2007-01-12

De "Kahloucha VSH" à la "StarAcademy Maghreb" : Quand la simplicité crée l'Art.../When simplicity make the Art...

Ce n'est pas un maxime que nous essayons d'inventer, mais il s'agit d'une réalité qui pourrait être vérifiée un peu partout, en occurrence au cinéma et à la télé. D’ailleurs la monté ahurissante des « Reality Show » télévisés le prouve. Cette pensée nous a sauté à l’esprit après avoir regarder le nouveau né de Nejib Belkadhi : le film «Kahloucha VHS». Qu’il soit à sa projection lors des journées « Doc à Tunis », aux JCC ou à sa sortie officielle dans les salles (Lundi 8 janvier), la même image d’un publique « affamé » s’est, partout, répétée. Ce fut la ruée ! Au moment que les films de fiction trouvent du mal à se vendre à nos salles, un film présente l’exception. Mieux encore, après avoir gagner le « Muhr d’or » à Dubai pour la catégorie des films documentaires, Néjib Belkhadi exposera son oeuvre à Sundance aux USA (festival présidé par Robert Redford) et à Göetborg au Suède. Expliquons.

« Kahloucha VSH »
Le film relate l’histoire d’un grand féru des films des années 70 ; Moncef Kahloucha, peintre en bâtiments. Il tourne des fictions hilarantes en VHS avec l'aide des habitants du quartier populaire Kazmet à Sousse ; il les produit, les réalise et y incarne toujours le rôle principal. Ses tournages sont alors l’occasion pour les habitants de son quartier d’échapper à leur quotidien morose et de vivre des moments intenses, de la préparation jusqu’à la projection dans le café du coin. La caméra de Néjib Belkhadi a suivi Kahloucha pendant qu’il bouclait son opus intitulé « Tarzan des Arabes ». L’histoire, étant très simple, n’a à première vue aucune chance d’être transformée en film, encore moins de susciter l’attention d’un publique ouvert sur tous les cinémas du monde. Mais, il s’est avéré par expérience qu’au sein du monde de béton où nous vivons, nous nous trouvons en enquête d’une histoire simple qui rompe avec les thèmes excessivement ressassés par le cinéma de ces temps. Nous pensons, en outre, que Néjib s’adhère de plus en à la « Reality Show ». D’ailleurs, nous croyons que l’histoire fut provoquée pour filmer un monde aussi énigmatique qu’un quartier populaire. Ce raisonnement se confirme en se rappelant des débuts de de cet enfant de la Marsa avec la production. Depuis « Chams Alik » ( qu’il a produit lorsqu’il était à Canal+ Horizon) jusqu’aujourd’hui, Néjib Belkadhi est resté fidèle à lui même et à ses convictions : filmer les citoyens qui se trament dans l’ombre sans retouche ni grimage. Ainsi, il a prouvé que la persévérance est, désormais, la clef de la réussite. A travers « Khaloucha VHS », il a su capitaliser un background cinématographique et a réussi à attirer de nouveau le public de « Chams Alik » qui s’est grandi en âge.
Il s’est avéré par expérience qu’au sein du monde de béton où nous vivons, nous nous trouvons en enquête d’une histoire simple qui rompe avec les thèmes excessivement ressassés par le cinéma de ces temps. Par ailleurs, nous avons admiré la façon dont Néjib Belkadhi a fait communiquer son film. La modernité et la diversification des supports était frappantes ; nous énumérons des blogs, un site web dédiée, des bandeaux publicitaires sur le Net et à la presse, des bondes annonces à la radio, des expositions VIP, des affiches décorant les clubs de Jazz et les restaurants les plus branchés et des voitures "capotées" d'images et de régies annonçant « Kahloucha VHS » qui fessaient le tour du grand Tunis. Et pour provoquer le « bouche à oreille », Khaloucha a été présent en chaire et en os à l’Africa (salle qui fut renouvelée totalement avant d’accueillir le film) ; le publique a donc eu l’occasion de découvrir combien il est simple cet homme : il déclare pompeusement qu’il produisait déjà cinq films et qu’il travaille sur le sixième ; il s’agit de « Polo Awaaj » ! Bravo Néjib ! Une compagne communicationnelle jamais vue pour un film tunisien. Une vrai cacophonie ! Un vrai travail de Pro qui vient démentir ceux qui affirment que les Tunisiens, plutôt intéressés par les films piratés et les chaînes spécialisées Ciné, ne sortent plus aux salles de cinéma. Khaloucha et Najib Belkhadhi ont prouvé qu'il fallait juste des idées novatrices et motrices. A ce sujet, Néjib a certainement beaucoup appris dès son jeune âge à l'IHEC. Encore, un tel succès n'est guerre étrange lorsqu’il vient de la part d'un ancien de «Canal+ Horizons ». Cette école, nous a déjà enfanté "Mourad Zeggidi", "Moez Ben Gharbia", "Sawsen Maalej", "Kalil" (qui travaille à Nour chez Karoui&Karoui) et la grande "Salwa Samawi" (une chasse tête réussi l'a fait enroulée d'Alcatel Tunisie vers K&K et dernièrement de ce dernier vers Microsoft Tunisie).

La “ Star Academy Maghreb »
Le succès qu’a connu Néjib Belkadhi nous pousse à prévoir tant de bien pour la « Star Academy Magreb » que le groupe K&K Entertainment (les frères Nabil et Ghazi) compte produire dans un futur imminent. Il s’agit, en quelques sorte d’une même mode : la « Reality show » qui fait sortir le spectateur du monde de béton au sein duquel il vit. Il est vrai que la production d’une émission de ce genre nécessite un savoir faire énorme et un lourd investissement ; mais nous ne doutons guerre quant à la capacité des deux frères Nabil et Ghazi à lever le pari. Les étapes accomplies sont très encourageantes voire même rassurantes : la chaîne prévue à diffuser l’émission fut depuis quelques temps lancée en essai technique (Nessma TV), le palais qui abriterait les candidats est déjà prêt, les candidats sont presque définitivement choisis et la directrice de l’académie est déjà connue ; il s’agit de la mélomane Khadija Mkacher. Lors d’un point de presse tenu récemment dans l’un des luxueux hôtels de la capitale, Alexia Laroche-Joubert, directrice de la Star Academy française et présidente d’Endemol France a confirmé ces propos (ndlr : c’est bien elle qui a lancé le concept sur TF1 après avoir travailler pour Télé Dimanche et TV+). Nous croyons bien que les producteurs de l’émission de jeux « Akker Kalima » en Algérie et des spots radiophoniques et télévisuels au Maroc et en Tunisie sont capables de répondre aux attentes des Maghrébins. Entre autres, la plateforme SMS et les moyens informatiques desquels ils disposent leur permettent de gérer l’interactivité que requiert la « Star Academy ».
Nous nous sentons réjouis d’observer un groupe tunisien, qui a gagné en notoriété, avancer dans un projet de grande complexité. Ceci se passe au moment où des grands groupes de communication Moyen Orientaux, en occurrence le Saoudien MBC et le Libanais LBC, s’intéressent de plus en plus au téléspectateur Maghrébin : le premier a adapté la diffusion des programmes de sa chaîne MBC1 aux fuseaux horaires du Maghreb et le deuxième a déclaré le lancement d'une chaîne privée ciblant la région. En fait, cette région du la plateforme SMS et les moyens informatiques desquels ils disposent leur permettent de gérer l’interactivité que requiert la « Star Academy » monde dont la population avoisine les 90 millions d’habitants présente un fort potentiel de croissance de l’investissement publicitaire télévisuel : en 2005, le Maroc a enregistré une progression de 48%, la Tunisie une évolution de 45% et l’Algérie de 12%. En outre, pour la même année, ces trois pays ont enregistré respectivement des PIB de l’ordre de 61 milliards de dollars, 31,9 milliards de dollars et 83 milliards de dollars. Des chiffres qui expliquent la saga des groupes de communication vers la région Maghreb.En définitif, Communiquons !
------------------------------------------
It isn't a maxim that I'm trying to invent; but, henceforth is a reality. We can verify it any where and especially in Cinema. Furthermore, the exponential development of the TV "Reality Show" productions prove it...
"Great fan of the 70's genre movies, Moncef Kahloucha, a house painter, shoots, hilarious feature films on VHS with the help of the inhabitants of Kazmet, a poor district of Sousse (Tunisia)".
I think that Negib, the director of the movie, who is a former of Canal+ believes a lot in the Kant perception of the Art :"It isn't a presentation of a nice matter but, a nice presentation of a matter".

2 comments:

  1. Salut Ashraf
    Excellent blog, bien fourni et ecclectique à souhaits.
    Merci pour l'attention et pour tout ce que tu as dit de nous et du film. ça ne peut que nous encourager à aller de l'avant.

    ReplyDelete
  2. Qui a dit que les salles de Cinema n'attirent plus les gens plutot interressés par les films piratés et les chaines spécialisées Ciné ??? Khaloucha et Najib Belkhadhi ont prouvait qu'il fallait juste des idées novatrices et motrices... Bravo!

    ReplyDelete