The French bank Societe Generale says it has uncovered greate fraud by a Paris-based trader which resulted in a loss of 4.9billion euros. The bank said the fraud was based on simple transactions, but concealed by "sophisticated and varied techniques". The losses are four times greater than those made by Nick Leeson, the rogue trader who brought down Barings Bank in 1995 (Leeson was sentenced to six-and-a-half years in jail). A direct consequence : Societe Generale's shares, which were suspended in the morning, lost 3.6% when they resumed trading. The French Prime Minister Francois Fillon said that Societe Generale "has taken serious measures to cope with the situation […] I note too that the Bank of France has indicated that there is no reason to have any worries about the health of this bank and I am happy with that," he added.
The bank said the trader responsible for the fraud had "in-depth knowledge of the control procedures resulting from this former employment in the middle-office". "The transactions which involved the fraud were simple - taking a position on shares rising - but hidden using extremely sophisticated and varied techniques," chief executive Daniel Bouton said in a letter to the bank's customers (the letter is showed on the Societe Generale site). Besides, The bank said that the trader had confessed to the fraud and was being dismissed. His managers were to leave the bank as well. Mr Bouton offered his resignation but it was rejected by the board, the bank said. The trader's name is Jerome Kerviel, a 31-year-old trader who worked in the bank's Delta One products team in Paris.The company will announce its full year results on February 21, and it said that it expects its 2007 net income to be in the range of 600m-800m euros. The results is dramatically affected by the subprime crash (the Societe Generale has lost 2 billion euros due to the Americain subprime crash) and this fraud Shares in Societe Generale have fallen by nearly 50% in the past six months. Societe Generale is also going to raise 5.5bn euros through a capital increase "to strengthen its capital base".
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La Société Générale a révélé jeudi des pertes colossales dues à une «fraude» massive au sein de la banque, mais aussi à la crise des «subprimes», pour un montant total de près de 7 milliards d'euros qui a fait fondre son bénéfice 2007 et la contraint à lever des fonds au pire moment. La banque a expliqué qu'un de ses traders, travaillant à Paris au sein d'une sous-division de ses activités de marché, a profité de «sa connaissance approfondie des procédures de contrôle» pour «dissimuler ses positions grâce à un montage élaboré de transactions fictives». Compte tenu de l'importance de ces positions et «des conditions de marché particulièrement défavorables», cette fraude a un impact négatif de 4,9 milliards d'euros sur son résultat 2007 (Le bénéfice net de la banque restera positif en 2007, mais entre 600 et 800 millions d'euros. Une chute spectaculaire par rapport aux 5,2 milliards en 2006). Pour renforcer ses capitaux propres, la Société Générale va procéder à une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros dans les «jours qui viennent». L'employé, qui a reconnu les faits, a été immédiatement mis à pied et une plainte sera déposée contre lui, a indiqué le PDG de la banque, Daniel Bouton, dans une lettre mise en ligne sur le site. Le conseil d'administration, réuni le 23 janvier, a rejeté la proposition de M. Bouton de démissionner de ses fonctions, mais l'a soutenu dans sa décision de renvoyer les cadres, «y compris dirigeants», responsables de la supervision et des contrôles des opérations concernées. Le risque de voir son action chuter a poussé le groupe à demander une suspension de la cotation. L'action a déjà perdu 50% de sa valeur sur les six derniers mois.
L'initiative frauduleuse de Nick Leeson, un courtier travaillant pour Barings Bank lui avait coûté six ans et demi de prison et ce pour une fraude dont le montant est cinq fois moins important. Les premières informations affirment que le nom du trader est Jerome Kerviel, un trader de 31 ans qui travaillait au service middle office ce qui justifie ses connaissances détaillées des procédures de contrôle.
La chute de Société Générale s'accélère lundi matin. Le titre plonge de 7.4% à 68.5 euros. Il converge vers le prix supposé de l'augmentation de capital de 5.5 Milliards d'euros que la banque va lancer, le 21 février au plus tard, pour renflouer ses fonds propres mis à mal par une perte historique de 4.9 Milliards d'euros sur des positions de trading.
ReplyDeleteDe l'avis des analystes d'Oddo, "cette augmentation de capital aura un effet nécessairement très dilutif". Selon le broker "la décote de prix d'émission par rapport au cours actuel ne peut être en effet que très importante". Pour deux raisons: éviter que le cours de Bourse passe en dessous du prix d'émission, et parce que "les deux banques garantes de l'opération (JP Morgan et Morgan Stanley) n'ont sans doute pas envie de se retrouver avec des paquets d'actions Société Générale".
Oddo retient ainsi une décote de 25%, soit un prix d'émission de 60 euros, l'opération devant ainsi générer une hausse du nombre de titres de 92 Millions, soit environ 20% du nombre de titres existants. "Si on tient compte du placement des fonds reçus, l'opération a un effet dilutif de 15% sur les bénéfices par action 2008 et 2009", explique le broker.
D'autres part, la chute de la valeur s'explique par la modification des recommandation de la City vis à vis au titre SG : Citigroup indique avoir dégradé sa recommandation sur le titre Société Générale de 'achat' à 'vendre', avec un objectif de cours réduit de moitié (de 130 à 65 euros).
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ReplyDeleteUn coup de maître, n'est ce pas ?
ReplyDeleteJe me demande comment ce génie a t il fait ? Il circule de part et d'autres qu'il n'a pas volé ! des éclaircissement Ashraf ?
ReplyDeleteLa SG dévoile les détails de son augmentation de capital annoncée
ReplyDeleteAfin de rétablir sa situation financière et augmenter ses capitaux propres (une perte de trading record de 4,82 milliards d'euros et des dépréciations de 2,04 milliards d'euros au quatrième trimestre 2007), la Société Générale a présenté les modalités de l'augmentation de capital qui devrait lui permettre de lever 5,541 milliards d'euros (montant brut). Le prix de souscription des quelques 116 millions d'actions nouvelle a été fixé à 47,50 euros (1,25 euro de nominal et 46,25 euros de prime d'émission). Soit une décote de près de 40% par rapport à ses cours de Bourse actuels. La cotation des actions nouvelles souscrites débutera le 13 mars prochain et elles seront assimilées aux actions Société Générale déjà existante après paiement du dividende 2007.
L'opération fait l'objet d'une garantie de bonne fin de la part d'un syndicat bancaire dirigé par JP Morgan, Morgan Stanley et la Société Générale : Credit Suisse et Merrill Lynch étant co-teneurs de livre. Le droit préférentiel de souscription a été établi à un droit par action existante, quatre droit permettant de souscrire à une action nouvelle.
Le conseil d’administration précise que la Société générale, selon des données non auditées, aura un bénéfice net, part du groupe, 2007, de 947 millions d'euros, soit au-dessus de la fourchette 600 à 800 millions d'euros annoncée le 24 janvier. La banque actualise dans le même temps ses objectifs, tablant à l'horizon 2009 sur un coefficient d'exploitation compris entre 60% et 62% et un rendement des capitaux propres compris entre 19% et 20% et ce, sur la base d'un ratio Tier one en normes Bâle 1 de 8% à fin 2008, ramené progressivement à 7,5% à fin 2010.
D’autres parts, malgré les réticences de son directeur général, Baudoin Prot, BNP Paribas étudierait une offre sur la Société Générale. Le président de BNP Paribas Michel Pébereau serait le principal moteur de l'opération. La banque de la rue d'Antin serait prête à faire une offre à 93 euros sur les titres de la Société Générale, croit savoir La Lettre de L'Expansion, tout en ajoutant que c'est nettement au dessous des 120 euros du consensus des analystes. Quoiqu'il en soit BNP Paribas n'est pas en position de crier victoire. La banque de Daniel Bouton pourrait faire appel à un chevalier blanc, notamment étranger !
Jérôme Kerviel retrouve sa liberté !
ReplyDeleteLe trader a quitté la prison de la Santé à Paris ce mardi. Son avocate, Me Elisabeth Meyer, était arrivée dans la matinée pour la levée d'écrou de son client. Elle était accompagnée de Christophe Reille, le porte-parole du trader. En détention provisoire depuis 37 jours, Jérôme Kerviel est sorti de la maison d'arrêt de la Santé peu après 15h30, s'arrêtant quelques instants afin de permettre aux médias, venus en nombre, de le photographier. Il était vêtu d'un costume sombre et d'une chemise rose.
Ni lui, ni son avocate, n'ont fait de déclaration avant de monter en voiture pour une destination inconnue. Son départ s'est accompagné d'une énorme bousculade, tandis que les policiers présents empêchaient les motos de presse de suivre le véhicule du trader.
La remise en liberté du trader par la cour d'appel de Paris est une "décision très équilibrée" car elle est assortie d'un "contrôle judiciaire très strict qui permettra à la suite de l'instruction de se poursuivre en toute sécurité, en toute sérénité", s'est félicité pour sa part Jean Veil, avocat de la Société Générale.
Le lendemain de l'anonce de la fraud, une consultante à la SGIB s'est vue virer, la cause fut aussi redicule que le simple envoie de la photo de Jérome (son collègue) sur sa propre boite mail ! Ce qui est marrant C que la dite consultante (appartenant à l'une des cinq plus gdes SSI Françaises; je vous laisse deviner l'appartenance) a regagné son poste quelques jour après : "On n'a pas une ressource qui la remplace". Bcp de stress, de track et plus de peur que de mal ! onséquences : restriction au stricte minimun des moyens de communications mis à dispositions du personnel de la SGIB et des consultants qu'y sont en mission (essentiellement la suite Lotus Notes d'IBM). D'autres part, nous apprenons qu'un Tunisien a été récemment nommé à la place du patron de Jérome Kerviel...
ReplyDeleteUne affaire si lourde et si bête... En définitive, Jérome est libre et circule dans les rues; mieux encore il a trouvé un nouveau employeur. La SG elle a renouer avec les gains et a réussi son opération d'augmentation de capital. Qui a perdu ???
ReplyDeleteLes Actionnaires sont les seuls victimes dans une histoire où tout un chacun se met dans la peau d'un Lapin alors qu'il est bel et bien un LOUP.
L'ex-trader, qui n'est plus salarié de la banque, nie avoir commis une faute lourde et envisage de porter plainte.
ReplyDeleteJérôme Kerviel n'est plus salarié de la Société générale. «La procédure de licenciement est terminée. Le droit du travail a été appliqué strictement», a fait savoir la banque hier après-midi, tandis que l'entourage du trader soulignait qu'il refusait la procédure choisie. Aucune plainte n'a encore été déposée à ce jour. Mais une assignation devant le conseil des prud'hommes pourrait être lancée dans les semaines qui viennent.
En réalité, ce conflit de droit du travail se trame depuis deux mois et demi, dans l'ombre de l'instruction pénale autour du scandale financier. Dix jours après la découverte des faits, la Société générale avait ainsi convoqué Jérôme Kerviel pour un entretien préalable à son licenciement. Un rendez-vous était programmé le 31 janvier à 9 heures au siège «historique» de la banque, boulevard Haussmann à Paris. Mais le trader ne s'était pas rendu à l'entretien. Entre-temps, un contrôle judiciaire lui avait en effet été imposé et il lui était totalement interdit de rencontrer des salariés de la banque, y compris des représentants de la direction des ressources humaines.
Jérôme Kerviel était salarié de la Société générale depuis le premier août 2000. Après avoir occupé plusieurs postes au «middle office» puis d'assistant trader, il était devenu trader au sein de la salle Delta One dans les premiers mois de l'année 2005. C'est à cette période qu'était survenu le seul incident recensé dans sa carrière. En juillet 2005, alors qu'il n'était trader que depuis six mois, il avait été «explicitement mis en demeure par ses supérieurs hiérarchiques, au cours d'une réunion spéciale, valant avertissement de ne pas recommencer à dépasser les limites sans l'avoir demandé et signalé faute de quoi il serait licencié». À l'origine de cet avertissement, on trouvait l'une des premières «expériences» de Jérôme Kerviel. Misant sur des titres de l'assureur Allianz, il était parvenu à un gain de 200000 euros.
La Société générale a-t-elle fermé les yeux sur les agissements de Jérôme Kerviel, qui ont fini par lui coûter près de 5 milliards d'euros ?
ReplyDeleteC'est la version délivrée à la brigade financière par deux cadres d'Eurex, marché à terme sur lequel intervenait le trader. Selon Le Canard enchaîné et L'Express, Michael Zollweg, responsable du bureau de surveillance d'Eurex, et Daniel Kuhlmann, analyste, les achats de titres réalisés par Jérôme Kerviel auraient très tôt suscité des interrogations. Après avoir questionné Kerviel et s'être satisfaite de ses réponses, la Société générale avait tenté de rassurer Eurex le 20 novembre 2007 sans le convaincre. Eurex dit être revenu à la charge le 26 novembre sans obtenir de réponse. La banque française conteste formellement ce point. Une réponse nourrie aurait été fournie le 10 décembre avec ces explications techniques : « Nous espérons que ces informations satisfont à votre requête et restons à votre disposition, le cas échéant, pour une conférence téléphonique pour examiner ce dossier. » Une source proche de la Société générale ajoute qu'Eurex « est une société commerciale et non un témoin impartial ». Initialement, c'est une opération du 19 octobre 2007 qui a attiré l'attention d'Eurex, où Kerviel avait négocié 6 000 contrats à terme pour 1 milliard d'euros.
L'ancien patron du trader Jérôme Kerviel au sein de Société Générale, Jean-Pierre Mustier, est l'objet d'une enquête de l'Autorité des marchés financiers pour délit d'initié, selon un communiqué publié jeudi par la banque.
ReplyDeleteL'accusation a demandé jeudi cinq ans de prison dont quatre ferme contre l'ex-trader de la Société Générale Jérôme Kerviel, à l'issue d'un réquisitoire accablant pour ce "manipulateur, tricheur et menteur" qui, selon le parquet, a "causé un traumatisme planétaire".
ReplyDelete"C'est Jérôme Kerviel que vous jugerez, et non la Société Générale comme le souhaiterait la défense", a déclaré à la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris Jean-Michel Aldebert, chef de la section financière du parquet de Paris.
"Il s'agit d'arrêter le discrédit sur les banques (...), il en va de l'ordre public, économique et financier", a-t-il lancé.
Jérôme Kerviel, 33 ans, est jugé depuis le 8 juin pour avoir pris sur les marchés financiers des positions spéculatives de dizaines de milliards d'euros, dissimulées à l'aide d'opérations fictives et fausses écritures, et causé au final une perte historique de 4,9 milliards en janvier 2008.
Il encourait au maximum cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende, pour "abus de confiance", "faux et usage de faux", et "introduction frauduleuse de données" dans un système automatisé.
Durant leur réquisitoire, M. Albebert et Philippe Bourion, autre représentant du parquet au procès, ont démontré, selon eux, que les trois infractions étaient clairement constituées.
Sévères dans la peine de prison demandée, ils n'ont pas requis d'amende, ayant sans doute pris en compte la somme record de 4,9 milliards de dommages et intérêts réclamés la veille par la Société Générale, partie civile.
A l'annonce de leurs réquisitions, Jérôme Kerviel, assis à sa place habituelle, costume sombre, chemise rose jeudi, sans cravate cette fois, semblant fatigué, n'a pas eu de réaction particulière.
"On ne s'attendait pas à un cadeau du parquet, nous n'avions pas la prétention de convaincre l'accusation", a ensuite déclaré son avocat, Me Olivier Metzner, qui plaidera vendredi.
Pour l'accusation, Jérôme Kerviel n'est rien moins qu'un "professionnel de la fraude", "surentraîné", "cynique", ayant mis au point un "système organisé, méthodique, continu" destiné à "trahir la confiance" de la banque et de ses salariés.
Tout au long du procès, l'ex-trader n'a pas dévié de sa ligne de défense: certes, il a dépassé les bornes, enregistré des opérations fictives et produit des faux, mais sa hiérarchie était au courant et le laissait faire tant qu'il gagnait de l'argent. Il affirme aussi qu'il était animé par le seul désir de "faire gagner de l'argent" à la banque, et refuse d'assumer la responsabilité de la perte.
Ses arguments ont été taillés en pièce par l'accusation.
Premier à prendre la parole jeudi, Philippe Bourion a planté le décor d'"une affaire unique, voire historique".
Une "étrange affaire en effet" dans laquelle "on arrondit les chiffres au milliard près", a-t-il dit, avant d'exposer "l'extravagance" de la position de la défense, consistant à dire: "on ne m'a pas arrêté dans mon action donc je ne suis pas coupable".
Evoquant le "talent exceptionnel de comédien" de Jérôme Kerviel, rappelant qu'il aurait pu "détruire la banque", M. Bourion s'est aussi interrogé sur ses motivations.
L'ancien trader de la Société Générale Jérôme Kerviel a été très lourdement condamné mardi par le tribunal correctionnel de Paris, qui lui a infligé cinq ans de prison dont trois ferme et des dommages-intérêts colossaux de 4,9 milliards d'euros, correspondant à la perte subie par la banque.
ReplyDeleteSon avocat, Me Olivier Metzner, a immédiatement annoncé qu'il ferait appel de ce jugement "déraisonnable, inacceptable par son caractère totalement excessif". Selon des sources judiciaires, l'appel a été déposé dans l'après-midi.
Après l'annonce de la peine, Jérôme Kerviel, 33 ans, blême dans son costume sombre, est resté assis un long moment, encaissant le coup, visiblement accablé.
Alors que sa défense avait plaidé la relaxe pour l'essentiel des faits qui lui étaient reprochés, le tribunal a suivi pratiquement point par point les arguments tant de l'accusation que de la Société Générale.
Les avocats vedettes de Jérôme Kerviel et de la Société Générale ont ferraillé ce week-end par radios interposées sur les milliards perdus et en partie récupérés en déductions d'impôts par la banque, les mots "scandaleux" ou "mensonger" fusant comme au prétoire.
ReplyDeleteLa bataille a été relancée samedi, lorsque la radio Europe 1 a révélé que la banque avait récupéré 1,7 milliard d'euros sur les 4,9 milliards perdus en 2008 dans l'affaire Kerviel, grâce à un dispositif fiscal permettant aux sociétés de bénéficier d'une déduction d'impôts en cas de pertes exceptionnelles.
Jugé responsable de cette perte subie début 2008, Jérôme Kerviel a été lourdement condamné mardi par le tribunal correctionnel de Paris à cinq ans de prison dont trois ferme et à 4,9 mds d'euros de dommages et intérêts. Il a fait appel.
Pour la Société Générale, le "traitement fiscal des pertes liées aux agissements frauduleux de Jérôme Kerviel a été fait en toute transparence, en conformité avec la réglementation fiscale". La déduction d'impôt atteint un tiers de la somme perdue, taux normal d'imposition des sociétés.
"C'est scandaleux", s'est emporté Me Olivier Metzner, l'avocat de Jérôme Kerviel, ténor du droit pénal financier qui a pris comme un échec personnel, et un "échec de la justice", la condamnation de son client.
"La Société Générale a récupéré 1,69 milliard d'euros (...) c'est-à-dire que son préjudice ne peut en aucun cas être de 4,9 milliards", a assuré l'avocat sur France Info.
"Elle a trompé le tribunal en ne l'informant pas de cette récupération d'impôt, c'est tout à fait scandaleux, cela se rapproche de l'escroquerie au jugement, c'est-à-dire qu'on demande au tribunal d'ordonner le paiement de sommes qui ont déjà été payées", a-t-il ajouté.
"Si on l'avait su, cela aurait pu modifier le jugement", a-t-il estimé.
"On a été totalement transparent, on n'a rien majoré du tout (...), il est indubitable que Jérôme Kerviel, par sa fraude, a fait perdre 4,9 mds d'euros à la banque", a répliqué sur Europe 1 Me Jean Veil, avocat d'affaires réputé, l'un des trois conseils de la Société Générale lors du procès Kerviel.
"Ayant moins gagné d'argent" du fait de cette "fraude", la banque a "évidemment" payé moins d'impôts, a-t-il poursuivi, jugeant cette situation "tout à fait normale".
Si après l'appel, l'ancien trader rembourse, "ses remboursements seront taxés" à hauteur de 33 centimes pour un euro, a-t-il assuré.
"Ca c'est la vérité. Tout le reste est tout à fait mensonger, outrancier et diffamatoire", a-t-il conclu.
Les avocats vedettes de Jérôme Kerviel et de la Société Générale ont ferraillé ce week-end par radios interposées sur les milliards perdus et en partie récupérés en déductions d'impôts par la banque, les mots "scandaleux" ou "mensonger" fusant comme au prétoire.
ReplyDeleteLa bataille a été relancée samedi, lorsque la radio Europe 1 a révélé que la banque avait récupéré 1,7 milliard d'euros sur les 4,9 milliards perdus en 2008 dans l'affaire Kerviel, grâce à un dispositif fiscal permettant aux sociétés de bénéficier d'une déduction d'impôts en cas de pertes exceptionnelles.
Jugé responsable de cette perte subie début 2008, Jérôme Kerviel a été lourdement condamné mardi par le tribunal correctionnel de Paris à cinq ans de prison dont trois ferme et à 4,9 mds d'euros de dommages et intérêts. Il a fait appel.
Pour la Société Générale, le "traitement fiscal des pertes liées aux agissements frauduleux de Jérôme Kerviel a été fait en toute transparence, en conformité avec la réglementation fiscale". La déduction d'impôt atteint un tiers de la somme perdue, taux normal d'imposition des sociétés.
"C'est scandaleux", s'est emporté Me Olivier Metzner, l'avocat de Jérôme Kerviel, ténor du droit pénal financier qui a pris comme un échec personnel, et un "échec de la justice", la condamnation de son client.
"La Société Générale a récupéré 1,69 milliard d'euros (...) c'est-à-dire que son préjudice ne peut en aucun cas être de 4,9 milliards", a assuré l'avocat sur France Info.
Les avocats vedettes de Jérôme Kerviel et de la Société Générale ont ferraillé ce week-end par radios interposées sur les milliards perdus et en partie récupérés en déductions d'impôts par la banque, les mots "scandaleux" ou "mensonger" fusant comme au prétoire.
ReplyDeleteLa bataille a été relancée samedi, lorsque la radio Europe 1 a révélé que la banque avait récupéré 1,7 milliard d'euros sur les 4,9 milliards perdus en 2008 dans l'affaire Kerviel, grâce à un dispositif fiscal permettant aux sociétés de bénéficier d'une déduction d'impôts en cas de pertes exceptionnelles.
Jugé responsable de cette perte subie début 2008, Jérôme Kerviel a été lourdement condamné mardi par le tribunal correctionnel de Paris à cinq ans de prison dont trois ferme et à 4,9 mds d'euros de dommages et intérêts. Il a fait appel.
Pour la Société Générale, le "traitement fiscal des pertes liées aux agissements frauduleux de Jérôme Kerviel a été fait en toute transparence, en conformité avec la réglementation fiscale". La déduction d'impôt atteint un tiers de la somme perdue, taux normal d'imposition des sociétés.
"C'est scandaleux", s'est emporté Me Olivier Metzner, l'avocat de Jérôme Kerviel, ténor du droit pénal financier qui a pris comme un échec personnel, et un "échec de la justice", la condamnation de son client.
"La Société Générale a récupéré 1,69 milliard d'euros (...) c'est-à-dire que son préjudice ne peut en aucun cas être de 4,9 milliards", a assuré l'avocat sur France Info.
Le PDG de la Société Générale Frédéric Oudéa a déclaré mercredi avoir été "surpris et parfois indigné" par les réactions au jugement prononcé début octobre à l'encontre de l'ancien trader Jérôme Kerviel.
ReplyDelete"J'ai été surpris et parfois indigné par tout ce que j'ai entendu" au sujet de la décision de justice, a déclaré Frédéric Oudéa lors d'une conférence téléphonique en marge de la publication des résultats de la banque, mentionnant notamment "les critiques dont notre entreprise a fait l'objet".
Jérôme Kerviel a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris, qui lui a infligé cinq ans de prison dont trois ferme et des dommages-intérêts colossaux de 4,9 milliards d'euros, correspondant à la perte subie par la banque.
La décision avait déclenché une vague de critiques au sein de la classe politique, parmi les éditorialistes et sur internet.
Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel avait même suggéré que la banque puisse "faire un geste", sous-entendant qu'elle pourrait renoncer à tout ou partie des 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts infligés à Jérôme Kerviel.
Dans la foulée, la banque avait annoncé qu'elle renonçait à lui réclamer la totalité des dommages et intérêts, sans pour autant faire une croix sur toute indemnisation.
Quelques jours après le jugement, une autre polémique était née du rappel, par Europe 1, du fait que la Société Générale avait bénéficié d'une déduction d'impôt d'environ 1,7 milliard d'euros liée aux pertes occasionnées par la fraude de Jérôme Kerviel.
Plusieurs élus avaient alors dénoncé ce mécanisme et l'avocat de M. Kerviel, Me Olivier Metzner, avait accusé l'établissement d'avoir "trompé le tribunal en ne l'informant pas de cette récupération d'impôt".
Cette information concernant la déduction fiscale figure dans les documents de référence de la Société Générale publiés sur son site. "Nous n'avons fait qu'appliquer la loi en totale transparence", a plaidé mercredi M. Oudéa, pour qui "il y a un droit, qui est le même pour tous".