu'"avec les banques centrales et la Grèce, on sent qu'une action politique se met en place. C'est ce qu'attend le marché", indique le gérant.
    L'Allemagne et la France ont exclu mercredi toute sortie d'Athènes de l'Union monétaire et le Premier ministre grec Georges Papandréou a fait part de sa détermination à tenir ses engagements sur son programme d'austérité.
    Le marché attend surtout beaucoup de la réunion informelle, vendredi en Pologne, des ministres et banquiers centraux de l'Union européenne, à laquelle le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner doit participer.

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  4. Le patron de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, le 15 septembre 2011 à Washington
    © AFP/Getty Images/Archives Chip Somodevilla
    La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a annoncé mercredi de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine pour aider une reprise qu'elle juge "lente".
    La Fed va vendre d'ici à la fin juin 2012 pour 400 milliards de dollars de bons du Trésor et en racheter pour un montant identique avec une maturité plus longue afin de tenter de faire baisser les taux d'intérêt à long terme, a indiqué le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) à l'issue de deux jours de réunion à Washington.
    Elle troquera ainsi des obligations d'Etat d'une maturité restante de moins de 3 ans pour d'autres d'une maturité de 6 à 30 ans, précise le FOMC dans un communiqué.
    Ce faisant, la Réserve fédérale a décidé de renouer avec une mesure qu'elle avait déjà mise en oeuvre en 1961 et qui avait été baptisée "opération Twist", alors que cette danse faisait fureur aux Etats-Unis.
    Face aux perspectives économiques moroses en Europe et aux Etats-Unis, les marchés attendaient beaucoup de la Fed, et notamment cette opération d'allongement de la durée moyenne de son portefeuille de titres.
    Pour aider l'économie américaine à passer la crise, la Fed a racheté depuis 2008 des milliers de milliards de titres financiers - obligations d'Etat américaines et titres adossés à des créances hypothécaires (MBS) - afin de faire baisser les taux d'intérêts à long terme dans le but de stimuler l'investissement, au prix d'une création de monnaie massive.
    Elle a cessé ses derniers achats nets en juin et réinvestit depuis cette date les titres au fur et à mesure qu'ils arrivent à échéance, afin de maintenir à l'étale le montant du concours financier exceptionnel qu'elle apporte à l'économie.
    Pour soutenir un peu plus le marché des prêts immobiliers, alors que la reprise du marché du logement, à l'origine de la crise, se fait toujours attendre, la Fed va modifier cette politique de réinvestissement et racheter des titres immobiliers sans augmenter la taille de son portefeuille.
    Pour cela, indique le Comité, elle va réinvestir ses MBS arrivant à échéance, non plus en obligations du Trésor, mais en nouveaux titres adossés à des créances immobilières des organismes de refinancement hypothécaires parapublics, comme Fannie Mae et Freddie Mac.
    La Fed ajoute qu'elle continuera de réinvestir en obligations d'Etat américaines ses bons du Trésor qui arrivent à échéance.
    Les nouvelles mesures sont conçues pour faire baisser les taux à plus long terme alors que les taux courts restent au plancher, la Fed ayant annoncé son intention de maintenir son taux directeur entre 0 et 0,25%.
    Le FOMC a redit son engagement pris en août de conserver "jusque mi-2013" ce taux directeur quasi nul si les conditions l'imposent.
    Comme ils l'avaient fait en août, trois membres du FOMC ont voté contre la décision du Comité: Richard Fisher, Narayana Kocherlakota et Charles Plosser, n'étaient "pas favorables à des mesures d'assouplissement monétaire supplémentaires à ce stade", indique le communiqué du Comité.
    Avec au moins un autre de leurs collègues qui ne votent pas cette année, ils estiment que la Fed ne peut plus en faire davantage pour l'économie sans compromettre l'équilibre de l'économie à moyen ou long terme.
    Mais leur ligne n'a pas prévalu face à l'opinion de la majorité pour qui la Fed peut encore se permettre d'agir davantage pour faire baisser le chômage sans perdre le contrôle des prix.

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  5. Wall Street ne lâche rien à la mi-séance puisque le 'S&P' et le Nasdaq progressent de +2,35% en moyenne et le Dow Jones de +2,5% à 11.320Pts.
    Les 3 principaux indices US ne sont plus qu'à 2% de leurs meilleurs cours de la fin août ou de la mi-septembre tandis que les places européennes, malgré une envolée de 5,3% en sont encore à près de 5% (l'Euro-Stoxx50 affiche 2.194Pts contre 2.310Pts à l'ouverture 1er septembre).

    Pour une fois en tête du peloton sur le Vieux Continent, Paris enregistre avec +5,75% sa plus forte hausse de l'année depuis le 10 mai 2010 (au lendemain du 'flash-krach' du 6/5/2010).

    Le CAC40 déborde le palier des 3.000Pts et referme le 'gap' des 3.014Pts dans le sillage des valeurs bancaires qui bénéficient de rachats massifs de ventes à découvert (l'interdiction des 'short' étant allègrement détournée par le biais de ETF) comme en témoigne le bond de +17% de la Sté Générale (vers 20,50E) ou de +14% de BNP-Paribas (à 30,05E).

    Le bilan trimestriels passe ainsi en 48H de 'désastreux' (-31%) à 'sévère' (-24%), alors que la perte annuelle s'établit à -20,5%... mais il reste encore 3 séances pour adoucir la facture pour les gérants institutionnels.

    Les bourses occidentales fusent à la hausse grâce à la multiplication de rumeurs -mais rien de concret pour l'instant- évoquant la création d'une Banque européenne d'investissement pouvant faire l'acquisition de dettes souveraines (et tout le monde pense à la dette grecque mais également espagnole et italienne) avec la possibilité de se refinancer auprès de la BCE.

    Cet organisme aurait certaines caractéristiques d'un 'TARP' (structure spéciale mise en place aux Etats Unis en octobre 2008 pour soulager les banques du fardeau des créances douteuses).

    Comme l'Allemagne refuse d'approuver l'extension du FESF (voir déclarations de W Schaüble lundi puis de Jean Claude Juncker ce mardi) ou d'autoriser la BCE à monétiser la dette comme le fait la FED, les solutions pour 'éponger' les retombées néfastes de la crise grecque ne sont pas très nombreuses.

    L'euro profite également de ces rumeurs pour amplifier ses gains à 1,3610$, après être tombé hier à un plus bas de plus de huit mois (1,3360$).

    Si ces spéculations - fondées ou non - constituent un signal psychologique plutôt encourageant après les bruits de couloir préoccupants qui circulaient sur les marchés depuis maintenant un mois, bon nombre de spécialistes jugent que la correction n'est pas encore achevée.

    'Les marchés d'actions n'ont de toute évidence pas encore atteint le bout du tunnel', estime ainsi Ken Van Weyenberg, chez Dexia Asset Management.

    'Seules des décisions politiques claires et radicales pourront rétablir la confiance et entraîner un rebond des marchés', souligne-t-il.

    Barack Obama était d'ailleurs critiqué à Bruxelles ce mardi pour avoir reproché hier aux européens la lenteur de la mise en oeuvre du plan de sauvetage en faveur de la Grèce.
    La 'troïka' devrait être de retour à Athènes dès ce mercredi ou jeudi (plutôt que début octobre) afin d'évaluer si une nouvelle tranche d'aide pourrait être débloquée dans les prochains jours.

    Les anticipations de récession 'dure' s'estompent à Wall Street et le pétrole en profite pour reprendre +4% à 83,5$.

    Mais les rachats les plus massifs ont profité à AXA (+9,3% à 9,81E), Natixis (+11,2%) puis Dexia (+7,8%).

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  6. http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=8c2373d46b374b6f1c774353b6937001

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  7. Le gouvernement français présente mercredi un budget 2012 d'austérité aux grandes lignes déjà connues, que viennent compliquer l'intensification de la crise et la victoire de la gauche au Sénat, qui promet un débat parlementaire musclé à sept mois de la présidentielle.
    Sur le fond, la France, comme la Grèce, l'Italie ou l'Espagne, est condamnée à la rigueur même si le plan français s'avère moins douloureux que ceux de ses voisins du sud de l'Europe, plus directement exposés à la crise des dettes souveraines.
    L'objectif "intangible" affiché par Valérie Pécresse, ministre du Budget, et son collègue des Finances, François Baroin, est de ramener les déficits publics de 5,7% du produit intérieur brut (PIB) cette année à 4,5% l'an prochain et 3% en 2013, seuil fixé par les traités européens.
    La France n'a plus enregistré un seul budget excédentaire depuis 1974. La dette publique explose. De 85,4% du PIB cette année, elle devrait se situer autour de 87% en 2012, selon des sources parlementaires citées mardi par Les Echos.
    Pour la première fois, sa charge --de 48,8 milliards d'euros, selon le quotidien-- deviendra en 2012 le premier poste de dépenses, devant les budgets (hors pensions) de l'Enseignement scolaire et de la Défense.
    Le déficit budgétaire devrait être ramené à 81,7 milliards d'euros (contre 95,5 milliards prévus en 2011). Le taux de prélèvements obligatoires devrait remonter à plus de 44%, au dessus de son niveau de 2007 (43,2%), au début du mandat de Nicolas Sarkozy, selon Les Echos.
    "Le seuil de tolérance à l'endettement est désormais dépassé", a reconnu fin août le Premier ministre, François Fillon.
    Annoncé le 24 août pour tenter d'apaiser les marchés et de préserver le "triple A" envié de la France, le plan d'austérité représentera l'an prochain une enveloppe de 11 milliards d'euros, constituée pour l'essentiel d'un cocktail hétéroclite de recettes fiscales nouvelles, à commencer par un nouveau coup de rabot sur les niches fiscales des entreprises comme des particuliers.
    Un milliard seulement proviendra d'économies non encore précisées. Sur ce point, le gouvernement entend laisser l'initiative à sa majorité. Mais il estime avoir anticipé cet effort par une compression des dépenses de fonctionnement et d'intervention (comme le RSA), le gel des dotations aux collectivités locales ou le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite.
    L'idée générale est de contenir les déficits sans tuer la croissance, pour éviter que l'économie française décède en bonne santé. Une équation d'autant plus complexe que les perspectives de croissance sont moroses. Le gouvernement a ramené ses prévisions à 1,75% pour 2011 comme pour 2012. Et l'hypothèse est jugée encore très optimiste par la plupart des "conjoncturistes" alors qu'une nouvelle récession menace les économies américaine et européennes.
    Rien ne dit que le gouvernement échappera à un nouveau et douloureux aggiornamento budgétaire si la crise devait s'aggraver encore, sans parler d'une victoire de la gauche à la présidentielle qui rebattrait illico les cartes de la politique économique.
    Dans l'immédiat cependant, la bascule historique de la majorité sénatoriale - à gauche pour la première fois depuis 1958 - ne devrait avoir que des conséquences limitées.
    L'Assemblée nationale ayant le dernier mot, le gouvernement est assuré de voir son budget adopté. Mais la majorité sénatoriale pourrait jouer la montre en multipliant navettes parlementaires et amendements. Le Parti socialiste entend clairement faire de la Haute assemblé la tribune de son projet économique pour 2012.

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  8. L'interdiction des ventes à découvert sur les valeurs financières a été prolongée en France, en Espagne et en Italie, a déclaré mercredi l'Autorité européenne des marchés financiers (ESMA).
    L'interdiction est maintenue jusqu'au 11 novembre en Italie et en France tandis qu'elle restera en place en Espagne jusqu'à ce que les conditions de marché changent, a précisé l'ESMA.

    "Les régulateurs européens qui avaient pris des mesures comparables jusqu'au 30 septembre, ont décidé de reconduire cette interdiction, et l'AMF a estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour la lever", souligne l'Autorité des marchés financiers française dans un communiqué.

    Les trois pays, ainsi que la Belgique, avait décidé cette interdiction le 11 août afin de tenter d'enrayer la volatilité des valeurs financières. Elle a ensuite été prolongée une première fois le 25 août jusqu'à la fin du mois de septembre.

    A l'époque, contrairement à l'Espagne, la France et l'Italie, la Belgique n'avait pas fixé de date butoir à l'interdiction de ventes à découvert qui, de fait, reste en place.

    Les ventes à découvert consistent pour un opérateur de marché à emprunter des titres pour les revendre en espérant les racheter ultérieurement moins cher et empocher la plus-value.

    Elles sont accusées d'amplifier les mouvements baissiers sur les marchés et leur interdiction est régulièrement envisagée durant les crises financières.

    L'interdiction des ventes à découvert n'a pas empêché les valeurs bancaires françaises de plonger en septembre, sous le coup des craintes des investisseurs concernant l'exposition des établissements français aux dettes souveraines grecque et italienne.

    La Grèce, avant les autres, a limité les ventes à découvert.

    D'autres membres de l'Union européenne, dont la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ont refusé de se joindre au mouvement.

    La Consob, le régulateur de marché italien, a déclaré qu'elle continuerait à coopérer avec ses homologues européens avant de prendre de nouvelles décisions en la matière, dont celle, le cas échéant, d'une levée de l'interdiction si les conditions de marché le permettent.

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  9. Crédit Agricole a annoncé à son tour mercredi qu'il réduirait ses besoins de financement afin de démontrer sa capacité d'adaption à des conditions de marché qui se sont nettement détériorées ces derniers temps.

    "Ces derniers mois ont été marqués pour les établissements bancaires par un contexte de liquidité durablement sous contrainte. L'accès au financement long terme est contraint et le financement court terme a diminué, en particulier en dollars", a déclaré la banque dans un communiqué. "Les exigences prudentielles ont été renforcées. La nécessité de réduire l'effet de levier et la taille des bilans s'est imposée", a-t-elle ajouté.

    Comme ses rivales Société Générale SA (GLE.FR) et BNP Paribas SA (BNP.FR), Crédit Agricole va donc réduire les financements qu'il va chercher sur les marchés monétaires, abandonner certaines activités et concentrer ses capitaux sur son activité de banque de détail.

    Les trois principales banques françaises en termes de capitalisation boursière ont lancé des plans de restructuration après la chute de leur cours de Bourse cet été. Les investisseurs doutent notamment de leur capacité à supporter les pertes qui pourraient découler de leur exposition à la crise de la dette souveraine. Parallèlement, leur forte dépendance aux marchés de gros pour se financer ont fait craindre des difficultés en cas de nouvelle crise du crédit et d'assèchement du marché interbancaire.

    Depuis le mois de juin, les besoins de financement à court terme de Crédit Agricole ont été réduits, a indiqué la banque, dont la dette à court terme s'élevait à 145 milliards d'euros le 14 septembre, contre 170 milliards d'euros fin juin.

    En termes de capitaux, la banque s'est fixée pour objectif d'atteindre un ratio prudentiel Tier de 9% du total de ses actifs en 2013. Entre le mois de juin et la fin 2012, une "réduction structurelle" de 50 milliards d'euros de la dette du groupe est anticipée, selon la banque.

    Pendant l'été, la confiance des marchés dans les banques françaises s'est effondrée en raison du désengagement des fonds américains du marché monétaire, qui leur fournissait une partie importante de leurs liquidités en dollars. Crédit Agricole a indiqué s'être adapté à cette situation en cherchant des sources alternatives de financement. Le groupe a précisé qu'il disposait d'un excédent de 8 milliards de dollars de dépôts au jour le jour auprès de la Réserve fédérale américaine.

    A 17h18, le titre Crédit Agricole reculait de 2,9%, à 5,04 euros.

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  10. Les Etats-Unis et les autres pays avancés "feraient bien" de s'inspirer des recettes qui ont fait le succès des pays émergents, a estimé mercredi le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke.
    "Les économies avancées comme les Etats-Unis feraient bien de réapprendre les leçons des expériences des économies émergentes", a déclaré M. Bernanke lors d'un discours à Cleveland, dans l'Ohio (Nord des Etats-Unis), dont le texte a été transmis à la presse.
    Selon lui, les succès des pays émergents soulignent "l'importance de la discipline en matière de politique budgétaire, les bénéfices du libre-échange, la nécessité d'encourager la formation de capital privé tout en assurant les investissements publics nécessaires".
    Pour M. Bernanke, ces succès sont aussi la preuve des "retours élevés que fournissent les investissements en faveur de l'éducation et du progrès technique", et de "l'importance qu'il y a à avoir un cadre de réglementation encourageant l'esprit d'entreprise et l'innovation tout en maintenant la stabilité financière".
    Le président de la Réserve fédérale a tenu ces propos alors que toutes ces questions divisent les élus de Washington.
    Majoritaires à la Chambre basse, les républicains plaident pour une réduction énergique du déficit budgétaire du pays, qui tourne depuis trois ans aux alentours de 9 à 10% du PIB.
    Ils accusent les politiques de relance du gouvernement du président Barack Obama d'être hostiles à l'investissement et à l'emploi, et s'emploient à vider de sa substance la loi de réforme de la finance promulguée en juillet 2010.
    Ils se battent également pour obtenir la ratification des accords de libre-échange signés sous le prédécesseur de M. Obama, George W. Bush, à laquelle s'opposent leurs adversaires démocrates.
    M. Obama veut pour sa part relancer les investissements publics en faveur des infrastructures, de l'éducation et de la recherche.
    Vu l'équilibre des forces actuel, les deux camps ont le pouvoir de se neutraliser et sont donc contraints de s'entendre pour faire avancer leurs projets.

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