2011-02-22

A Tunis Christine Lagarde plaide pour un plan Marshall pour la Tunisie

Dernier impair en date, les déclarations musclées contre la presse du tout nouvel ambassadeur français nommé à Tunis, Boris Boillon. Trois jours seulement après avoir présenté ses lettres de créances, il avait réussi à mettre 500 personnes dans la rue qui réclamaient sa démission, après une première conférence de presse au cours de laquelle il avait qualifié de «débiles» les questions de plusieurs journalistes, avant de présenter ensuite ses excuses.

Mais ce sont surtout les bévues de la chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie tout au long de la "révolution de Jasmin" qui ont compliqué les relations avec la Tunisie. MAM est d'ailleurs la grande absente de ce déplacement. Ses vacances en Tunisie fin 2010, les affaires réalisées au cours de ces mêmes vacances par ses parents avec Aziz Miled, un homme d'affaires tunisien proche du président déchu Ben Ali, ou encore son offre d'une coopération policière alors que la révolte avait débuté, ont discrédité la misnistre. C'est au Brésil que celle-ci s'est envolée hier, pour développer un "partenariat stratégique" économique, culturel et scientifique. Michèle Alliot-Marie n'est pas la bienvenue dans ce pays, dont le ministre des Affaires étrangères Ahmed Ounaïes a dû démissionner face à la colère populaire qui lui reprochait d'avoir fait l'éloge de son homologue française. Michèle Alliot-Marie n'illustre qu'une partie des erreurs de la diplomatie française en Tunisie: le 24 janvier, le président Nicolas Sarkozy avait publiquement reconnu que Paris avait «sous-estimé les aspirations du peuple tunisien à la liberté». Tunis a toujours du mal à digérer le ralliement tardif de Paris au mouvement démocratique et, alors que la France préside le G8/G20, sa voix semble peu audible dans le monde arabe, secoué par un vent de liberté qu'elle n'a pas vu venir.

A Tunis, Christine Lagarde et Laurent Wauquiez se sont entretenus avec le Premier ministre Mohammed Ghannouchi avant d'avoir des réunions de travail avec plusieurs membres du gouvernement.

"La confiance entre la Tunisie et la France n'a pas été rompue", a assuré la ministre de l'Economie. "La relation entre la France et la Tunisie est depuis des siècles faite de beaucoup de lumière, d'un peu d'ombre parfois. Nous sommes dans une période évidente de lumière pour ce pays", a-t-elle ajouté.

"On ne vient pas pour donner des leçons"
Laurent Wauquiez a lui aussi joué la carte de l'apaisement. "On ne vient pas pour donner des leçons mais pour écouter quels sont leurs besoins", a précisé le ministre des Affaires européennes. Il a évoqué la possibilité d'augmenter des financements européens et jugé nécessaire d'établir "un plan Marshall maintenant pour la Tunisie, européen mais aussi mondial".
"Le renouveau de la confiance est très important pour les entreprises françaises qui travaillent ou envisagent de travailler en Tunisie", a fait valoir Christine Lagarde. Quelque 1 250 filiales d'entreprises françaises sont présentes en Tunisie, employant plus de 110 000 personnes. "Je souhaite que la Tunisie puisse maintenir une situation de croissance économique qui permette sur le plan des salaires, des emplois, de la création de valeur dans ce pays, de répondre à la soif de liberté et de démocratie du peuple tunisien", a-t-elle aussi précisé.
La Tunisie attire 1,4 million de vacanciers français (sur 6 millions de touristes en moyenne) par an. Le secteur touristique, premier pourvoyeur de devises, représente 6,5% du Produit intérieur brut du pays et emploie plus de 350.000 personnes sur dix millions d'habitants. Au-delà du seul secteur touristique, quelque 1.250 filiales d'entreprises françaises sont physiquement présentes en Tunisie.

PS : Le plan Marshall (après son élaboration, il fut officiellement appelé « Programme de rétablissement européen », en anglais European Recovery Program : ERP) fut un plan américain pour aider la reconstruction de l'Europe après laDeuxième Guerre mondiale. Le mécanisme retenu consistait pour les États-Unis à fournir un crédit à un État européen. Ce crédit servait à payer des importations en provenance des États-Unis. L'état européen bénéficiaire encaissait, en monnaie locale, le produit des ventes de ces importations sur son marché national, ainsi que les droits de douanes afférents. Parallèlement cet État devait octroyer à des agents économiques nationaux (entreprises ou administrations) des crédits destinés à des investissements d'un montant deux fois supérieur au crédit qu'il avait lui-même reçu. L'État bénéficiaire devait en outre faire la preuve qu'il autofinançait sa part, sans recourir à la création monétaire. Par ce montage, les États-Unis encourageaient un effort significatif d'équipement et d'épargne en Europe. La reconstruction européenne, relativement rapide, fut largement stimulée par l'aide américaine[réf. nécessaire], tandis que l'économie américaine évita ainsi la récession à cause d'une surproduction massive qu'aurait pu entraîner la cessation des hostilités.

28 comments:

  1. Discuter des opportunités d’assistance que les Etats-Unis sont prêts à offrir au peuple tunisien afin qu’il puisse faire aboutir son processus révolutionnaire et construire ainsi une vraie démocratie grâce à des élections transparentes et crédibles et des institutions solides.
    C’est là le message central qu’ont tenu à transmettre MM. John McCain et Joe Lieberman, sénateurs, lors d’une conférence de presse organisée hier au siège de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, au terme de leur visite en Tunisie entamée le week-end dernier.
    En présence de M. Gordon Gray, ambassadeur des Etats-Unis à Tunis, les deux sénateurs ont tour à tour donné un compte rendu de leur mission à Tunis pour répondre aux questions des représentants des médias nationaux et internationaux.
    Celle-ci a consisté à rencontrer des membres du gouvernement provisoire dont le Premier ministre et le ministre de la Défense, ainsi que plusieurs membres de l’opposition et de la société civile.
    Les Etats-Unis peuvent jouer un rôle positif dans la transition démocratique de la Tunisie en apportant leur assistance pour l’organisation d’élections transparentes et crédibles mais aussi en accordant des aides financières afin de relancer l’économie du pays, a, pour sa part, déclaré M. McCain (républicain-Arizona).
    L’incitation d’investisseurs privés à venir opérer en Tunisie est également une troisième forme d’assistance à envisager, a-t-il ajouté. «Nous allons leur expliquer que le pays a été libéré de l’emprise de la corruption».
    Exprimant à plusieurs reprises leur admiration pour la révolution tunisienne, les deux sénateurs ont qualifié ces événements d’«historiques» et la révolution «d’exaltante».
    Ils ont néanmoins précisé que beaucoup de travail attend les Tunisiens pour réussir.
    «Cette révolution est appelée à réussir, elle pourra ainsi servir de modèle à la région dans son évolution vers la démocratie. Le cas contraire serait un désastre», a, pour sa part, déclaré M. McCain.
    «Ce n’est peut-être pas un hasard si cette révolution a eu lieu dans votre pays», a quant à lui affirmé M. Lieberman (indépendant-Connecticut). Et d’expliquer que la Tunisie était toujours à l’avant-garde en matière de performances économiques, de droits de la femme et d’éducation.
    Pour les deux responsables américains, la Tunisie a démontré qu’il existe une troisième voie dans le monde arabe, celle de la démocratie. Elle vient ainsi de démentir ceux qui prétendaient que la région ne pouvait produire que des dictateurs totalitaires ou des régimes fondamentalistes.
    «L’important est de ne pas revenir en arrière», a précisé M. Lieberman, en parlant de la révolution tunisienne. Pour son collègue, il s’agit de réussir les élections dans les prochains mois afin de «légaliser» cette révolution.
    Priés de s’expliquer sur les risques de l’éclosion d’un gouvernement islamique grâce aux urnes, les responsables américains ont répondu que leur pays respectera le verdict du peuple tunisien. «Quoique l’on soit fermement convaincus que cette éventualité reste très faible car le peuple tunisien est un peuple bien cultivé et très ouvert».
    Notons qu’à plusieurs reprises, les orateurs ont rappelé que la révolution a été bien accueillie aux Etats-Unis et qu’elle a été fortement applaudie au Congrès.

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  2. « Personne n’oubliera que le réveil arabe a commencé en Tunisie » déclare William J. Burns, sous-secrétaire d’Etat américain chargé des affaires politiques, en visite en Tunisie. L’ambassadeur américain Gordon Gray a affirmé lors du point de presse organisé jeudi 24 février 2011, que cette 3ème visite officielle américaine depuis la révolution du 14 janvier est la preuve tangible du soutien indéfectible de son administration au peuple tunisien.

    William J. Burns en tournée dans la région, a rencontré le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et des représentants de la société civile. Le secrétaire d’Etat a exprimé la volonté américaine d’accompagner la transition politique et économique tunisienne sur le court et le long terme pour en faire un modèle dans la région. Cette période de l’histoire de la Tunisie rappelle celle de l’indépendance, ajoute-t-il, le pays est en proie à plusieurs difficultés mais nous restons confiants quant aux atouts de la Tunisie pour une croissance économique pilier d’une transition démocratique : jeunesse éduquée, main d’œuvre qualifiée, droits de la femme… A cet effet, une délégation d’hommes d’affaires américains visitera la Tunisie à la fin du mois de mars. « Les fondements de l’économie tunisienne sont solides et offrent des perspectives intéressantes pour l’investissement. Le secteur privé jouera un rôle majeur dans l’investissement et le développement de la Tunisie », estime Burns.

    Les enjeux géopolitiques dans la région ont été, également, évoqués lors de ce point de presse. La situation en Libye sera étudiée pour arrêter une décision commune lors de prochaines rencontres entre l’administration américaine et ses alliés. Une intervention de l’OTAN évoquée par un collègue n’a été ni confirmée ni infirmée par William J. Burns.
    « L’intégrisme violent » est une menace réelle dans le Maghreb mais ne résistera pas à s’il y a une réponse pertinente aux défis de la société tunisienne, estime le secrétaire d’Etat américain. Le propre des fanatiques religieux est de surfer sur le vide politique sans être en mesure de proposer un agenda concret.
    Interrogé sur l’appréhension israélienne face au printemps démocratique arabe, William J. Burns déclare qu’« aucun leadership ou régime ne sera protégé ou immunisé contre les aspirations de son peuple à la dignité et à la liberté ».

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  3. Voici ci-dessous les tweets émis par Slim Amamou (@slim404), secrétaire d’état à la jeunesse et aux sports, résumant le conseil des ministres qui s’est déroulé au cours de la session du vendredi 25 février 2011 :

    - Nous allons élaborer un planning politique avant 15/3 et la date des prochaines élections sera avant 15/7 .

    - La commission décidera quel type d'élections (présidentielles, législatives, constituante ou autre).

    - Nous allons confisquer les biens de Ben Ali et ses proches (111 personnes)

    - Le comité supérieur de la communication sera dissout et ses avoirs retournés a l'état

    - Un plan de retraits anticipée sera mis en place pour employer des jeunes

    - Le Min. Finances va proposer sa stratégie pour l'emploi : un fond de financement des entrepreneurs

    - Un fond pour les dons citoyens va être créé, j'ai proposé de le gérer de manière transparente avec les technologies Internet

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  4. Communiqué de la Banque Centrale de Tunisie --28 février 2011

    Le Conseil a passé en revue, au début de sa réunion, les profonds changements que connait la scène politique en Tunisie, visant l’instauration d’un système démocratique de nature à ouvrir des perspectives prometteuses à l’économie tunisienne dans un climat de transparence qui garantit l’égalité des chances pour tous les investisseurs et rétablit la confiance des opérateurs économiques . Ceci permettra de relever le rythme de la croissance au cours des prochaines années et d’accroître, en conséquence, les opportunités de création de postes d’emploi auxquels aspirent les différentes catégories sociales dans les diverses régions du pays.

    le Conseil estime qu’il est impératif à court terme de faire preuve de plus de vigilance compte tenu des pressions accrues sur les perspectives de la croissance économique nationale pour l’année en cours, sur les équilibres financiers internes et externes et sur les avoirs en devises qui, même s’ils se sont maintenus à des niveaux acceptables (12.259 MDT ou 139 jours d’importation à la date du 24 février 2011 contre 13.003 MDT et 147 jours à la fin de 2010), risquent d’accuser une contraction sensible au cours des prochains mois si l’activité économique ne reprend pas son rythme normal dans des délais proches, sachant que l’abaissement de la notation souveraine de la Tunisie par certaines agences de rating mondiales entraînera une augmentation du coût de mobilisation des ressources extérieures nécessaires pour l’équilibre des paiements extérieurs et du Budget de l’Etat.

    Au plan monétaire, le Conseil a relevé la poursuite de la contraction de la liquidité bancaire depuis le début de l’année en cours, ce qui a nécessité une intervention massive de la Banque Centrale pour injecter 1.790 MDT en moyenne sur le marché monétaire durant les deux premiers mois de 2011. Ainsi, le taux d’intérêt moyen est revenu à 4,65% au cours du mois de février 2011 contre 4,75% le mois précédent et 4,87% en décembre 2010.

    Dans ce cadre et afin de fournir les financements nécessaires pour aider les entreprises à reprendre leur activité à un rythme susceptible d’ouvrir de nouveaux horizons pour l’investissement, l’exportation et l’emploi, le Conseil d’Administration a décidé une baisse du taux de la réserve obligatoire de 2,5 points de pourcentage sur l’encours des dépôts à vue et de 0.5 point sur l’encours des certificats de dépôts et des autres dépôts soumis à la réserve obligatoire.

    A l’issue de ses travaux, le Conseil a insisté sur la nécessité de suivre de près les indicateurs économiques et financiers en vue d’assurer le maintien des équilibres financiers dans cette conjoncture difficile.

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  5. • Une enveloppe de près de 270 millions de dinars pour financer la construction d’une unité de production d’engrais à Mdhilla
    • L’accord de crédit pour l’autoroute du Centre est prévu pour ce printemps
    « Pour cette année, nous espérons dépasser les 800 millions d’euros de financement pour la Tunisie. Mais cela dépend du rythme de la relance de l’économie tunisienne», a déclaré M. Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, lors de la conférence de presse qui s’est tenue hier au siège de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie. L’objectif de cette visite est d’apporter une réponse rapide, concertée et efficace aux priorités économiques et sociales du pays. «Je suis venu à Tunis pour écouter les Tunisiens et les accompagner dans leur processus de transition démocratique. Notre action est d’envergure et concrète, centrée sur la croissance économique et la création de l’emploi», a-t-il précisé. En effet, à l’issue de plusieurs rencontres avec le Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, de membres du gouvernement ainsi que de représentants de la société civile, la BEI a décidé de consacrer une enveloppe de 1,87 milliard d’euros, soit plus de 3,6 milliards de dinars, pour satisfaire les besoins prioritaires des Tunisiens en matière de développement économique et social. Ces fonds seront mobilisés pour finaliser une série de projets, déjà contractés, et d’en développer de nouveaux.
    La grosse part, qui s’élève à 1 milliard d’euros, soit près de 2 milliards de dinars, sera allouée à l’accélération de la mise en œuvre de projets publics, en particulier dans le secteur de l’assainissement, de l’énergie et des infrastructures routières.
    Pour les besoins spécifiques des entreprises tunisiennes, surtout dans ce passage critique, une enveloppe de 260 millions d’euros, soit 500 millions de dinars, sera consacrée à l’accompagnement de la création et au développement de PME à travers la mobilisation des lignes de crédit BEI auprès de 6 banques et 3 sociétés de leasing tunisiennes.
    En réponse à la demande du Groupe chimique de Tunisie (GCT), la BEI participera à raison de 140 millions d’euros, soit 270 millions de dinars, à la construction de la nouvelle usine de production d’engrais, à Mdhilla, élaborées selon les meilleures normes environnementales. La signature de l’accord du crédit est prévue pour ce printemps.
    A cette même période, un montant de 160 millions d’euros, près de 310 millions de dinars, sera attribué à la mise en œuvre d’un vaste programme de modernisation routière, réalisé par la direction des ponts et chaussées à travers le pays, notamment l’autoroute du Centre Tunis-Sidi Bouzid-Gafsa.
    Le principal partenaire financier de la Tunisie débloquera, également, 310 millions d’euros, soit plus de 600 millions de dinars, au profit de plusieurs projets significatifs dans les domaines suivants : PME implantées dans les zones défavorisées, énergie (secteur du gaz), équipements des collectivités locales et microcrédits.
    Ces projets auront un impact direct sur la croissance économique du pays et la création de l’emploi. Mieux encore, optimiste, le conférencier prévoit un taux de croissance supérieur à celui de 2010.
    Outre ces montants et ces projets, le vice-président a souligné qu’en marge d’une réunion tenue à Luxembourg, plusieurs agences de développement européennes ont répondu favorablement à son appel pour l’accompagnement de la transition démocratique de la Tunisie. C’est probablement l’occasion pour solliciter des financements avec des conditions privilégiées.
    En guise de réponse à la question de La Presse, qui a porté sur une éventuelle annulation des dettes antérieures de la Tunisie, comme récompense à la révolution, M. de Fontaine Vive s’est montré réticent à toute initiative de ce genre. Il a estimé que de telles mesures pourraient nuire à l’image de la Tunisie, celle de la bonne gouvernance et de la gestion rigoureuse des crédits. Une telle dégradation de l’image du pays ne sera pas sans effets sur le comportement des autres bailleurs de fonds.

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  6. Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre française de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, était, lundi, en visite de travail en Tunisie, accompagnée d’acteurs français du secteur.
    Lors d’un point de presse, elle a précisé « que cette visite a pour objectif d’apporter un soutien à la transition démocratique à travers des coopérations concrètes dans des domaines qui touchent à la vie quotidienne comme l’énergie, les transports ou la gestion de l’eau, tout en favorisant une approche respectueuse de l’environnement et participative ».

    Elle affirmé qu’il est « important de relancer l’économie tunisienne, notamment la réhabilitation et la gestion environnementale intégrée du bassin minier, la déconcentration des services environnementaux, la réhabilitation des aires protégées, l’appui à la mise en place d’un plan climat en Tunisie, la coopération dans le secteur de la dépollution et de l’eau, le jumelage européen sur le renforcement des capacités institutionnelles, les grands projets d’infrastructures, le projet de réseau ferroviaire rapide, la coopération dans le secteur des énergies renouvelables et le soutien au plan solaire tunisien ».

    La ministre a par ailleurs souligné que « son déplacement en Tunisie représente un événement propice et important pour entendre et comprendre la société civile, afin de savoir quelles sont ses ambitions et ses préoccupation surtout dans cette période jugée délicate. De plus c’est une étape pionnière pour relancer l’économie tunisienne, en vue de créer une forte coopération entre la France et la Tunisie non seulement dans le domaine du développement durable mais aussi sur tous les plans sociaux et économiques.

    « Nous sommes ici pour être l’écoute des citoyens et pour mettre un plan d’action dans le but de renforcer l’économie tunisienne, citant à ce propos le développement des régions défavorisées, ces régions qui ont les priorités concernant notre étude de coopération comme par exemple la région de Kasserine. Dans ce sens, nous devons travailler surtout sur l’énergie et l’environnement, le carbone, l’assainissement, et le soutien du plan solaire ».
    Nous sommes engagés à renforcer la coopération institutionnelle et aussi l’investissement dans le secteur privé. Nous devons travailler ensemble pour poursuivre les projets qui sont en cours d’exécution, et créer de nouveaux projets ».

    Elle a enfin indiqué qu’elle a discuté avec le ministre du Transport du plan de soutien technique pour quelques projets phares concernant le secteur du transport, notamment le Port d’Enfidha, qui est la colonne vertébrale de l’export et de l’import. Nous allons renforcer les services du port commercial afin d’améliorer ses prestations, a-t-elle observé.

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  7. Le ministre tunisien du Commerce et du Tourisme Medhi Houas a promis vendredi à Paris d'apporter une "sécurité juridique" aux entreprises étrangères installées en Tunisie, évoquant notamment le cas d'une PME française intégrée à Tunisair après la Révolution du jasmin.
    "Nous devons apporter des assurances et des garanties sur le fait que les choses ne vont pas se faire de manière arbitraire mais dans le strict respect du droit", a souligné M. Houas lord d'une conférence de presse commune avec le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur Pierre Lellouche.
    Evoquant le cas de cette PME dont M. Lellouche avait affirmé mercredi qu'elle avait été l'objet d'une "nationalisation de fait" conduite "sans compensations", M. Houas a estimé qu'il s'agissait d'un "épisode sur lequel il va falloir (que les autorités tunisiennes) s'expliquent pour rassurer l'ensemble des entreprises aujourd'hui implantées en Tunisie".
    Le ministre tunisien a également évoqué la question de la propriété d'entreprises détenues en totalité ou en partie par les familles de l'ex-président tunisien Ben Ali ou de son épouse Leïla Trabelsi avant la révolution.
    "Par chance, ces familles n'étaient pas très investies dans la gestion courante de ces entreprises", a-t-il observé, expliquant qu'il avait simplement "fallu couper le cordon de l'actionnariat, aujourd'hui rattaché à une structure en cours de construction".
    S'il souhaite "solder le passé", le nouveau gouvernement tunisien n'entend aucunement lancer une "chasse aux sorcières", a également assuré M. Houas.
    Sur la hausse des salaires en Tunisie, source d'inquiétude pour de nombreuses entreprises étrangères, M. Houas a parlé d'un dialogue "franc et direct" avec M. Lellouche. La Tunisie, a-t-il remarqué, vient de vivre une "révolution contre l'injustice sociale" et "règlera tous ces problèmes en veillant à ne pas sortir de la zone de compétitivité".
    Ainsi, selon lui, "l'industrie touristique tunisienne doit avoir la capacité" d'absorber une augmentation des salaires "légitime" de 15% même si, dans l'immédiat, "elles est en mauvaise posture".
    M. Lellouche qui a relevé que lui-même était né en Tunisie quand son homologue était né en France, a salué une rencontre "fraternelle", réaffirmant la volonté de Paris de "maintenir la présence économique française" en Tunisie.
    "Il faut que les flux économiques demeurent, que nos touristes y aillent et que nos entreprises continuent d'y travailler", a-t-il souligné.
    M. Lellouche se rendra en Tunisie avec une délégation de chefs d'entreprise français, les 17 et 18 mars. Quelque 1.250 filiales d'entreprises françaises sont physiquement présentes dans ce pays où elles emploient plus de 110.000 personnes.

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  8. M. Béji Caid Essebsi, Premier ministre a reçu, jeudi, au palais du gouvernement à la Kasbah, M. Kevin Rudd, ministre australien des Affaires étrangères, actuellement en visite officielle en Tunisie.

    Dans une déclaration à l'agence Tunis Afrique Presse, M. Rudd a indiqué que son entretien avec le Premier ministre a porté sur la situation politique en Tunisie, soulignant que l'Australie accueille avec enthousiasme l'avènement de la révolution tunisienne et l'entrée de la Tunisie dans la "famille des pays démocratiques".

    Il a ajouté que cette visite, la première du genre, pour un ministre des Affaires Etrangères australien, revêt un caractère historique qui dénote d'une réelle volonté d'impulser davantage les relations entre les deux pays.

    M. Rudd a, d'autre part, relevé que sa visite, au-delà de sa dimension politique, vise avant tout à apporter une assistance concrète à la Tunisie, dans cette période charnière de son histoire. L'Australie, a-t-il ajouté, est prête à partager son expertise dans divers domaine comme celui de l'énergie notamment avec des projets de production d'électricité ou encore en matière d'agriculture, d'irrigation dans les zones semi-arides et d'élevage.

    Il a émis l'espoir que la Tunisie jouera un rôle actif dans le forum arabo-australien pour le commerce que l'Australie organisera prochainement.

    Il a indiqué que son pays compte inviter des hommes d'affaires et des représentants d'entreprises tunisiennes, de les mettre en contact avec leurs homologues australiens et de démontrer que la Tunisie est un pays ouvert aux investissements et offrant d'importantes opportunités d'affaires.

    "L'Australie encourage une politique migratoire basée sur la compétence" a déclaré jeudi à Tunis le ministre australien des Affaires étrangères, Kevin Rudd.

    Dans une déclaration à l'Agence TAP, à l'issue d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Mouldi Kefi, le chef de la diplomatie australienne a fait part de la disposition du gouvernement australien à ouvrir le marché de l'emploi aux tunisiens.

    "l'Australie est prête à accorder des bourses de formation en faveur de jeunes personnes souhaitant mettre leur expérience au service des priorités économiques de la Tunisie", a encore précisé le ministre australien. Il a aussi affirmé la volonté de son pays de renforcer la coopération bilatérale dans les secteurs de l'éducation et de l'agriculture.

    M. Rudd qui effectue une visite de travail en Tunisie a coprésidé une séance de travail avec son homologue Mouldi Kéfi, consacrée à l'examen des voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale.

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  9. La France et la Tunisie ont signé un accord pour renforcer leur coopération culturelle bilatérale. Cet accord, dit "Déclaration de Tunis", a été signé hier au ministère tunisien de la Culture par le ministre de la Culture Ezzeddine Bach Chaouch et son homologue français Frédéric Mitterrand en visite en Tunisie.

    L'accord porte sur un programme d’appui français aux efforts de mise en place progressive par la Tunisie d’un Centre national du cinéma, d'un Centre national du livre (CNL) et d'un Musée d’Art moderne et contemporain. Hier, M. Mitterrand s'est également entretenu avec le ministre du Tourisme et du commerce extérieur Mehdi Houas.

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  10. 350 millions d'euros et une invitation pour le G8. C'est ce qu'Alain Juppé est venu offrir à la Tunisie, trois mois après la chute de Ben Ali et alors que l'image de la France a été largement écornée durant la révolution de janvier.
    «Le voyage que je fais aujourd'hui à Tunis est très important pour moi. Je sais très bien qu'il y a pu avoir quelques retards ou quelques incompréhensions entre la France et la Tunisie. Je crois que tout cela est derrière nous», a ainsi déclaré le chef de la diplomatie française, soucieux de relancer les relations avec la Tunisie.

    Le 11 janvier, Michèle Alliot-Marie, alors ministre des Affaires étrangères, avait proposé de faire bénéficier le régime Ben Ali alors aux abois du « savoir-faire » de la France en matière de maintien de l’ordre. Puis les révélations en cascade sur ses vacances de Noël en Tunisie l'avaient rendue personna non grata dans les pays arabes en pleine révolte. MAM avait fini par démissionner fin février.

    De l'aide pour la formation et la lutte contre le chômage

    «Le grand mouvement qui a été déclenché à partir de Tunis et qui touche le monde arabe suscite chez nous beaucoup d'admiration et de respect parce qu'il faut du courage pour secouer un régime autoritaire et policier», a assuré ce mercredi Alain Juppé. «La France souhaite profondément le succès de ce mouvement», a-t-il ajouté. Un soutien qui devrait se concrétiser via l'Agence française de développement par une enveloppe de 350 millions d'euros d'aide sur 2011-2012 . Ces montants devraient être versés rapidement et sont destinés à des «projets correspondant aux priorités du gouvernement tunisien, notamment dans les domaines de la formation, du chômage, et tout ce qui concerne la gouvernance».

    Le ministre des Affaires étrangères a également transmis au Premier ministre tunisien une invitation du président français Nicolas Sarkozy pour assister au sommet du G8 les 26 et 27 mai à Deauville.

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  11. Dans le cadre des réunions de printemps du Fonds monétaire internationale (FMI) et du groupe de la Banque Mondiale (BM), M. Jalloul Ayed, ministre des Finances, s'est entretenu avec les ministres du G8, plusieurs hauts responsables de la BM, de l'administration américaine, ainsi que des centres de réflexion à Washington.

    Le ministre a fait part, du soutien des institutions financières internationales au processus de transition démocratique en Tunisie, en plus de la stabilisation de la situation économique et financière et les défis économiques à relever notamment au niveau de la création d'emploi.

    Cet entrevu a permis d'évoquer l'importance d'impulser l'investissement privé américain en Tunisie, notamment dans des secteurs à forte employabilité des diplômés de l'enseignement supérieur tels que la finance, les énergies renouvelables et la technologie.

    M. Zoellick, président du groupe de la BM, a exprimé la détermination de son institution de soutenir la Tunisie, l'objectif étant de participer à la réussite de son programme économique et social et au succès de sa transition démocratique.

    Quant à Mme Sheila Herrling, vice-présidente auprès de l'agence américaine "The Millennium Challenge Corporation" (MCC), elle a montré sa disposition à aider la Tunisie et à explorer les différentes possibilités de coopération et d'assistance technique.

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  12. Le ministre tunisien des Finances Jalloul Ayed a appelé mercredi à Paris les investisseurs français à ne plus considérer son pays comme une "source d'emplois bon marché" mais comme un véritable "partenaire".
    "Il est temps aujourd'hui de ne plus regarder la Tunisie comme une source d'emplois bon marché mais comme une opportunité de création de valeur, d'accès à de nouveaux marchés en Afrique subsaharienne, au Maghreb, au Moyen-Orient et même en Europe", a déclaré M. Ayed devant la presse, au siège du Medef.
    Rappelant que la France était le "premier partenaire économique, premier investisseur et client" de la Tunisie, le ministre tunisien des Finances a estimé qu'elle pouvait "faire beaucoup plus et beaucoup mieux que les 800 millions d'euros d'investissements" annuels.
    M. Ayed et trois autres ministres tunisiens avaient fait auparavant salle comble au siège du patronat français, s'exprimant en termes similaires devant plusieurs centaines de responsables d'entreprises françaises et franco-tunisiennes.
    "Les mesures que nous en sommes en train de prendre pour la promotion de l'investissement, pour le renforcement des institutions et des marchés financiers font que les entreprises françaises auront beaucoup plus d'opportunités", a-t-il assuré.
    M. Ayed a souligné que l'emploi restait "le problème crucial en Tunisie" avec "150.000 à 160.000 diplômés chômeurs" et des perspectives de création d'emplois et de croissance nettement revues à la baisse après la révolution qui a provoqué mi-janvier la chute du président Zine El Abidine Ben Ali.
    "Avec un taux de croissance de 5,5% tel qu'il était prévu pour 2011 dans le plan initial, on espérait créer 85.000 emplois, aujourd'hui, avec une prévision de croissance ramenée à moins de 1%, je serais heureux si l'économie pouvait créer 20.000 emplois", a-t-il observé, enchaînant: "La révolution est comme une naissance, c'est très beau mais ça fait mal".

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  13. La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM) prévoient de fournir un milliard de dollars pour soutenir la Tunisie à la suite de la rencontre des présidents des deux institutions qui s?est déroulée mardi à Tunis, a-t-on appris dans un communiqué conjoint.
    "Par cette action conjointe, chaque banque s?engage à fournir 500 millions USD en appui budgétaire d?urgence au pays", selon les termes du communiqué.
    "Nous travaillons ensemble très étroitement pour soutenir la Tunisie en cette période de transition. Je suis heureux que le président de la Banque mondiale soit à mes côtés pour confirmer notre appui aux Tunisiens, et veiller à ce que le pays continue de se développer", a déclaré le président de la BAD, Donald Kaberuka.
    "Cette opération conjointe est le signe d?une coopération renforcée entre les deux banques multilatérales, et M. Kaberuka a remercié la Banque mondiale pour sa coopération", ajoute le communiqué.
    M. Kaberuka a ajouté que la visite du président de la BM Robert Zoellick "à la Banque et en Afrique du Nord est extrêmement importante et est un signe de confiance dans la région". Le siège de la BAD a été transféré, provisoirement, d'Abidjan à Tunis en 2003 en raison d'une grave crise politico-militaire.
    M. Zoellick, cité dans le communiqué, a déclaré pour sa part que "la Banque africaine de développement et la Banque mondiale ont pu témoigner très tôt, de signes de soutien aux réformes qui (...) sont très importants pour la confiance du pays".
    Ces réformes, selon lui, englobent "certaines étapes pour l?amélioration de la gouvernance, de la transparence, des lois sur la liberté d?association, et également des efforts pour créer du travail et améliorer le secteur de l?emploi et se concentrer sur les régions défavorisées".
    "Ce moment est vraiment historique pour la Tunisie et la région toute entière. Nous voulons aller de l?avant et soutenir un processus qui n'est pas seulement important pour le peuple de la Tunisie, mais également important pour l'histoire", a-t-il jugé.
    M. Zoellick était arrivé lundi à Tunis dans le cadre d'une visite axée "sur la façon de soutenir la Tunisie pendant sa période de transition politique", selon le bureau de BM à Tunis.
    Sa visite faisait suite à l?annonce faite par le gouvernement transitoire tunisien de la mise en oeuvre d?un programme immédiat de réformes axées sur la gouvernance, l?emploi et le développement régional, le secteur financier et les politiques sociales.
    Après son étape tunisienne, M. Zoellick doit se rendre au Maroc pour assister aux Deuxièmes Assises de l?Industrie, la principale conférence industrielle du pays qui traitera des réformes économiques et de gouvernance et de la manière dont elles contribuent au développement.

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  14. "Invest in democracy", c’est le slogan retenu par un groupe d'économistes tunisiens pour un manifeste lancé en vue de soutenir la Tunisie, à la veille de sa participation au G8 (les 26 et 27 Mai 2011, à Deauville-France-).
    Le" manifeste des 200" a été signé par des personnalités de plusieurs pays, dont des universitaires (Harvard, Sorbonne à), des banquiers (Banque Mondiale, First Gulf Bank, Abu Dhabi UAE), des économistes, des industriels, des hommes d'affaires, des responsables des médias, des dirigeants dans divers domaines (télécommunication, commerce, énergie, environnement à), des hommes politiques...

    "Investir dans la démocratie", paraîtra cette semaine dans plusieurs médias internationaux, tels que le "New York Times" ou "le Monde", sous forme d'encart publicitaire. Le manifeste mentionne notamment, "Le peuple tunisien a su, de manière remarquable, exiger et obtenir la fin d'un régime autocratique.......".

    "Les femmes et hommes politiques, économistes, industriels, banquiers... que nous sommes, sont certains que l'instauration d'institutions démocratiques sera le meilleur rempart contre les risques de moyen et long terme. C'est pourquoi nous sommes plus que jamais confiants dans les perspectives de développement économiques de la Tunisie. Les opportunités d'investissement, les restructurations, le niveau de qualification de la main d'œuvre, la maîtrise des nouvelles technologies et la proximité géographique avec l'Europe, font ainsi de la Tunisie un partenaire économique qui partagera désormais, de plus, avec l'Europe, les mêmes valeurs démocratiques et de transparence".

    "Invitée aujourd'hui au G8, la Tunisie sera, dans les années à venir, l'un des centres économiques les plus attractifs de la méditerranée. C'est le meilleur moment pour s'y positionner et pour participer activement à la construction de ce futur", tel est le message lancé par les auteurs du manifeste.

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  15. Une cérémonie pour la remise des premiers chèques "emploi-formation", s’est tenue, lundi 23 mai 2011, à l'ambassade de France, présidée par Nadine Morano, ministre française chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, actuellement, en visite en Tunisie.

    En effet, au lendemain de la révolution, l'Institut français de coopération (IFC) a mis en place avec la Chambre tuniso-française de commerce et d'industrie (CTFCI) un dispositif de financement de la formation professionnelle pour de jeunes tunisiens issus de régions défavorisées, pour un montant global d’environ 250 mille dinars. Le programme est co-financé par l'Institut français de coopération (IFC - 100.000 euros) et la CTFCI (30.000 euros).
    Les entreprises cherchent souvent des gens expérimentés, ce qui rend la tâche des nouveaux diplômés, chercheurs d’emploi, fastidieuse. Grâce à cette initiative, les entreprises trouvent des fonds pour former ces jeunes, mais à condition qu’elles s'engagent à les embaucher avec un contrat à durée indéterminée.

    Une première étape de ce projet vient d’être réalisée avec l’embauche de 17 jeunes, au sein de 7 entreprises, qui vont bénéficier de cette formation qui sera assurée par des centres spécialisés. Le montant de cette première tranche de financement s'élève à 32.800 euros (64.500 dinars).

    Notons que ce programme est géré par la CTFCI, en collaboration avec les entreprises et les centres de formation.

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  16. La ministre française de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, Nadine Morano, a entamé lundi une visite de deux jours en Tunisie pour renforcer les partenariats franco-tunisiens visant à favoriser l’accès à l’emploi, dans un contexte de montée du chômage.

    "La France sera à vos côtés pour construire cette nouvelle page d'histoire de la Tunisie", a souligné Mme Morano lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre tunisien de l’Emploi et de la Formation professionnelle Saïd Aydi.

    A l'approche de la saison touristique en Tunisie, cruciale pour l'économie du pays, la ministre a évoqué le projet d'accueillir en France "dès cet été" une centaine de Tunisiens "destinés à être des formateurs" dans ce secteur, et de former également des jeunes dans l'hôtellerie, la restauration ou la cuisine, "qui seront directement employables à leur retour" dans leur pays.

    Les deux ministres ont par ailleurs signé une déclaration d’intention de coopération à long terme en matière de développement de la formation professionnelle et en alternance.

    Mme Morano a rappelé que la France avait récemment accordé une aide financière de 350 millions d’euros sous forme de prêts de l’Agence française du développement (AFD), dont 185 millions d'euros pour financer des projets relatifs à l’emploi, à la formation professionnelle et au secteur financier.

    La croissance économique en Tunisie devrait se situer entre 0 et 1% à peine en 2011, en raison notamment de la crise du secteur du tourisme, qui assure près de 7% du PIB mais est à la peine depuis la révolution, selon des estimations officielles tunisiennes.

    Pour cet été, l'Office national du tourisme tunisien fait état d'un recul des réservations de 55%. Le gouvernement redoute que le chômage, autour de 13% de la population active en 2010, monte aux alentours de 20% cette année.

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  17. Mardi en Tunisie, tout en saluant le processus démocratique dans le pays après la révolution du début de l'année, l'ancien premier secrétaire du PS a mené campagne pour 2012.

    Ses amis s'en amusent. «Même quand il est à l'étranger, il a la tête en France». François Hollande a du mal à décrocher de la vie politique nationale. D'autant plus qu'il est en campagne pour les primaires du PS. D'autant plus que l'empêchement de Dominique Strauss-Kahn et le silence de Martine Aubry sur sa candidature ont fait de lui le favori de la compétition. Mardi en Tunisie, tout en saluant le processus démocratique dans le pays après la révolution du début de l'année, l'ancien premier secrétaire du PS a mené campagne pour 2012. «C'est la moindre des choses que d'être là», estime le député de Corrèze. «C'est le contraire qui aurait pu nous être reproché». D'ailleurs Aubry n'a pas fait ce voyage…

    Près de quatre mois après sa révolution, la nouvelle démocratie tunisienne prépare sa transition vers la deuxième république. Hollande est venu porter un message de soutien. Il plaide pour un report du remboursement du service de la dette et une aide immédiate internationale de 5 milliards d'euros. Sans quoi le pays court à la crise. L'urgence politique en Tunisie, c'est aussi l'élection de l'Assemblée constituante. Finalement, la date du 24 juillet a été confirmée, après qu'un report a été envisagé au 16 octobre. La coïncidence avec le second tour des primaires du PS fait sourire. Hollande s'amuse, lui-même, à faire remarquer qu'un vote au début de l'été était ce qu'il préconisait pour les socialistes!

    Ce mercredi matin, accompagné de Kader Arif, André Vallini, Faouzi Lamdaoui et Monique Cerisier Benguigui, dont les contacts ont ouvert plusieurs portes au candidat socialiste, François Hollande doit rencontrer le premier ministre Béji Caïd Essebsi. Mardi, il s'est entretenu avec les principaux partis de la gauche tunisienne: l'Ettadjid, le plus à gauche, le Forum démocratique, le plus proche du PS, et le PDP, au centre gauche. Ils se présentent dispersés à l'élection et craignent une percée des mouvements islamistes.

    Les hôtes d'Hollande ne se risquent pas à des pronostics sur les primaires socialistes. «Je me garderai bien de donner un conseil à François Hollande même si la dynamique fonctionne bien», sourit Ahmed Brahim, premier secrétaire de l'Ettadjid. «Il a suffisamment à faire avec la Tunisie pour ne pas avoir à s'occuper de l'investiture socialiste. Ça, je m'en occupe», reprend Hollande au vol.

    «Rien ne me manque»
    À la différence de DSK, François Hollande n'est pas crédité d'une aura internationale. Ses adversaires soulignent cette faiblesse. Il s'en agace. «Rien ne me manque en particulier», dit-il. «Je ne fais pas ma carte de visite. Je ne suis pas là pour dire que j'ai fait tous les pays du monde. Sinon Tintin serait président de la République», réplique-t-il. Mais il égrène quand même la liste des pays qu'il a visités en tant que premier secrétaire: toute l'Europe, le Brésil, l'Arménie, le Liban, etc. La liste est longue après onze ans passés comme premier secrétaire, souligne-t-il.

    Même s'il a l'œil rivé sur les stratégies de ses adversaires, François Hollande assure qu'il ne s'occupe pas des autres dans sa campagne. «Je cherche à convaincre les Français, pas les responsables socialistes», dit-il. Ses adversaires «ne sont pas dans [sa] ligne d'horizon». Le front anti-Hollande, pense-t-il, le sert au contraire. «L'empêchement est la pire des façons de faire campagne.»

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  18. Compte tenu de la place prépondérante qu'occupe la France quant au volume des échanges avec la Tunisie, Les PME et PMI tunisiennes pourront , désormais, bénéficier d'une nouvelle ligne de crédit française de 40 M€ . Cette dernière s'adresse aux entreprises souhaitant financer l’achat de biens et de services français. Sous la responsabilité du fournisseur français, 25% de cette acquisition peuvent toutefois être d’origine tunisienne ou étrangère. Tous les secteurs sont éligibles, mis à part le tourisme, pour des investissements situés entre 100.000 € et 2 M€. Dans ce cadre, les entreprises bénéficiaires sont des PME au sens défini par le décret tunisien 2008/388 du 11 février 2008. Il s’agit de sociétés indépendantes qui exportent ou souhaitent exporter. Il est à noter que les filiales d’entreprises françaises ne sont pas éligibles à ce dispositif.

    Ainsi, et aux termes de la circulaire d’application de la Banque centrale de Tunisie, les entreprises doivent adresser leurs demandes aux intermédiaires agréés tunisiens, à savoir les banques, qui proposent et consentent ces prêts. Tous les dossiers instruits seront transmis par les banques aux autorités françaises et tunisiennes compétentes pour un examen au cas par cas dans un délai d’un mois.

    Toute entreprise intéressée par cette nouvelle ligne de crédit peut soumettre son dossier qui doit être composé d’une présentation du bénéficiaire, d’une fiche de description du dossier, des factures pro-forma et des informations relatives aux conditions du crédit.

    Proposant le meilleur taux de sortie du marché (4,6 % en dinars maximum) avec une maturité de 10 ans et un délai de grâce de 5 ans et demi, cet instrument devrait faciliter l’investissement productif des PME tunisiennes à vocation exportatrice et permettre aux entreprises françaises et tunisiennes de renforcer leurs relations dans un cadre privilégié.

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  19. كشف البنك الأوروبي للإنشاء والتعمير اليوم أن تونس طلبت الانضمام إلى البنك بصفتها عضوا ومتلقيا لتمويلات هذه المؤسسة المالية الأوروبية، وكان البنك قد صرح الشهر الماضي بأنه يدرس توسيع تفويضه ليتجاوز شرق ووسط أوروبا ويشمل منطقة شمال أفريقيا.

    ويأتي هذا التحرك من تونس في ظرفية تراجعت فيها الاستثمارات في تونس عقب الثورة الشعبية التي أطاحت بالرئيس زين العابدين بن علي.

    ويقول البنك الأوروبي للإنشاء والتعمير إنه سيكون مؤهلا لضخ نحو 2.5 مليار يورو سنويا في منطقة الشرق الأوسط وشمال أفريقيا دون الحاجة لتمويل إضافي من المساهمين في البنك.

    وأضاف في بيان نشر في موقعه الإلكتروني إنه تلقى رسالة طلب العضوية من وزير التخطيط والتعاون الدولي عبد الحميد تريكي، وقال هذا الأخير إن تونس مهتمة كثيرا بالحصول على دعم البنك في هذه المرحلة، التي تحاول فيها الحكومة التونسية تسريع وتيرة النمو.

    تمويل أوروبي

    من جانب آخر وقعت الحكومة التونسية اليوم مع البنك الأوروبي للاستثمار اتفاق تمويل بقيمة 163 مليون يورو، وهو أول تمويل من هذا البنك بعد قمة مجموعة الثماني التي انعقدت في وقت سابق هذا الشهر بفرنسا، وأقرت دعم تونس ومصر بنحو 20 مليار دولار.

    وقال وزير التخطيط والتعاون الدولي التونسي إن هذا القرض سيخصص لتحديث شبكة الطرق ببلاده التي تضم 20 ألف كلم، مضيفا أن مشروع تحديث هذه الشبكة رصد له 327 مليون يورو وسيحدث آلاف الوظائف بشكل سريع في كافة المناطق التونسية.

    وفي موضوع ذي صلة، أوردت وكالة الصحافة الفرنسية أن السناتور الأميركي جون ماكين يوجد حاليا بتونس على رأس وفد من رجال الأعمال الأميركيين لبحث الفرص الاستثمارية في تونس ما بعد الثورة، ويتوقع أن يلتقي الوفد رئيس الحكومة الانتقالية الباجي قايد السبسي.

    ويضم الوفد ممثلين عن شركات عملاقة كجنرال إلكتريك وبوينغ وكوكا كولا وإكسون موبيل وماريوت

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  20. L'Egypte abandonne ses demandes de prêts au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale, a déclaré samedi Abdelfattah el-Guebali, conseiller du ministre égyptien des Finances Samir Radwane.
    "Nous avons décidé de ne pas avoir recours aux prêts des institutions financières internationales", a-t-il affirmé à l'AFP.
    Cette décision a été prise après des "pressions de l'opinion publique", hostile à ces prêts, et la présentation d'un projet de budget pour l'année fiscale 2011-2012 prévoyant une réduction des dépenses publiques, a-t-il précisé.
    "Le gouvernement a suivi une politique de réduction du déficit budgétaire de l'Etat dans son dernier projet", a-t-il expliqué.
    Pour financer son déficit, l'Egypte s'appuiera désormais sur des prêts locaux et sur les aides et dons, a-t-il ajouté.
    Le 5 juin, M. Radwane, le ministre des Finances, avait annoncé avoir obtenu l'accord du FMI pour un prêt de 3 milliards de dollars sur 12 mois devant l'aider à redresser l'économie de l'Egypte, fragilisée après la révolte populaire qui a renversé le président Hosni Moubarak en février.
    Le prêt, accordé à un taux d'intérêt de 1,5%, devait servir à combler en partie un déficit budgétaire de 28 milliards de dollars.
    Le gouvernement égyptien estimait entre 10 et 12 milliards de dollars les besoins de financement de la part de la communauté internationale d'ici mi-2012, dont la moitié environ de la part du FMI et de la Banque mondiale.
    L'économie égyptienne, qui dépend en grande partie du tourisme, a été durement touchée pendant et après le soulèvement populaire de janvier-février.
    Des dizaines de milliers de travailleurs égyptiens en Libye, qui envoyaient de l'argent à leur famille en Egypte, ont en outre dû fuir le conflit dans le pays voisin.
    Mais l'annonce du prêt du FMI a suscité un débat et des inquiétudes face au "fardeau" du remboursement et des intérêts.
    D'après l'Egypte, deux pays du Golfe vont aider au redressement de son économie: le Qatar avec des investissements de 10 milliards de dollars et l'Arabie Saoudite, avec près de quatre milliards de dollars d'aide sous forme de prêts à long terme et de dons.
    Mercredi, M. Radwane a rendu publics les chiffres du projet de budget, qui doit encore être approuvé par le Conseil suprême des forces armées, à la tête de l'Egypte depuis la démission de M. Moubarak.
    Selon ce projet, l'Egypte table sur une croissance de 3 à 3,5% sur l'année fiscale juillet 2011/juin 2012 et prévoit un déficit de 8,6% du PIB, contre un déficit de 11% dans une mouture précédente présentée il y a trois semaines grâce à une réduction des dépenses, qui s'établissent à 83,1 milliards de dollars.
    La révolte populaire du début de l'année qui a mis fin au régime de Hosni Moubarak a entraîné un fort ralentissement économique, après des années de croissance annuelle entre 5 et 7% environ.

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  21. Bruxelles vient de débloquer de nouveaux fonds pour la Tunisie. Si la stabilité politique du pays n’est pas encore acquise, des élections étant prévues en octobre, la relance économique est au cœur des relations avec l’UE.

    Une première enveloppe de 90 millions d’euros sera principalement orientée vers le soutien de l’emploi et des populations défavorisées vivant dans« les régions de l’intérieur », mais aussi les « chômeurs diplômés » et les « familles les plus pauvres », précise un communiqué de la Commission européenne du 23 août. Le financement sera complété par le concours de la Banque Mondiale, de la Banque Africaine de Développement et de l'Agence Française de Développement.

    20 millions d'euros dans les services

    Vient ensuite un programme dédié aux entreprises de services pour lesquelles un budget de 20 millions d’euros est prévu.

    Dans les prochains mois, la Commission compte également déployer de nouvelles aides dans le cadre d’un « programme d’appui aux zones défavorisées ». Celui-ci permettrait de développer l’emploi, y compris les contrats de court terme pour les travailleurs peu qualifiés, le micro-crédit et la réhabilitation d’une centaine de quartiers urbains pauvres.

    Au plan financier, du chemin reste à parcourir. En mai dernier, la Tunisie avait estimé ses besoins à 25 milliards d’euros sur cinq ans. Les discussions devraient être relancées prochainement avec la réunion, les 9 et 10 septembre prochains, des ministres des Finances du G7 et de leurs homologues sud-méditerranéens.

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  22. http://ec.europa.eu/europeaid/where/neighbourhood/country-cooperation/tunisia/tunisia_fr.htm

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  23. Les ministres des Finances du G8, réunis à Marseille, se sont engagés samedi à verser 38 milliards de dollars à la Tunisie, à l'Egypte, au Maroc et à la Jordanie sur la période 2011-2013 et ont déclaré que le Conseil de transition au pouvoir en Libye serait invité à s'associer à ce programme.
    François Baroin, le ministre français des Finances, a parlé d'une mesure importante prise par le G8.

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  24. أكد رئيس الوزراء التركي رجب طيب أردوغان يوم الخميس "أن بلاده ستعمل على الرفع من حجم التبادل التجاري بين تونس وتركيا الذي لا يتجاوز في الوقت الحالي 1 مليار دولار والذي اعتبره غير كاف" .

    وأضاف عقب اللقاء الٌذي جمعه صباح اليوم في قصر الحكومة بالقصبة بالوزير الأول في الحكومة الانتقالية الباجي قائد السبسي ن بلاده ستحث المستثمرين الأتراك على القدوم إلى تونس وستعمل على تطوير تعاونها معها في عديد المجالات لاسيما في مجال الصناعة العسكرية.

    وعبر عن استغرابه من عدم وجود خط بحري بين البلدين رغم أن تونس وتركيا يطلان على البحر الأبيض المتوسط ملمحا إلى إنشاء خطوط بحرية في المستقبل.

    وعبر اردوغان عن استعداد تركيا لنقل تجربتها في المجال السياحي إلى تونس مذكرا بالمبادرة التركية عقب الثورة بإرسالها رئيس نقابة السياحة إلى تونس لبحث سبل دعم إقبال السواح الأتراك على الوجهة التونسية.

    وأعلن من جهة أخرى عن إطلاق مشروع "مولانا" لتبادل الطلاب بين البلدين مؤكدا أن تركيا "تحترم خيار الشعب التونسي وستعمل على أن تكون لها علاقات جيدة مع تونس في كل المجالات مهما كانت النتائج التي ستفرزها صناديق الاقتراع ".

    ودعا الشعب التونسي الذي قال "انه قام بثورته دون الوقوع في حمام دم" إلى أن تظهر للعالم أن الديمقراطية والإسلام يمكن أن يتعايشا معا مثلما فعلت تركيا.

    وفي رده عن سؤال حول العلاقات بين تركيا وإسرائيل حذر أردوغان إسرائيل من أن علاقاتها مع بلاده لن تكون طبيعية اذا لم تعتذر ولم تدفع التعويضات لأهالي شهداء "سفينة مرمرة" .

    وذكر في هذا السياق بالإجراءات التي اتخذتها تركيا في هذا الشأن ومؤكدا أن تركيا ستؤمن حماية سفنها وان إسرائيل سوف لن يتسن لها ان تفعل ما تشاء في شرق المتوسط.

    ومن جانبه أفاد الباجي قائد السبسي بأن المشاورات مع رئيس الوزراء التركي تناولت علاقة الدين بالدولة حيث تم التأكيد على أنه " لا تناقض بين الإسلام والديمقراطية".

    وأشار في هذا السياق إلى ما برز من تطابق وجهات نظر البلدين بخصوص محاربة التطرف مهما كان مأتاه واعتبار "أن الدولة العادلة هي التي تضمن حرية المعتقد للجميع".

    كما شدد السبسي على التزام تونس الدائم بدعم القضية الفلسطينية ومنظمة التحرير الفلسطينية، مذكرا بمواقفها التاريخية في هذا الشأن وقائلا في هذا الصدد "أن تونس كانت من أول البلدان التي عملت على صيانة حق الشعب الفلسطيني منذ إعلان القرار 181 للجمعية العامة للأمم المتحدة سنة1947".

    وبخصوص العلاقات التونسية التركية، أكد على أن ميادين التعاون ستكون أكثر ثراءا بين البلدين وذلك بدعم مختلف أوجه التعاون في المجالات الاقتصادية والسياسية والسياحية.

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  25. La première réunion de la task-force conjointe Union européenne-Tunisie a débuté à Tunis ce mercredi 27 septembre. Le Premier ministre tunisien Béji Caid Essebsi et la chef de la politique étrangère de l'UE Catherine Ashton co-président cette rencontre. Le commissaire européen à l'élargissement Stefan Füle et Bernardino Léon, le représentant spécial de l'UE pour la Méditerranée du Sud, participent également à ces entretiens. Plusieurs accords seront signés

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  26. Deux conventions de financement entre l'Union Européenne (UE) et la Tunisie pour un don total d'une valeur de 157 millions d'euros (environ 300 millions de dinars) ont sanctionné la première réunion de la task force UE-Tunisie, tenue ces deux derniers jours à Tunis.
    La première convention porte des programmes d'appui à la relance économique moyennant une enveloppe de 100 millions d'euros, alors que la deuxième prévoit un programme d'appui aux politiques publiques de gestion des ressources en eau pour le développement rural et agricole, grâce à des financements de 57 millions d'euros.
    A cette occasion, la Haute représentante de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission Européenne Catherine Ashton a réaffirmé l'engagement de l'UE à apporter son aide aux tunisiens qui, a-t-elle dit, aspirent à des changements rapides notamment dans le domaine économique.
    "C'est une nouvelle Tunisie qui se dessine, une Tunisie ouverte, dynamique et démocratique", a déclaré, jeudi, Mme Ashton, à l'issue de la signature des conventions.
    "La Tunisie a un immense potentiel, des gens qualifiés et de grandes opportunités", a-t-elle soutenu, estimant indispensable que "les investissements reviennent".
    A cet égard, elle a mis l'accent sur l'impérieuse nécessité de prendre toutes les mesures nécessaires pour restituer les avoirs spoliés et les actifs frauduleusement acquis et actuellement gelés dans certains nombre de pays tiers, aux fins de les investir à bon escient.
    "La création de la Task force intervient pour mieux coordonner le soutien européen et international afin que l'aide soit plus rapide et plus efficace", a-t-elle précisé, estimant que l'assistance financière de l'UE à la Tunisie pourrait approcher les 4 milliards d'euros pour la période 2011-2013.
    "Grâce à la réunion de la Task force, l'UE a une meilleure perception des défis et des besoins de la Tunisie notamment en matière de développement économique aux fins d'apporter le soutien nécessaire aux efforts de développement et au processus démocratique engagé par la Tunisie", a affirmé pour sa part le Premier ministre du gouvernement de transition Béji Caïd Essebsi qui a formé l'espoir de voir cette première rencontre être suivi par d'autres réunions à Tunis ou à Bruxelles.
    Ces deux nouvelles conventions tuniso-européennes, a-t-il estimé, ne peuvent que contribuer à la multiplication des opportunités d'emploi, à la lutte contre le chômage et à l'ouverture de nouvelles perspectives de coopération entre la Tunisie et l'Union Européenne.
    Lors d'un briefing avec les médias, M. Bernardino Leon, représentant spécial de l'UE pour la région de la Méditerranée du Sud a annoncé que des négociations seront entamées, le 6 octobre, entre la Tunisie et l'Union Européenne pour conclure un accord cadre de partenariat.

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  27. Moncef Marzouki se rendra en France en février afin de relancer le partenariat entre la France et la Tunisie. C'est ce qu'a révélé vendredi à Paris, Nicolas Sarkozy, lors de ses voeux au corps diplomatique.

    "Nous recevrons le mois prochain le président de la Tunisie, un pays dont la France se sent si proche, pour inventer un partenariat sans précédent. Nous aiderons à la réussite de ces jeunes démocraties" a dit le président français.

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  28. La Directrice Générale du Fonds Monétaire Internationale (FMI), Christine Lagarde, a fait état de la disposition de l’institution financière à soutenir les efforts de la Tunisie en matière de lutte contre le chômage et l’identification de programmes urgents pour relancer l’économie.
    Mme Lagarde, arrivée mercredi à Tunis pour sa première visite en Tunisie, a indiqué lors d’un entretien, avec le Chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali que “le pays dispose de nombreux atouts pour limiter le déficit et assurer diverses sources de financement”.
    “La Tunisie est dotée d’un potentiel pour faire face aux différents défis économiques et sociaux et attirer davantage de partenaires européens en particulier et étrangers en général”, a-t-elle encore déclaré.
    La visite de deux jours (1er et 2 février 2012) de la première responsable du FMI en Tunisie est, d’après Mme Lagarde, un témoignage de soutien du bailleur de fonds mondial aux efforts déployés par le gouvernement en vue de relancer l’économie nationale et faire face aux défis internes et externes.
    La Tunisie, qui traverse depuis la révolution de janvier 2011, une crise économique sans précédent, s’est trouvée dans le besoin de mobiliser l’aide de ses partenaires européens et internationaux pour impulser l’investissement, créer davantage d’emplois et répondre aux demandes sociales accrues.
    Le chef du gouvernement, Hamadi Jebali a insisté, lors de cette entrevue, sur l’apport du FMI, sa contribution efficace au renforcement de la coopération technique avec la Tunisie et son appui à l’économie tunisienne après la révolution.
    Mme Lagarde doit rencontrer, mercredi, le président tunisien, Moncef Marzouki et le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Mustapha Kamel Nabli.
    Elle aura également des entretiens avec les représentants du secteur privé et ceux des banques pour avoir une idée sur leurs préoccupations et leurs attentes pour la prochaine période.
    La Tunisie compte sur le FMI pour plus d’assistance technique et d’aide financière afin qu’elle puisse réussir sa transition démocratique et sortir du marasme socio-économique

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